Dico



-  Près de 2.000 réflexions personnelles (ou non) sur plus de 600 mots à ce jour  -

Une réflexion n'est jamais péremptoire
même si la forme pourrait le laisser croire.

DÉCONSEILLÉ AUX SENSIBILITÉS DE DROITE
ET AUTRES IDÉOLOGUES GRÉGAIRES!

Un dictionnaire n'est pas la bible,... si tant est que celle-ci soit digne de foi.

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    1789:

- Ces bourgeois que nous avons portés à la victoire en 1789 n'ont fait que remplacer le droit divin par celui du profit, de leur profit.

     21ème SIÈCLE:

- « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas » aurait dit Malraux. Cette prophétie apocryphe semble hélas se réaliser sous les auspices d'une classe dominante associant peu ou prou sa réussite au divin.

     A PRIORI: (à l'adresse des usagers des réseaux sociaux)

- Ne rien juger a priori est sage, vérifier l'est encore davantage!

     ABSURDE:    
    
- Ne qualifions pas d’absurde ce que nous ne comprenons pas, il se pourrait très bien que ce soit notre interprétation qui le soit.

     ABUS:    
    
- Les abus des forts au préjudice des faibles ne sont jamais que des aveux de faiblesse.

     ACQUIS: (voir INNÉ)

- Dans le long processus de l'évolution, tout est acquis, même l’inné; distinguer ces deux concepts n’est dès lors qu’une affaire de curseur.

- L’inné n’est en quelque sorte qu'un acquis sur le long terme, l'opposition des deux termes n'est que rhétorique.

     ACQUIS vs INNÉ:   

- Si nous considérons que l’inné n’est, à l’échelle de l’évolution, qu’un acquis sur le long terme, le débat inné/acquis se résume alors à déterminer le rapport entre deux formes d’acquis: le génétique et le social. 
     
- Éternelle question que celle de savoir qui, de l’inné ou de l’acquis, prévaut. Bien malin sera celui qui tranchera, plus sage et probablement plus près de la vérité sera celui qui relativisera l’un et l’autre selon le domaine abordé. 

     ADDICTION:


- Voir leur addiction dévoilée signifie pour certains être traité de faible, ce qui enclenche chez eux une réaction proportionnelle à l'agression supposée.

     ADVERSAIRE:

Bien connaître son adversaire augmente fortement ses chances de bien le battre, le surestimer comme le sous-estimer revient au contraire à se déforcer soi-même. 

     AFRIQUE:

- Réduire le pillage de l'Afrique à la rapacité d'un peuple au détriment d'un autre est spécieux. Si effectivement les voleurs et les consommateurs de ces richesses sont pour bonne part occidentaux, c'est l'idéologie libérale imposée par les voleurs aux consommateurs qui est en cause et non une supposée cupidité occidentale collective. Prétendre le contraire relève pour le coup du racisme.

     AGIR, RÉFLÉCHIR:

- Réfléchir sans agir n'est pas plus subtile que d'agir sans réfléchir,
mais s'il est un ordre à donner aux choses mieux vaut réfléchir avant d'agir.

     AGRESSION:

- Lorsqu’un chien est agressif, c'est souvent à l'autre bout de la laisse qu'il faut en chercher la cause. Lorsqu’il est con c’est pareil.

- L'agression, l'argument des faibles.

     AILLEURS:

- Si l'herbe est toujours plus verte ailleurs, la neige y est souvent plus froide.

     ALTERNANCE:


- La gauche réformiste cherche à rendre plus supportable le libéralisme et ainsi le renforce. Ce n’est pas pour rien que l’alternance politique de ces dernières décennies oscillait invariablement de cette gauche de droite, la sociale démocratie, à la droite assumée. É
merge lorsque ce faux clivage ne fonctionne plus un nouveau parti ni de gauche ni de gauche. 

- La gauche réformiste cherche à rendre plus supportable le libéralisme et ainsi le renforce. Ce n’est pas pour rien que l’alternance politique de ces dernières décennies en France (*) oscillait invariablement de cette gauche de droite (PS) à la droite assumée, tactique « du bon flic/mauvais flic » consistant à faire passer l’interpelé, ici le peuple, alternativement des mains d’un exécutif conciliant à un exécutif intransigeant. Cette ruse ayant fini par discréditer la classe politique une nouvelle approche est inaugurée en 2017 avec l’élection de Macron, président prêchant « en même temps » tout et son contraire, stratégie certes porteuse en campagne électorale mais beaucoup moins dans l’exercice du pouvoir lorsque la supercherie est démasquée.

* Alternance démocrates/républicains comparable aux US.


     ALTRUISME:


- L’altruisme est un bien beau concept mais que propose-t-il comme solution face à la spoliation des peuples, la charité des nantis? A supposer que cette vertu soit réellement à la portée de ces derniers, jamais équité réelle et durable n’en résulterait!
 

- L'altruisme est la recherche désintéressée du bonheur d'autrui. Or, rendre l’autre heureux, n’est-ce pas aussi se faire plaisir à soi-même? Dès lors, jusqu’où va ce désintéressement inhérent à la notion d'altruisme?
 

- Si certains comportements du vivant semblent relever de l'altruisme, une analyse objective y débusque toujours quelques motivations intéressées émergeant du plus profond de l’être.
 

- L'altruisme absolu n’est pas de ce monde, socialisons donc l'égoïsme (ce qui est bon pour la société est bon pour moi) plutôt que de l'attiser (ce qui est bon pour moi serait bon pour la société, dixit Adam Smith).
 

- Relativiser l’altruisme dont nous serions dotés n’est pas supposer que tout ce que nous faisons pour l’autre l’est fait uniquement par intérêt mais que tout simplement nous y trouvons aussi satisfaction, donc intérêt quoi qu'on en dise. Quel déshonneur à cela ? Serait-il méprisable d'être heureux... de rendre heureux?

     AMALGAME:


- Pour détruire un rêve il suffit de l’amalgamer à un cauchemar, ainsi la révolution a-t-elle été détruite par la terreur.    


     AMITIÉ:

- L'amitié est une des rares choses de valeur qui, de nos jours, ne se vende pas.

     AMOUR:


- Il est des êtres qui rendent addict tant on est bien en leur présence, tant on est mal en leur absence.

- L'amour c'est être chaque matin heureux d’entamer la journée ensemble ne serait-ce que par la pensée.

     ANARCHIE: 


- L’anarchie, ce n’est pas n’avoir aucune règle, c’est n’avoir aucun maître qui vous contraigne à obéir à des règles non consenties (Kent McManigal, hooligan libertarien). Ainsi est-il nécessaire, pour se distinguer des libertariens*, de préciser que les règles consenties par un anarchiste authentique s'articuleront tant autour du principe d'égalité que de celui de liberté.
* Libertarianisme : forme d’ultralibéralisme prônant la liberté individuelle absolue.

- L'anarchie n'est pas le désordre, c'est l'ordre sans le pouvoir. 

- C'est au constat du lymphatisme de gauche que l'anarchie me tente.
 

- Si l’anarchiste dénonce la légitimité du pouvoir, il reconnait toutefois l’autorité de qui le mérite.

     ANGÉLISME:

- Au diable l'angélisme, la gauche y a perdu son âme. Le monde n'est pas partagé entre bons et méchants, clivage favori des "bonnes consciences", mais entre dominés et dominants, notions beaucoup plus objectives.

- L'angélisme a perdu et continue à perdre la gauche, le concept de générosité n'a aucune chance face au pragmatisme égoïste de la droite. L’être humain cherche la causalité en tout, lorsqu’il ne la trouve pas par la raison il l'explique par l'intuition, cette démarche est celle de toutes les religions. Il y a pourtant une réponse rationnelle au libéralisme, c'est le constat que personne ne peut être heureux au milieu de la misère.

     ANNIVERSAIRE:

Au début ça se fête, ensuite ça se constate, enfin ça se déplore.

     ANTICAPITALISME:

Au début de ce siècle encore le mot "anticapitalisme" semblait pour beaucoup saugrenu. Aujourd'hui, il est entendu. Faisons en sorte qu'il soit, au plus tôt, notre mot-d'ordre à tous avant de ne plus être qu'un mauvais souvenir.

 
     ANTISÉMITISME:

- L'expression "racisme ET antisémitisme" n'est qu'une formule de propagande, l'antisémitisme est un racisme et un délit comme tout autre.

- Est-ce être antisémite que de dénoncer les prétentions d’une communauté dite sémite à une patrie imaginaire au nom d'une filiation sacrée et d'un héritage mystique?

    ANTISIONISME: 

- L’amalgame antisémitisme/antisionisme relève de la plus méprisable des manipulations: de très nombreux juifs sont antisionistes, sont-ils antisémites pour autant? Que ceux qui les accusent de trahir leur communauté se posent la question de savoir s’ils ne sont pas eux-mêmes traitres à leur propre cause !

- SYLLOGISME INACHEVÉ:
                  Tous les antisionistes sont antisémites prétendent certains,
                  or nombre de sémites sont antisionistes,
                  donc…

     APPARTENANCE:

- Si le "groupe d'appartenance" est parfois un repli pour ceux qui sont ou se croient menacés, il est heureusement aussi la base d'entreprises beaucoup plus constructives.

     APPRIVOISER:

- "Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard, mais tu ne dois pas l'oublier: tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé"  (Saint-Exupéry: Le Petit Prince)
Lorsque l’apprivoisement est réciproque entre deux êtres complémentaires, la responsabilité est alors idéalement partagées.

     ARGENT:

 

- Un paysan exilé en ville dit : "il me faut bien gagner de l'argent pour manger!" Qui ne comprend l'absurdité de cette logique?…

- L'idéologie libérale tente, et réussit souvent, à nous faire croire que c'est l'argent l'aiguillon du progrès et de la vie. Dans la société de concurrence et de consommation qu'elle nous impose, l'argent nous stimule en effet. Abolissons le libéralisme, la concurrence, le consumérisme et seul le regard de l'autre subsistera, suffisamment tonifiant pour engendrer le progrès sans tout détruire.

- De moyen d'échange représentant la valeur de choses concrètes, l'argent de la finance ne représente plus que lui-même tout en hypothéquant le réel. Tout s’évalue désormais à sa mesure virtuelle.

- L'argent ne constitue pas l'objectif ultime du grand capitaliste qui ne sait même pas à combien se chiffre sa fortune. Son délire c'est le paradis du pouvoir tout aussi illusoire que celui du bigot.

- Le fric n'est pas plus responsable que le marteau de l'usage que l'on en fait, l'un ou l'autre peut aussi bien construire que tuer.

- Tout système qui réduit le monde à des chiffres ne peut être maintenu que par les armes. (David Graeber - Dette) 

Lorsque l'argent suffit à faire de l'argent, à quoi bon se soucier des travailleurs qui créent les richesses, à quoi bon même les conserver? Bientôt autosuffisants, les robots seront là pour les remplacer et n'auront plus besoin que de quelques individus pour être gérés. 

     ARGOUSIN:

- Combien d'argousins ne le sont que pour satisfaire leur besoin de soumettre?

     ART:

- Le problème avec l'art bourgeois c'est qu'il n'y a pas que les bourges qui y croient…

- L'art offre de grands services aux mécènes: l’optimisation fiscale, un excellent placement, le profit d'image, un confortable déguisement de la faute morale et j’en passe…

- La démarche artistique, subjective par excellence, n'a que faire des justifications de la raison.

- L’œuvre n’est pas sur la toile du peintre mais derrière la rétine qui la perçoit.

     ARTISAN:

- Un bon artisan n'est pas nécessairement artiste, mais l'inverse se devrait d'être.

- Si interpréter, copier, restaurer est le job de l’artisan, c’est aussi celui de l'artiste qui recrée selon sa propre sensibilité.   

- A l’origine de toute œuvre d’art il y a un créateur à la fois artisan et artiste, artisan pour sa maîtrise objective de la matière qu’il appréhende et artiste pour la subjectivité qu’il convoque pour créer.

     ARTISTE:

- Le véritable artiste est parfois étonné d'être payé pour ce qu'il fait, mais il se remet rapidement de sa surprise.

- L'artiste privilégie l'approche intuitive par rapport à toute démarche rationnelle, il traiterait les deux à égalité qu'il louperait probablement l'essentiel.

- C'est moins sur la matière que l’artiste travaille que sur les sens de ceux à qui il soumet son œuvre.


- Est artiste celui qui transpose la réalité dans un monde particulier dont il fait son domaine. En ce sens nous sommes tous des artistes, même ceux qui n’ont pas le moindre talent.

      ART LYRIQUE:

- Savoir-faire, discipline visant, telle la pornographie,
à exhiber les capacités physiques d'un organe. ♪♫

     ASSEMBLÉES GÉNÉRALES :

- Palabres très appréciées par ceux qui ne font pas grand-chose mais ont des avis sur tout.

     ATHÉE:


- Le mérite de l'athée est d'accepter de ne pas tout comprendre.

- La foi relève du subjectif, c’est lorsqu’elle prétend à la démonstration objective qu’elle devient dogme. A ce constat elle rétorque que nier Dieu relève aussi du dogme. Mais qu’est-ce que l’athée a à prouver ? Il conteste simplement les prétentions rationnelles de ce qui n'est qu'une croyance.

- N’en déplaise au croyant, l’athée est la plupart du temps de bonne foi!

     ATTITUDE:

- Dans la vraie vie c'est par son attitude que l'on s'impose, pas par ses titres.

     AUDIT CITOYEN:


- Un audit citoyen? Ce n'est pas d'un diagnostic dont le capitalisme a besoin, c'est d'une bonne dose de cyanure.

     AUSTÉRITÉ:


- Manifester contre l'austérité c'est comme s'indigner d'être volé.
C'est contre les voleurs qu'il faut se lever!

L’austérité étant l’effet du système, le peuple serait mieux inspiré d’inscrire sur ses banderoles « non au capitalisme » plutôt que « non à l’austérité ». 


     AUTORÉGULATION:


- Selon le dogme libéral la loi du marché est autorégulatrice et ce n'est pas qu'un détail, c'est la base même de cette idéologie. Il se confirme tous les jours que ce postulat est faux et relève même de l'escroquerie. Inutile d'évoquer le mouton à cinq pattes - cher parce que rare - pour le démontrer, le creusement de la fracture sociale et les guerres y suffisent amplement.

     AUTORITARISME:

Lorsqu'on accuse l'esprit critique de paranoïa, de complotisme, soyons certains que l'autoritarisme n'est pas loin. 

     AUTORITÉ:

- Le pouvoir se prend, l’autorité se reconnait.

     AUTRUCHE:

- Lorsque l'autruche enfouit la tête dans le sable,
elle expose une part d'elle autrement vulnérable.

     AVENIR:


- Le système actuel n'a objectivement plus d'autre avenir que le chaos.

- Rendre l'avenir indésirable c'est creuser la tombe du renouvellement des générations.

- Lorsque l'avenir est incertain, profiter des offres immédiates et non spéculer sur des promesses est la chose la plus intelligente à faire.


- Si, face aux énormes moyens de la classe dominante, les forces progressistes essuient plus d'échecs qu'elles n'en méritent, il n'en demeure pas moins que le système actuel, qui ne tient qu'à force de crises, de guerres et de massacres, n'a plus d'autre avenir que celui de disparaitre. 

- Le monde dans lequel nous nous enlisons est un mauvais scénario de science fiction. A force de débrider les cadors de l'économie nous hériterons bientôt d'un système hyper violent où l'univers se partagera à coup de désintégrateurs et de génocides.
Mais qu'est-ce que je raconte, ce monde est déjà le nôtre!…

     BANQUIER:


- « Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu ». Cette petite phrase de Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, n'est pas qu'une boutade ou un quelconque effet de style, elle est le fidèle reflet de l'état d'esprit de ces gens. « La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité » disait pour sa part Jean de La Bruyère
 

     BATTRE (se):

- Pour vouloir se battre il faut avoir des valeurs à défendre, ceci est aussi vrai au niveau des individus qu'à celui des nations.

- Qui, sinon un mercenaire, se battrait pour défendre un monde où il ne se retrouve pas? C'est la raison pour laquelle la tendance est à la privatisation des armées...

     BEAUTÉ: (voir esthétique)

- La beauté flatte les sens, l'esthétique* les interpelle.
Ainsi l'esthétique n'est pas forcément belle,
c'est le sentiment qu'elle instille qui compte.

* Esthétique: du grec αίσθησιs signifiant sensation.

Ceci dit, si une belle personne m'interpelle quelque part,
dois-je en conclure que mon charnel émoi est d'ordre "esthétique"?
L'hédoniste que je suis n'hésite pas à le confirmer.

    BESOINS:


- « De quoi avons-nous vraiment besoin » demandent perfidement ceux qui se préparent à nous voler le reste.  Ce n'est pas le pain que nous voulons messieurs, c'est la boulangerie toute entière. Une fois cela fait, le gaspillage de la surproduction résorbé et le profit ramené aux seuls bénéfices de l'échange, nous verrons que les besoins de l’ensemble de l’humanité seront largement satisfaits.
 
     BÊTISE:

- La bêtise a ceci de particulier qu'elle rassure souvent qui en en souffre.

- La bêtise n'est évidemment pas un monopole populaire, nombre de grands bourgeois peuvent également s'en prévaloir mais l'argent la fait alors passer pour du talent.

- La bêtise se range volontiers du côté du pouvoir, s'opposer est trop compliqué pour elle...


La bêtise, cette sorte de guttation* qui exsude ses "perles" matin et soir.
* sudation matinale sous forme de gouttelettes d’eau chez certaines plantes.

- La bêtise est toujours sûre de son génie, c’est même à ça qu’on la r’connait…

     BIENVEILLANCE:

- Ne cherchez pas de bienveillance là où vous semez la haine!...

     BINAIRE:

- En langage humain ce ne sont pas les 0 et les 1 qui importent, c'est tout ce qu'il y a entre.

     BLOCUS:

- Comment les thuriféraires de l’économie de marché peuvent-ils justifier les blocus économiques de Cuba, du Venezuela, de la Syrie ou de la Russie sinon en trahissant leur propre dogme ?...

     BONHEUR:


- Le bonheur est généralement plus discret que le malheur,
raison pour laquelle il faut y être particulièrement attentif.

- Le bonheur des autres est notre propre bonheur (Joshin Bachoux). Il en reste du chemin aux libéraux et autres pléonexiques pour y parvenir !

- Notre bonheur est proportionnel à celui de ceux qui nous entourent, sauf pour les pervers évidemment. Les moyens de communication étant à ce point développés de nos jours que nous pouvons élargir notre entourage à l’humanité toute entière, et même à tous les êtres sensibles.


- Le bonheur de l'être normalement constitué est indissociable de celui de son entourage.

- Je suis évidemment heureux de voir les autres l’être même si parfois les raisons de leur bonheur tempèrent quelque peu le mien...

     BONIMENTEUR:

- Combien de nos essayistes ne sont en définitive que de simples bonimenteurs noircissant des kilomètres de page à la gloire de leur ego? Au mieux seraient-ils d'alertes dactylos mais ils se contentent bien souvent de dicter leurs salades à des nègres?...

     BON SENS:

- Il est toujours amusant de voir dénigrer le bon sens par qui approuve une société qui en est totalement dépourvue.

     BORGNE:

- Faudrait-il, au pays des borgnes, crever un œil à ceux qui en ont deux ?

     BOURGEOIS:


- Nous sommes nombreux en Occident à mépriser le bourgeois. Convenons toutefois que nous sommes tous des bourgeois par rapport à une bonne part de l’humanité que notre libéralisme nous a fait soumettre et exploiter.

- Ce n'est pas le désir de vivre décemment, en sécurité, qui caractérise le bourgeois mais plutôt le conformisme du repus, l'inconscience entretenue de devoir son petit confort à la misère du monde.
 

     BOURGEOISIE:

- La bourgeoisie, cette secte dont le capitalisme est la religion.

- En 1789 c'est l'aristocratie, la classe dominante d'alors, qu'il fallait renverser. Une bourgeoisie relativement érudite s'en est chargée et s'octroie depuis pouvoirs et privilèges. Les connaissances acquises par le peuple donnent aujourd'hui à ce dernier les moyens de renverser cette nouvelle aristocratie qui, par ses abus, n'a guère à envier à l'ancienne.


- La bourgeoisie ne s'alarme pas plus des conséquences de son égoïsme que de l'ignominie de sa milice.

     BOURSE:

- La bourse, un casino? Quoi d'autre !... Ce n'est en effet qu'un méga jeu prétentieux dont les fans sont de vieux gamins trop sûrs d'eux.

Le "jeu" de la bourse n'est maîtrisable que par les gros porteurs, les petits ne sont là que pour être tondus et si certains s’en sortent honorablement ils servent à appâter leurs semblables. La seule stratégie de ces gros joueurs consiste à déjouer tout pronostic et ils ont les moyens de le faire. Aucune analyse ne peut dès lors être 100% fiable sinon en cas de crise systémique.

     BUREAUCRATIE:

- Il y a entre les mouvements d’émancipation et le processus de bureaucratisation un gouffre que l’histoire et le bon sens interdisent d’ignorer. N'oublions pas qu'en système libéral, comme dans tout capitalisme d'état d'ailleurs, l'administration n'est qu'une interface entre population et privilégiés alors qu'elle se devrait d'être l'outil de la répartition des richesses.

     CADEAU:

- Les plus beaux cadeaux sont ceux qui sont fait sans raison.

     CANNIBALISME:

- Le cannibalisme fit place au capitalisme lorsque l’homme se rendit compte qu’il était plus rentable d’exploiter son prochain que de le manger. (Lytle W. Robinson, qui n’est une référence que pour ce trait d’esprit)

     CAPITALISME: (voir libéralisme)

 

- Le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde. (J.M. Keynes)

- Le capitalisme n'est pas malade, il est la maladie elle-même. En phase terminal, il métastase et met en péril notre survie à tous.

- Le capitalisme est un système développé par des malades pour des malades, par et pour des pervers-narcissiques chez qui l'accumulation est une obsession et l'asservissement de l'autre une source de jouissance. (Du capitalisme narcissique au libéralisme pervers)

- Le défi historique lancé à nos générations consiste à neutraliser ce capitalisme qui perdure depuis la révolution néolithique où terres et cheptels, moyens de production, devinrent privatisables.

- N’ayons pas peur de situer le capitalisme dans l'ordre naturel de notre évolution mais reléguons le à un stade où instinct et subjectivité régnaient en maître. S'il est une singularité qui puisse nous distinguer des autres espèces c’est probablement notre recherche de l'objectivité qui nous permet de porter un nouveau regard sur nous-mêmes et d’élaborer quelques projets raisonnés, et non simplement empiriques, de société.

- Héritier du capitalisme, le libéralisme est l'ultime construction instinctive et subjective de nos sociétés. Lui succédera un système objectif dont de nombreux brouillons ont déjà été griffonnés mais qui peine à émerger face à la violence de celui auquel, sens de l’histoire oblige, il finira bien par succéder.

- Prônant la libre concurrence, donc la loi du plus fort, de la jungle, le capitalisme procède directement de nos comportements sociaux archaïques. Il se prévaut d’ailleurs de cet héritage pour naturaliser sa démarche, ce en quoi il n’a pas tort. L’humain a toutefois cette particularité par rapport au autres espèces qu’il ajoute à cet atavisme instinctif et subjectif une touche d’objectivité qui lui permet d’appréhender différemment son rapport au monde. Cette particularité fait partie de l’évolution du vivant, le tort du capitalisme est de ne pas s’y inscrire, sa raison est qu'il n'y survivrait pas.

- Le philosophe cherche à être objectif tandis que l’humaniste tient à rester subjectif, le capitaliste pour sa part favorise l’instinctif qu’il imagine pragmatique.

- Le capitalisme n’est pas le fruit de la révolution industrielle mais celui de la révolution agricole du néolithique où terres et bétails, outils de production, devinrent pour bonne part propriétés privées. Cette considération ne cherche en rien à justifier le capitalisme en le naturalisant, elle le situe simplement dans le cours de l'évolution comme un épisode et non la fin de l'histoire ainsi que ses partisans se plaisent à croire.

- Dépasser le capitalisme n’est pas qu’une simple étape parmi d’autres, c’est tourner la page de la loi de la jungle qui perdure depuis la nuit des temps.

     CAPRICE:

- Ce que nous voulons et ce que nous ne voulons plus ça se pense, ça s'évalue, ça s'inspire d'un minimum d'expérience, ce ne sont sinon que simples caprices.

     CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE:

La catastrophe écologique n'est absolument pas inéluctable, la contrer ne demande qu'une volonté politique exigeant la mort du système libéral fondé sur l'individualisme et la suprématie de l'offre sur la demande, deux aberrations anthropologiques que le hasard a proposées et que la nécessité condamne. 
(voir "Le Hasard et la Nécessité" de Jacques Monod)

     CAUSE et EFFET:


- Est-ce le chien qui remue la queue ou la queue qui remue le chien? (Uri Avnery, "Un Déjeuner à Damas", à propos des relations complexes entre Israël et les Etats-Unis).

     CELLULE:


- Nous sommes composés de cellules qui, prises isolément, ne sont pas plus intelligentes que des amibes, voire moins vu qu'elles ne sont pas autonomes.

     CENSURE:

- La censure est devenue aujourd'hui un label de vérité;

     CENTRISME:

- Lorsque intérêts individuels et collectifs sont en conflit il y a lieu de faire un choix et non de se réclamer d'un centre imaginaire.

- Le centrisme est une imposture, ce positionnement n'est autre qu'un moyen de masquer la lutte des classes.

     CERTITUDE:

- Les capitalistes reprochent à la gauche de n’avoir aucune certitude quant à la société qu'elle propose alors qu’ils n’ont eux-mêmes qu'un  dogme pour argument.

     CERVEAU:

Ce qui caractérise le cerveau humain c'est sa capacité à objectiver, à se considérer lui-même, à dépasser tant que faire se peut l'appréhension instinctive et subjective du monde qui l'entoure.

     CHAÎNES:


- Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaines. (Rosa Luxemburg)

- Ce n'est pas en allégeant les chaînes que l'on s'en débarrasse, que du contraire, c'est les rendre plus supportables et donc moins contestables.

     CHANGEMENT:

- Vouloir changer les choses relève de l'espoir, vouloir les conserver de l'angoisse

- Ce n'est pas seulement le monde qu'il s'agit de changer, mais l'homme. (André Gide) Mais vu que le comportement de l'homme est fortement tributaire de son milieu et des règles qu'il y instaure c'est au changement des deux qu'il faut s'atteler sans prétendre que l'un prédétermine l'autre

     CHAOS:


- Le chaos du monde ne naît pas de l'âme des peuples, des races ou des religions, mais de l'insatiable appétit des puissants. (Le Saker Francophone)

     CHARITÉ:

- La charité c'est bien, la justice c'est mieux; la première ne fait que palier aux carences de la seconde.

- A la différence de la solidarité, qui est horizontale et exercée d’égal à égal, la charité est pratiquée du haut vers le bas, humilie celui qui la reçoit et n'altère jamais si peu soit-il les relations de pouvoir. Eduardo Galeano

- La charité n'est en effet qu'une solidarité condescendante, emplâtre appliquée sur une justice défaillante...

     CHIFFRE:


- Le chiffre n'est qu'un outil que seuls les numérologues et les statisticiens chargent de sens.

- Les chiffres ne mentent pas, ce sont les menteurs qui les travestissent.

     CHÔMAGE:


- Travailler en contrepartie d'allocations fait du chômeur un travailleur forcé qui prend la place d'un salarié qu'il envoie au chômage pour effectuer à son tour un travail forcé qui prend la place d’un salarié qu’il envoie...

- Donner plus de travail aux actifs c'est en donner moins aux autres, c'est à dire accroître le chômage; aucune rhétorique ne peut contredire cette évidence.

- Qu'il ait cotisé ou pas, un chômeur est en droit de vivre dignement; n'entrons pas dans les petits comptes mesquins de ceux qui empochent 500€/seconde sans rien foutre!

- Lorsque certains privilégiés estiment « qu’on n’est pas assez violent avec les chômeurs » la question se pose alors de savoir s’il n’est pas temps de l’être avec eux…


- Baisse des allocations? Le calcul est simple, ce n'est même pas une question d'économie: plus le chômeur est précaire et plus l'actif est soumis. C'est l'objectif même de l'institutionnalisation du chômage.

Syllogisme inachevé:
Le chômage c'est plus de travailleurs que de travail, 
or reculer la retraite c’est plus de travailleurs,
donc...

     CIVILITÉS:

- Les civilités ne sont jamais que des révérences hypocrites.

     CLASSE:

- La dégradation de nos conditions de vie, à nous prolétariat et classe moyenne, n’est évidemment pas le résultat d’un héritage génétique modeste ou d’un environnement économique défavorable mais l’effet de règles imposées par une classe dominante cupide et une classe dirigeante obséquieuse.

- Prenez sur vous braves gens, égocentrez-vous, colibrisez-vous, ubérisez-vous, vos ennemis de classe ne sont que de braves gens que le plus grand des hasards a gâté!...

- Les classes qui nous asservissent n’ont pour seul objectif que de maintenir et développer leurs propres privilèges : la dominante ses pouvoirs et la dirigeante les faveurs de la première.

- Moins est supportable la classe dominante, mieux sont rémunérés ses laquais de la classe dirigeante.

- Le véritable ennemi du peuple c'est la classe dominante, la classe dirigeante n'en est que le personnel.

- Ne confondons pas classe dirigeante et classe dominante, la première n'est que la courtisane de la seconde.

- Soyons conscients du fait que la lutte des classes n'est plus d'actualité, c'est la guerre des classes qui est désormais engagée. 


- Distinguons bien la classe dirigeante de la dominante: la première, interchangeable, est notre adversaire, notre véritable ennemie est la seconde. 

- Ce n'est pas en éliminant des dirigeants interchangeables que nous parviendrons à enrailler les mécanismes qui nous ont conduit au désastre. 

     CLASSE DOMINANTE :

- Toute classe dominante cherche à contraindre le peuple non seulement à accepter le système qui la légitime  mais surtout à y participer activement. C’est cette participation, par les richesses et le pouvoir qu’elle engendre, qui concrétise sa domination.

- La classe dominante se conduit en tyran via ses laquais que sont les politiques, les médias et la petite bourgeoisie à ses pieds. Elle use d’une rhétorique redoutable affûtée par ses commis issus des plus grandes écoles. La manipulation des esprits atteint désormais des sommets d’efficacité.

- La classe dominante aime se poser en martyre, surtaxée et incomprise, pour culpabiliser ses victimes, les isoler, les vampiriser et les amener à une confusion telle qu’elles en perdent leurs propres repères. En d'autres termes le libéralisme a hissé aux plus hauts échelons de l'échelle sociale des pervers narcissiques patentés.

- Dans la population en général le trouble de la personnalité narcissique, dont la perverse , concernerait 1 à 2% des individus. Plus on monte dans la hiérarchie plus ce trouble est fréquent, jusqu'à 20% et probablement bien d'avantage encore, cette caractéristique aidant à gravir les échelons. Parvenue ainsi à l'ultime degré, la classe dominante se contemple, jalouse de ses privilèges qu'elle ne partagerait pour rien au monde.

- "A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes. Autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie."  (Karl Marx)

- La classe dominante n'a aucune classe, elle n'a qu'un rang directement proportionnel au montant de ses larcins.

- La classe dominante déborde d'imagination lorsqu'il s'agit de faire croire que la solution est en chacun d'entre nous et que donc elle n'est en rien responsable de notre sort.

- Le pouvoir de la classe dominante repose sur la politique qui le justifie, les médias qui le mettent en scène et l’économie dont il se nourri. Investir dans ces trois domaines complémentaires constituant le corps même de la classe dirigeante lui est vital.

- Selon les néoconservateurs il n’y aurait pas d’alternative à la doctrine libérale. Il y en a pourtant une qui saute aux yeux: l’éradication de la classe dominante! Resteraient alors la production et l'organisation de la Cité gérées exclusivement par le peuple, les orphelins de la classe déchue et leurs laquais n’ayant d’autre choix que de renoncer à leurs privilèges extravagants.

- Débarrassé de la classe dominante, le citoyen retrouverait sa souveraineté sur l’entreprise qui assure ses besoins et l’État qui organise la Cité. Peut alors se développer une société sans classes répondant aux trois catégories organiques fondamentales que sont la sphère privée, la production des biens et services et l’organisation de la société. 

- S'il est malaisé pour certains de faire le lien entre la classe dominante et la dirigeante c'est qu'ils croient la première homogène et immuable alors que ses clans évoluent tant au niveau de leurs influences que de leurs intérêts du moment. Voilà qui explique pourquoi des gens comme le Shah d'Iran, Mobutu ou Ben Ali ont été lâchés par leurs parrains.

Les leviers de la classe dominante ne sont pas que politiques et économiques, ils sont aussi culturels; c'est à désespérer de voir tant de gens se passionner pour ce qui n'est souvent qu'un marché de dupes.

Dans la société ce n'est pas la crème qui monte au sommet mais les gens qui font tout pour l'atteindre, et ce "tout" est rarement beau à voir... 

     CLASSER:

 

- "Classer signifie tenir compte des différences, et non hiérarchiser [...] Or la hiérarchie, en toute logique, ne peut concerner qu’une caractéristique à la fois : elle nécessite l’unidimensionnalité." (Albert jacquard, L’avenir n’est pas écrit - 2001)

- Comprendre le monde c’est en discerner les composantes et les classer dans la bibliothèque des connaissances. Les classes sociales résultent de ce classement et peuvent prendre différentes formes selon la démarche du bibliothécaire.

     CLICHÉ:

- Les clichés n'ont jamais fait avancer une discussion, ils ne peuvent que la figer dans des considérations convenues.

     CLIMAT :

- Le jour où des oliviers pousseront en Sibérie notre espèce ne sera probablement plus là pour en goûter les fruits...

- Le dilemme est pourtant simple:
        Le climat c'est l'intérêt général,
        le capitalisme c'est l'intérêt particulier,
        la solution c'est l'un OU l'autre et rien d'autre!

     CLIVAGE:

- Réfuter le clivage gauche/droite est une stratégie de la droite qui se rend compte qu'elle ne peut lutter sur le terrain de l'éthique.

Le clivage gauche/droite c'est l'opposition dominés/dominants, il n'y a que les seconds pour affirmer qu'il n'existe pas!

- Le clivage gauche/droite est intimement liée au concept de la lutte des classes, au rapport dominants/dominés; ceux qui le prétendent anachronique ne sont autres que ceux qui entendent préserver leurs privilèges, réels ou espérés, ou alors les nigauds.

- Le slogan "ni gauche ni droite" n'a jamais été porté que par la droite qui tente ainsi d’occulter le clivage dominés/dominants. Retirer cette opposition du débat politique c’est lui ôter toute dimension sociale et le rabaisser au niveau d’un simple conseil d’administration où seuls les intérêts des actionnaires dominants sont considérés. 

- Les mots n'auraient pas été galvaudés, le clivage gauche/droite refléterait sans ambiguïté l'opposition dialectique socialisme/individualisme et les dominés sauraient clairement de quel côté se tourner.

- Historique, le clivage gauche/droite correspond à une intuition largement répandue percevant l'opposition de deux classes via la dialectique société/individu transformée en conflit par le libéralisme.

- Ne tombons pas dans le piège de ceux qui cherchent à dévoyer le débat, le clivage idéalisme/réalisme est en fait celui du progressisme social et du conservatisme des privilèges, en d’autres termes le clivage socialisme/individualisme. Pour la seconde option, idéalistes et conservateurs ne peuvent que s’opposer, nous sommes l’un OU l’autre. Pour la première, individus et société forment un couple dialectique dont la gestion ne peut être que constructive, nous sommes tous l’un ET l’autre.

- Le clivage gauche/droite se résume au fond à un choix de propositions des plus simple: soit travailler pour tous est bon pour soi, soit travailler pour soi est bon pour tous. 

- Qui ne se range ni à gauche ni à droite n’est en somme qu’un opportuniste tirant avantage de l'un ou l'autre des partis selon ses intérêts du moment.

- Notre société est divisée en deux classes, l’une populaire et l’autre pas. ♪♫

     COHÉRENCE:

- S’entende dire par ceux qui déglinguent le monde d’aujourd’hui que notre utopie est incohérente est insupportable !

     COLÈRE:

- Le tout est de canaliser sa colère; elle métastase sinon, croupit et ronge de l'intérieur.

- La colère ne s'exprime pas en organisant d'aimables cortèges, promenades apéritives ou digestives, en circuits balisés...

     COLIBRI: (Légende du...)

- Cette légende du colibri qui amuse tant les faucons, à croire que ce sont ces derniers qui l'ont inventée...

     COLLABO: 

- Est collabo celui qui soutient que la vérité est toujours du coté du pouvoir.

     COMBAT:

- Dans un combat, la pire erreur que l'on puisse faire c'est de mésestimer l'adversaire.

     COMMUNISME:


- "Forme de société supérieure dont le principe fondamental est le plein et libre développement de chaque individu." Karl Marx, Livre I du Capital.

     COMPASSION:


- La compassion pour ses propres victimes est un mélange subtil de schizophrénie et de perversité, sinon du simple crétinisme.

     COMPÉTITION:


- Réduire l’aventure humaine à la compétition, c’est ravaler l’individu au rang de primate. (Albert Jacquard)

     COMPLAISANCE:

- A s'écouter parler certains ne se rendent pas compte du degré de complaisance qu'ils s'accordent.

     COMPLEXE:

- Se moquer du complexe d'infériorité des uns en dit long sur celui de supériorité des autres...

     COMPLIQUÉ:


- Souvent, les choses ne sont compliquées que pour ceux qui n’osent les regarder en face.

     COMPLOT: (voir conspirationnisme)

- « Vouloir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugements faux et n’interprètent pas tout de travers, c’est le comble de la stupidité. » Spinoza 

- « On n’entend guère parler, dit-on, de Coalitions entre les maîtres, et tous les jours on parle de celles des ouvriers. Mais il faudrait ne connaître ni le monde, ni la matière dont il s’agit, pour s’imaginer que les maîtres se liguent rarement entre eux. Les maîtres sont en tout temps et partout dans une sorte de ligue tacite, mais constante et uniforme, pour ne pas élever les salaires au-dessus du taux actuel. Violer cette règle est partout une action de faux frère et un sujet de reproche pour un maître parmi ses voisins et pareils. À la vérité, nous n’entendons jamais parler de cette ligue, parce qu’elle est l’état habituel, et on peut dire l’état naturel de la chose, et que personne n’y fait attention.
Quelquefois, les maîtres font entre eux des complots particuliers pour faire baisser au-dessous du taux habituel les salaires du travail. Ces complots sont toujours conduits dans le plus grand silence et dans le plus grand secret jusqu’au moment de l’exécution ; et quand les ouvriers cèdent comme ils font quelquefois, sans résistance, quoiqu’ils sentent bien le coup et le sentent fort durement, personne n’en entend parler. »
Adam Smith, Livre I, chapitre 8, p. 137 et 138


« Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète où se trouvent  les véritables causes des événements. » Honoré de Balzac

« Il est tout aussi faux de ne voir de complots nulle part que d'en voir partout disait » Frédéric Lordon. J'ajouterais qu'il est particulièrement malhonnête de prétendre qu'il n'en existe pas dans les domaines de la politique et des affaires. 

« Le complotisme est à ce monde néolibéral ce que le blasphème est à la religion, toute remise en cause du système vous mène droit au bûcher. » Anice Lajnef

- Complotisme: esquive stéréotypée, lapidaire, permettant au pouvoir de discréditer toute dénonciation de ses infamies.

- L'accusation de complotisme est généralement l'argument de ceux qui n'en ont pas.


- Le propre du complot est d’être dissimulé, en rejeter l’hypothèse faute de preuves relève de la mauvaise foi: 
nions-nous l’existence de la face cachée de la lune parce que nous ne la voyons pas ?

 - La gestion des crises par la minorité dominante n'a rien de fébrile ni d'aberrant. Inhérentes à un mode opératoire bien rodé, petites et grandes crises sont, sinon planifiées, du moins prévues et gérées dans le secret des affaires au profit quasi exclusif de cette minorité. C'est pourquoi le capitalisme doit être formellement qualifié de complot.

- Concernant le 11 septembre je ne connais pas la vérité, ce que je sais c'est qu'on ne me l'a pas dite. Qui est complotiste en ce cas, celui qui doute de la thèse officielle, improbable, ou les artisans de cette dernière qui crient au complot islamiste?

Tout doute exprimé à l'égard du discours officiel est aujourd'hui taxé de complotisme.  

Il y a certes les comploteurs qui, de bonne guerre, traitent ceux qui les démasquent de complotistes mais nombre sont ceux qui font de même avec pour seule ambition de s’aligner sur le narratif officiel.
 
Le véritable complotisme, irrationnel, paranoïaque, procède du besoin de conjurer des craintes dont les causes sont mal identifiées; lorsque ces dernières sont factuelles, il ne s’agit alors plus de complotisme mais de critique légitime.

- Est aujourd'hui traité de complotiste celui qui ne prend pas la classe dominante pour un club de demeurés.

- A en croire certains, et ils sont nombreux, même à gauche, seul le "système" est responsable de la situation actuelle; dénoncer la malveillance de la classe dominante n’est que complotisme, tout juste si l’intéressée n’est pas victime de sa bonne fortune. C’est oublier un peu vite que c’est cette classe qui a imposé ce système à force de manipulations et de corruptions, si ce n’est de coups d’états, de guerres et de génocides.

     COMPLOT ANTISÉMITE:

- Le complotisme antisémite a été initié par les sionistes eux-mêmes, on ne se prétend pas "peuple élu de Dieu" sans conséquences! De plus, quoi de mieux qu’une victimisation pour entretenir une paranoïa de groupe et s'assurer ainsi le soutien d’une diaspora?

     COMPORTEMENT:

- Selon le sens donné au concept de normalité tout comportement peut être qualifié de pathologique.

     COMPRÉHENSION:

- Est-il vraiment nécessaire d’avoir tout compris pour refaire le monde? Ce serait le cas que nous en serions encore au silex!

- Croire pouvoir s'occuper de tout c'est en somme n'avoir rien compris du tout.


- Si être persuadé d’avoir tout compris n’est pas bon signe, croire n’avoir rien compris n’est pas de meilleur augure, puissions-nous déjà mettre en cohérence ce que nous croyons savoir.

     CON: (voir sot)

- "Les gens sont cons", devise d'une élite autoproclamée qui visiblement n'est pas capable de partager ses "lumières".

- Les gens sont peut-être cons mais ceux qui le disent ont souvent une bonne longueur d'avance.

- N'en déplaise à Audiard les cons n'osent pas tout puisque pour "oser", faut-il encore être conscient des risques encourus.

- C'est toujours rigolo d'être pris pour un con par quelqu'un qui ne vous comprend pas.


     CONCEPT:

- C'est à se référer à des concepts figés d'hier que l'on entretient les confusions d'aujourd'hui.

- Aucun concept un tant soit peu développé ne peut faire l'unanimité, seules les idées premières peuvent en approcher. Ainsi le concept de « bien » fait-il l’unanimité, creusons-le et une myriade d’appréciations contradictoires apparaissent.

     CONCIS:


- Être concis c'est d'abord être clair dans sa propre tête.

     CONCURRENCE:


- La concurrence n'est que le code de l'égoïsme et la guerre à mort entre celui qui travaille et celui qui fait travailler. (Alphonse de Lamartine - Histoire des Girondins)

- Il y a mille façons d'habiller la concurrence, elle n'en reste pas moins la guerre de tous contre tous.

- La « concurrence libre et non faussée » c'est la loi de la jungle qui a fonctionné des millénaires lorsque les êtres qui s’y pliaient ne fonctionnaient qu'au bon vouloir de leur instinct et de leur subjectivité. Il serait peut-être temps aujourd’hui que l'homme se prenne en main avec objectivité, rationalise son existence et planifie son avenir.

     CONFIANCE:

« On lui aurait donné le bon dieu sans confession! » Ben oui, inspirer confiance c'est la spécialité des escrocs.

     CONFLIT:


- La société est compartimentable en une infinité de classes selon l’approche de l’observateur mais l’analyse la plus pertinente, pour le sociologue, sera celle qui discernera les principaux conflits qui la traverse, le plus remarquable étant probablement l'opposition dominants/dominés avec toutes ces nuances que coltine chaque individu, à la fois dominant et dominé.

- Une pyramide sociale repose sur un rapport dominant/dominé qui ne peut engendrer que des conflits dès lors que l’évaluation de ce rapport ne se fait que sur le seul critère d'un pouvoir tant culturel que pécuniaire. Remplaçons ce critère par celui de l’autorité que chacun peut avoir dans son domaine et nous construirons une multitude de pyramides dont l’imbrication condamnera mécaniquement tout système de domination.

- Un conflit n'induit pas forcément que l'un des partis soit acceptable et l'autre pas, les deux peuvent très bien être louables mais emprunter des chemins différents.

    CONFORMISME:                                                               

- Nous ne pouvons décemment reprocher au peuple son conformisme alors qu'il est soumis en permanence à la normalisation via l’éducation, la culture bourgeoise et les médias!

- Les girafes ne baillent pas, devraient-elles le faire pour complaire à ceux d'en bas?...

     CONFRONTATION:


- C'est à la confrontation des idées face à face et non de leur renvoie dos à dos que vient la bonne appréhension des choses.

     CONFUSION:
(voir nuances)

- Un discours semble toujours confus à qui n'en perçoit pas les nuances.

     CONFUSIONNISME:


- Le confusionnisme est une arme d'autant plus redoutable qu'on ne sait jamais trop ce qui le motive...

     CONGÉS PAYÉS:


- Si cet été vous posez vos fesses sur le sable c'est que d'autres, jadis, ont bougé les leurs.

- Bientôt vos congés payés? Remerciez donc les grévistes de '36!

     CONNAISSANCE:


- Toute connaissance est interprétation du monde et nous ne suivons un maître à penser que lorsque ses interprétations nous conviennent.        

     CONSCIENCE:

- La mauvaise conscience fait dire des mensonges, la bonne des bêtises…

- La bonne conscience est un excellent sédatif, elle engendre rarement autre chose que ces petits gestes qui ne servent qu'à se rassurer.

     CONSENSUS:
           
Dans le domaine de la recherche, ce qui est admis par la communauté scientifique est considéré comme objectif alors que ce n’est le résultat que d’un consensus intersubjectif. C’est ainsi que fut un temps la terre était "objectivement" plate…

- Le consensus scientifique, dans quelque domaine que ce soit, n'est plus qu'un doux rêve dès lors que les techniques de manipulation s'immiscent méthodiquement dans tous les rouages de la recherche.

     CONSERVATISME:


- Estimer "déraisonnable" de vouloir changer un système manifestement toxique relève d'un conservatisme particulièrement buté.

     CONSOMMATION:

- La publicité crée le désir de consommer, le crédit en donne les moyens, l'obsolescence programmée en renouvelle la nécessité.

(Serge Latouche, économiste)

- La société de consommation résulte d'un curieux marché où l'offre se soucie plus de créer la demande que d'y répondre. Le fait d'inciter ou de contraindre à consommer s'appelle le gavage. Plaider pour la loi de l'offre c'est alimenter cette aberration mais aussi satisfaire la rapacité des maîtres de l'offre que sont les propriétaires des outils de production.

     CONSPIRATIONNISME:
(voir complot)

- Les conspirationnistes, les vrais, sont fétichistes dans le sens où il leur faut concrétiser l'origine de leurs phobies. Dans leur précipitation ils sautent sur le premier appât qui leur est offert sans même s'apercevoir de la supercherie. Ce sont à la fois des suspicieux et de grands naïfs.

- Certains considèrent qu’accuser des personnes d’intriguer à leur avantage relève du conspirationnisme. Mais sur quelle planète vivent-ils?... Privilégier sans état d’âme son intérêt personnel en se persuadant que c’est dans l’intérêt de tous est l’essence même du capitalisme.

     CONSTAT:
            
Constater la vénalité de notre espèce n’est pas pour autant en faire, comme les libéraux, un modèle. Aucune révolution n’est possible qui ne commence par la bonne connaissance de soi-même et des siens. Constat n’est pas projet.

     CONTRADICTION:


- Si "nos contradictions font la substance de notre activité d'esprit" comme le dit Paul Valery, il est toutefois préférable de les déchiffrer avant que de les étaler.

- Les contradictions ne se balayent pas d'un revers de rhétorique, elles s'analysent et se gèrent: c'est ce qu'on appelle la dialectique.

- Ce que ne supportent vraiment pas les gens imbus de leur savoir c’est d’être contredits par un « inculte », surtout bien entendu lorsqu'ils savent la contradiction recevable…

- Les marxistes se focalisent volontiers sur la contradiction capital/travail, quid de la contradiction capital/individualité elle aussi dûment dénoncée par Marx?... (contradiction capital/individualité)

     CONTRE RÉVOLUTION LIBÉRALE:

- « N’essayez pas d’avancer pas à pas. Définissez clairement vos objectifs et approchez-vous en par bonds en avant qualitatifs afin que les intérêts catégoriels n’aient pas le temps de se mobiliser et de vous embourber. La vitesse est essentielle, vous n’irez jamais trop vite. Une fois que l’application du programme de réformes commence, ne vous arrêtez plus avant qu’il soit terminé : le feu de vos adversaires perd en précision quand il doit viser une cible qui bouge sans arrêt. »

Roger Douglas, 1989 - Nouvelle-Zélande. Recettes de la contre-révolution libérale que son pays venait d’expérimenter. [Cf. Le Grand Bond en arrière. Comment l’ordre libéral s’est imposé au monde, Agone, Marseille, 2012 (1re éd. : 2004)].

     CONVAINCRE:

- Les torrents de paroles ne déposent leurs limons que bien en aval, là où l’onde a trouvé sa place et s’est assagie. (Chinois?)

     CONVERGENCE:


- Il est inutile d'en appeler à la convergence des luttes lorsqu'une vue d'ensemble de la problématique sociale n’est pas présentée correctement, globalement, ce à quoi les syndicats ne peuvent parvenir sans transgresser la charte d'Amiens, c'est à dire sans se positionner clairement dans le champ politique. 

- Le point commun de toutes les luttes sociales relève d'un rejet des lois qui permettent aux dominants, quels qu'ils soient, d'abuser de leur pouvoir. Ce combat est d'ordre politique et concerne tous les secteurs, il ne perd de sa convergence naturelle que suite à un sectarisme habilement alimenté par la classe dirigeante ou, dans le monde du travail, par un corporatisme trop souvent entretenu par les syndicats.

     CONVICTION:

- Conviction n'est pas raison.

- Prétendre avoir tout compris serait évidemment présomptueux mais nous avons tous nos convictions, nos solutions, n'en déplaise aux érudits qui nous ont laissé le monde tel que nous savons!

     CORDONNIER:

- Quand on choisit mal la pointure de ses pompes.
 on n'accuse pas le cordonnier d'avoir mal travaillé !

     CORRIDA:


- Esthétiser une mise à mort, qu'est-ce sinon de la perversion?...


- Faisons remarquer aux "doux" réacs qui justifient la corrida via la tradition séculaire et le patrimoine culturel que les sacrifices humains faisait eux aussi partie de traditions patrimoniales et convions-les à évoluer!

     COUP D'ÉTAT:

- "Coup d'État démocratique", un oxymore? Alexis de Tocqueville n'avouait-il pas il y a plus de deux siècles: « Je ne crains pas le suffrage universel : les gens voteront comme on leur dira. »?

- "Pourquoi n'y a-t-il jamais eu un coup d'Etat à Washington? Parce qu'il n'y a pas d'Ambassade des Etats-Unis à Washington"
considère fort justement Ira Kurzban, avocat de Jean-Bertrand Aristide renversé en 2004 à Haïti. Il oublie toutefois une autre "ambassade", le Pentagone qui, en septembre 2001, a transformé un président très mal élu en chef de guerre dont l'Afghanistan et l'Irak ont fait les premiers frais.

- Quelques coups d'états fomentés par l'oncle Sam:

Iran (1953); Guatemala (1954); Thaïlande (1957); Laos (1958-1960); Congo (1960); Turquie (1960, 1971 et 1980); Equateur (1961 et 1963); Vietnam du Sud (1963); République dominicaine (1963); Argentine (1963); Honduras (1963 et 2009); Irak (1963 et 2003); Brésil (1964); Bolivie (1964, 1971 et 1980); Indonésie (1965); Ghana (1966); Grèce (1967); Panama (1968 et 1989); Cambodge (1970); Chili (1973); Bangladesh (1975); Pakistan (1977); Grenade (1983); Mauritanie (1984); Guinée (1984); Burkina Faso (1987); Paraguay (1989); Haïti (1991 et 2004); Russie (1993); Ouganda (1996) et la Libye (2011).

Non exhaustive, cette liste ne comprend pas un nombre à peu près égal de coups d’État ratés, ni ceux perpétrés en Afrique et ailleurs dans lesquels un rôle américain est suspecté mais non prouvé.
(Killing Hope, William Blum)

     COUPABLE:

- Est tout de même moins coupable celui qui transgresse une loi injuste que celui qui la respecte.

     COUPLE:

- Deux moitiés de rêve pour en faire un entier... qui devrait enfin se suffire.

     CRABE:


- Dans un panier de crabes on ne sait jamais lequel va pincer l'autre...

     CRÉATION:  (arts, inventions...)


- Si, dans le rapport production/consommation, l'offre se doit de répondre à la demande et non l'inverse*, cette exigence ne doit évidemment pas concerner la création, qu'elle relève du domaine de l'art ou de l'innovation. Nombreuses sont en effet les œuvres et découvertes faites "sous commande" mais nombreuses aussi sont celles que personne n'attendait et qui ont modelé le monde.
* Contrairement à ce que prétend la loi de Say pour qui c'est l'offre qui crée la demande.


     CRÉDIBLE:


- Un capitaliste philanthrope est aussi crédible qu'un curé abstinent...

     CRÉDULITÉ:

- La crédulité est l'ennemie intime de la réalité.

     CRIME:

- Loin de n'être qu'écologiques, les dégâts imputables au capitalisme devraient être qualifiés de "crimes contre l'humanité".

     CRISE:


- Ce n’est pas 

     une crise sanitaire mais un test de soumission,
     une crise économique mais un hold-up,
     une crise politique mais un coup d’état,
     une crise sociale mais un crime,
quatre atteintes aux droits de l'homme passibles de la Cour Pénale Internationale.


- La crise économique d'aujourd'hui n'était pas imprévisible, c'est une crise d'un capitalisme absolument incapable de gérer les priorités, empêtré qu'il est dans son individualisme forcené.

- Nombre de crises sont favorisées, sinon purement inventées, et dès lors surjouées. En pareille circonstance le danger principal n’est pas la crise en elle-même mais avant tout l’objectif de ses artisans.

     CRITIQUE:


- Sont les plus perfides ces critiques aseptisées qui feignent relever de la seule raison.

- Renoncez à votre esprit critique et vous renoncerez en même temps à la démocratie.

     CROIRE:

- Je ne crois personne, même le plus crédible des savants, avant d’avoir jugé moi-même, avec le peu que je sais, de la vraisemblance de ce que j’entends.

- Même Dieu,  je ne le croirais pas sur parole!

     CROISSANCE:

- La croissance est une exigence libérale visant à endiguer la baisse tendancielle du taux de profit quelles qu'en soient les conséquences.

- Le dogme de la croissance infinie est une tare congénitale du capitalisme, nous ne pourrons sauver la planète qu'en abattant l'idéologie qui l'a engendré

- Syllogisme inachevé:
        Sauver à la fois la planète et la croissance est impossible,
        or croissance et libéralisme sont indissociables,
        donc...

     CROYANCE:
 

- L’être humain cherche la causalité en tout, lorsqu’il ne la trouve pas il l’invente, ainsi sont nées les croyances.
 

- Le non croyant est obligé de penser là ou le croyant peut se contenter de croire, ceci se vérifie dans tous les domaines...

     CULPABILISER:


- Culpabiliser la victime est la meilleure façon de conforter le bourreau.

- La culpabilisation des peuples est l'exercice favori de l'establishment bien attaché quant à lui, par définition, à l'ordre établi.

- « Nous n'avons pas de la chance, nous sommes la chance », ce qui signifierait que si nous jouons de malchance c'est de notre faute. Cette culpabilisation fut celle des religions inventant des fautes originelles, elle est aujourd'hui celle des libéraux accusant les chômeurs de ne pas vouloir travailler et des managers imposant des objectifs inatteignables.

- La culture dominante cherche à culpabiliser le peuple pour le neutraliser. Le convaincre qu’il est indigne d’un sort meilleur permet de faire l’économie de bien des contraintes physiques pour le soumettre. La religion a de tous temps pratiqué cette stratégie.

     CULTURE:


- Représentation, conscience qu’une société a d’elle-même; qu’est-ce que la culture sinon  le produit d’un ego collectif?

- Toute valeur développée dans un milieu entretenu est une valeur culturelle car procédant de ce milieu et participant à sa cohésion. Ce constat se vérifie tant au niveau biologique qu'agricole ou social.

- La notion d’entretien est inhérente à celle de culture, une société dont les valeurs ne sont pas entretenues n’est pas plus cultivée qu’un champ en friche.

- Je ne vois que quatre définitions au mot "culture", tant sur le plan sociétal que biologique ou agricole:
1. Valeurs développées dans un milieu entretenu.
2. Milieu entretenu pour y développer des valeurs.
3. Action de développer des valeurs dans un milieu entretenu.
4. Action d'entretenir un milieu pour y développer des valeurs.

- « La culture est ce qui reste lorsque l'on a tout oublié »
disait Edouard Herriot. Au vu de tout ce que j'ai oublié, je dois être sacrément cultivé!...

- Ma culture n'est jamais que ce que les autres croient y  trouver...

- "Révolution culturelle" prônait Mao. Que ne puissions-nous appliquer ce principe en Occident sans pour autant en arriver aux autodafés.

- Laissons les "connaisseurs" s'extasier devant les escroqueries de Picasso, celles-ci sont aussi crédibles que la création monétaire.

- Se joindre à la reconnaissance d'une œuvre culturelle n'est pas nécessairement la comprendre, ce n'est souvent que se conformer à la doxa et entretenir son rang.

- La culture bourgeoise a ceci de particulier qu'elle ne cherche pas à faire sens auprès du plus grand nombre, auquel cas elle remplirait son rôle de liant social, mais au contraire à feindre le génie inabordable pour conforter "l'élite" qu'elle représente.                                                          

- La condescendance des cultureux est comparable à celle des religieux, ces gens "avisés" sont tous dans le secret des dieux...

- Tirer fierté de sa culture est sain, en tirer de l'arrogance beaucoup moins.

- La culture, creuset de toutes les manipulations...

- Retirons l'effet démonstratif* à la culture et 99% de sa production bourgeoise disparaît.
     * L’effet démonstratif des pratiques culturelles relève du rapport superficiel à la culture. Pour beaucoup la fréquentation des musées, des théâtres procure le profit d’image et de statut social que dispensent toutes les pratiques culturelles qui se déroulent en public, sous le regard des autres.

- La culture est le liant qui fait société, marchandez-la et elle ne sera plus que la caution d'un ordre social dépravé.

- La "Culture", avec un grand "C", n'est souvent que le produit d'un ego collectif contrefait. La fréquenter est pour certains le moyen de s'inscrire dans un groupe d'appartenance répondant à des critères de classe gratifiants.

- Si la culture appartient à ceux qui adhèrent aux valeurs qu’elle fédère elle appartient aussi à ceux qui la subissent comme un héritage imposé. Ces derniers sont dès lors parfaitement en droit de la juger et de la critiquer.

- La culture officielle, qui s’impose au plus grand nombre, est toujours celle de la classe dominante, d'où la difficulté à faire bouger les choses.


- Bien futé sera celui qui départagera clairement la Culture avec un grand "C", celle qui rassemble autour de valeurs communes, de son ersatz bourgeois qui œuvre avant tout à la domination d'une classe.

« Rien ne justifie d’attribuer aux cultures humaines un statut spécial, alors qu’un statut particulier est largement suffisant. »
Dominique Lestel - Les Origines Animales de la culture. 

« À en croire les propos officiels et médiatiques, la culture est intrinsèquement porteuse de merveilles diverses et morales. On finirait presque par oublier que ce qui la constitue, les discours, les politiques, le goût qui va saluer tel type d’œuvres plutôt qu’un autre, sont autant d’instruments idéologiques. Et on finirait presque par oublier que l’art n’a pas pour vertu d’être l’outil d’un consensus moralisateur utile à l’ordre. » Blog "Contrebande" animé par Evelyne Pieiller, rédaction du Monde diplomatique.
 
- Nombreux, très nombreux sont ceux qui ne mesurent pas l'impact de la culture sur la vision que nous avons du monde, donc sur nos orientations politiques. Les dominants, eux, en ont parfaitement conscience.

- Parce que jugée rassembleuse et, à tort, inoffensive, la culture officielle doit être le domaine qui recueille le plus de bien-pensants.

- Le problème avec la culture bourgeoise c'est qu'il n'y a pas que les bourges qui y croient!

- Cultures et traditions sont des liants sociétaux, c'est lorsqu'elles se muent en colle qu'elles deviennent problématiques.

     CYNISME:

- Promouvoir la guerre de tous contre tous relève du cynisme le plus abject, quel sort nous a donc abandonné à cette funeste entreprise?...

- Le cynisme n'est pas une maladie, c'est un état d'esprit qui procède du mépris et ne mérite à ce titre aucune circonstance atténuante.

     DÉBAT:


- Ces longs débats qui réduisent cent mille choses à dire en quelques idées abrégées... dont l’une émergera peut-être.

     DÉCROISSANCE:

- Prenons garde que la décroissance, indispensable à la survie de notre planète, ne soit récupérée par les chantres de la régression sociale.

     DÉFAITISTE:

- "C'est ainsi que va le monde depuis toujours!" Défaitiste en ce qui concerne l'évolution de notre espèce, la droite l'est surtout par stratégie afin de démoraliser le dominé en lui faisant accroire que sa condition est gravée dans le marbre. A noter que ce stratagème est un classique du pervers narcissique.

     DÉFAUTS:

- L'être parfait n'existe heureusement pas, il serait d'un mortel ennui; ce n'est pas pour autant qu'il faille cultiver nos défauts…

     DÉFICIT:

 

- Pour ceux qui "angoissent" à propos du déficit de l'État et ne peuvent, ou ne veulent imaginer que l'économie d'un pays n'est pas celle d'un ménage qu'ils commencent déjà à chiffrer l'évasion fiscale et les intérêts de la dette odieuse!

     DÉFINITION:

- Définir une chose complexe ne consiste pas à l'expliquer avec des notions aussi difficiles à comprendre qu'elle mais au contraire à la cerner au moyen d'idées simples qui, par leur appareillement, restitueront sa complexité d'origine. (variante du  rasoir d'Ockham qu’Albert Einstein résume ainsi : "On devrait tout rendre aussi simple que possible, mais pas plus".)

- Quoi de plus difficile à porter ou à contrer qu'une idée mal formulée?...


    DÉMOCRATIE: (élection, suffrage, voter)

- Lorsque la démocratie n'est plus que le masque d'un peuple souverain révoqué, voter ne sert plus alors qu'à conforter le pouvoir usurpé.

- Nous faire croire que nous sommes en démocratie est le meilleur moyen de nous neutraliser.

- Si la démocratie est un mauvais système elle est toutefois le moins mauvais de tous disait Churchill. La question est de savoir si la représentativité est viable et, si oui, sous quelles conditions. J’en vois au moins trois incontournables: une campagne d'information préalable égalitaire pour chaque candidat, une transparence totale en politique intérieure et la révocation immédiate en cas de non-respect de la constitution. Ces trois conditions sont actuellement inexistantes.

- Tout le monde se prétend démocrate, surtout les aristocrates. (Auguste Blanqui)

- Dès lors que l'économie, l'information et la politique sont toutes entières asservies par la classe dominante, il est illusoire de vouloir lutter par la voie démocratique.

- On ne peut espérer mettre un terme à l'illusion de la démocratie capitaliste en la perpétuant par le vote.

- Que reste-t-il de la démocratie lorsque, suite à une propagande outrancière et à des  intrigues permanentes, la majorité du corps électorale n'y participe plus ?...

- La démocratie n'est pas une question de confiance, c'est au contraire une question de défiance vis à vis du pouvoir.

- En démocratie libérale, la classe dirigeante couvrant le domaine politique, médiatique et économique, est à la solde du grand capital. Si l'étriller peut accessoirement importuner ses maîtres ne perdons pas de vue qu'elle est remplaçable, mais toujours avec le danger que ce soit par un régime où le semblant de concertation actuel ne serait même plus de mise…

- Comment peut-on encore parler de démocratie lorsque tout est verrouillé: information, éducation, représentations politiques et même syndicats et partis?

- Une véritable démocratie se devrait évidemment d’être réformable. Il se trouve hélas que le pouvoir qu’elle procure à quelques élus devient trop souvent abusif et toute réforme impossible sinon à la marge. Ne reste plus alors au peuple qu’à attendre la prochaine échéance électorale... ou à dénoncer le système qui a permis une telle dérive, c'est à dire à enclencher un processus révolutionnaire hors toute légalité.

- Une démocratie digne de ce nom est celle qui donne le pouvoir à un peuple correctement informé de proposer et de choisir les projets de la Cité.  DEMOCRACIA YA !


 - L'opposé de la dictature serait pour certains le libéralisme. Ben non, c’est la démocratie ! Si celle-ci est parfois critiquable ce n’est pas que le peuple soit idiot, c’est surtout qu’il est manipulé. 

- La démocratie n'est viable que lorsque l'information est fiable.

     DÉMOGRAPHIE:


- Tous les pays riches, ou presque, sont en déficit démographique à l'inverse de tous les pays qu'ils exploitent. Devinez pourquoi!…

- Si le lit du pauvre est fécond, ce n'est pas qu'il soit le théâtre d'une lubricité torride mais qu'il représente souvent la seule assurance vie et vieillesse de ses hôtes. Les famines ne sont donc pas le résultat d'une explosion démographique imparable mais celui d'un choix de société désastreux.

- Dans un environnement instable et non sécurisé nombre d’espèces favorisent une reproduction rapide et abondante pour pallier à une mortalité conséquente de leur descendance. Ce principe rejoint celui avancé en 1967 par Robert MacArthur et généralisée par E. O. Wilson (Modèle évolutif r/K) expliquant l'évolution de la stratégie de reproduction selon le contexte.


- L'explosion démographique n'est pas la cause de l'insécurité alimentaire mais l'effet d'un système qui cultive le stress et la misère.

     DÉMONSTRATION:


- C’est la démonstration qui importe, le chemin qui mène de l’hypothèse à la thèse sans nécessairement que la destination soit atteinte.

     DÉSIR:

- Le désir est l'aiguillon de l'action, de l'évolution; ce n'est pas lui le coupable de notre consumérisme, c'est la façon impérieuse dont le système nous l'impose.

- Pour rendre une chose anodine désirable il suffit souvent de la prétendre rare ou difficile à obtenir.

     DESTIN:

- « Il n'y a rien, rien qui puisse m'empêcher de faire quoi que ce soit, à part moi ». (Susan Sontag) Se croire maître absolu de sa destinée est plutôt présomptueux, mais si ça peut en rassurer certains…

     DÉTERMINISME:


- Le déterminisme est une notion physico-mathématique, lorsqu'il sort de ce cadre il est ridicule.

     DETTE:


- Un jour le Petit Prince entendit sa poche droite dire à la gauche: "tu me dois des sous!" La dette était née…

- Dans l'absolu, la dette c'est ce que l'on doit à quelqu'un pour ce qu'il nous apporte. Force est de constater que ceux qui nous prêtent de l'argent ne nous apportent rien d'autre que des agios.

«  Une partie de la population paye des impôts pour rembourser les intérêts à une autre partie de la population. Mais on n’est pas endetté vis-à-vis de la planète Mars ! » (Thomas Piketty)

     DETTE SOUVERAINE:


- Le procédé est à ce point grossier qu'on se demande comment il a pu et peut encore s'imposer. La dette souveraine est en tous points comparable à la rançon que réclament les proxénètes à leurs proies, destinée au remboursement de services et investissements présumés et imposée via le chantage à la sécurité, sinon à la survie…

- Nous ne sommes en rien tenus à payer l'escroquerie de la dette, à racheter aux voleurs les bien qu'ils nous ont dérobés.

- Si l'on compare l'humanité au Petit Prince seul sur son caillou interstellaire, cette dette est celle que sa poche gauche doit à sa poche droite, ou inversement. Elle est tout simplement surréaliste. Par contre celle que nous contractons vis à vis de la nature ici bas est bien réelle celle-là et risque de nous coûter fort cher…

- La terre serait endettée à raison de 300 billions (300.000 milliards) de dollars. Mais à qui doit-elle donc cet argent putain, à Jupiter ?...

     DETTE "PARTIELLEMENT ILLÉGITIME":

- Lorsque quelqu'un vous prête de faux euros issus de son imprimante et vous demande de lui rembourser des vrais euros issus de votre travail, il ne s'agit pas d'une dette "partiellement illégitime" mais d'un vol.
 

     DIALECTIQUE:

- La pensée binaire est généralement opposée à la démarche dialectique, elle en est pourtant l’ancêtre qui n’avait pas encore imaginé la synthèse entre la thèse et l’antithèse.

- Si la rhétorique du "en même temps" est habile pour ratisser large en période électorale elle pose néanmoins quelques problèmes au niveau de la dialectique: les contradictions ne se balayent pas d'un revers de mot, elles se gèrent!

« Il y a toujours une part de science dans l'ignorance »* et, inversement, une part d’ignorance dans la science.
* (Georges Politzer: Dialectique, unité des contraires)

- La dialectique constitue le fond de toute démarche intellectuelle désireuse de maitriser les contradictions. Vouloir s'en passer est un suicide de la raison.
 

     DICTATURE:

- La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude.
(Aldous Huxley - Le Meilleur des Mondes)

- Imposer la "vérité" du pouvoir en place par voie pénale revient à homologuer la dictature, quelle que soit la nature de cette "vérité".

- Mondialisation et technologies sont devenues telles que toute nouvelle dictature risque, cette fois, d'être irréversible.


- Lorsque carte blanche est donnée aux plus abrutis des argousins il ne reste plus que deux issues au pouvoir: la porte ou la dictature.


- Et si nommer des bouffons aux postes clés avait pour objectif de discréditer l’État ? Au fond, après avoir discrédité les services publics afin de les privatiser ce ne serait que suite logique ! 
     A savoir qu’un État privatisé n’est autre qu’une dictature, une vraie.
    A savoir également qu’un dictateur travaille toujours pour plus fortunés que lui. 
    A savoir enfin qu'en système libéral le véritable pouvoir n’est pas entre les mains des politiques…

Les dictatures se sont toujours construites sur des pleutres incapables d'analyser une situation dès lors qu'ils sont gagnés par la peur.

     DICTIONNAIRE:

- Un dictionnaire n'est pas la bible, si tant est que celle-ci soit digne de foi…

     DIEU:

-  « Il n'y a qu'une excuse pour Dieu, c'est qu'il n'existe pas », a écrit Stendhal. Dieu n'étant qu'une projection de l'homme, c'est ce dernier qui n'a aucune excuse!

- Dieu n'est qu'une réponse de l'homme à ses propres angoisses.

- Tant que l'homme se dédouanera de ses lacunes par une projection idéalisée de lui-même il se croira innocent de toutes ses turpitudes.

-  Si Dieu n'existe pas, faut-il pour autant détruire les cathédrales?...

- « S'il y a un Dieu, il devra implorer mon pardon »
   (inscription gravée sur le mur d'une cellule de camp de concentration)

- S'il existait ce serait un salaud, l'aporie parle d'elle-même!...

- Syllogisme inachevé:
         Dieu est parfait,
         or nous sommes ses créatures,
         donc…

- Les dieux monothéistes sont à l'image de l'intolérance de ceux qui ne peuvent concevoir d’autre « vérité » que la leur.

- « On ne peut douter du doigt de Dieu, car il se l'est mis dans l'œil indiscutablement en créant le monde. » Paul Bourget dans "Le disciple"
 

     DIFFÉRENCE:

- Nous sommes tous différents, Dieu merci… mais il n’y est pour rien.
 

     DIGUE:

- La vocation d'une digue est de contenir les flots mais, advienne qu'elle se rompe, ce qui n'était que désagréments potentiels devient soudain déferlements incontrôlables.

     DINGUE:


- Des dingues il y en a toujours eu, le problème c'est lorsque les "puissants" les manipulent ou, pire, en font partie.

     DIPLOMATIE:

- En diplomatie la dialectique constitue un art incontournable et c'est toujours un échec que de conclure par l'élimination totale d'un pôle d'opposition au profit de l'autre. Dans la vraie vie, les contradictions ne se dépassent que si leurs positions se modulent jusqu'à se supporter. 

     DIPLÔME:

- A voir les délires de nombre d’intellectuels certifiés par les grandes écoles, je me demande si ce n’est pas une garantie de sérieux que de n’avoir aucun diplôme…

- Le diplômé d'aujourd'hui doit son statut à sa grande mémoire et à sa propension à valider sans trop de discernements des idées qui ne sont pas les siennes. Docile technicien, il est destiné à entretenir l'existant mais certainement pas à envisager un monde meilleur; celui qui s'y risque mérite nos éloges.

     DIRE:


- Le plus important n'est pas ce que je dis mais ce que vous en faites. Version de l'artiste: le plus important n'est pas ce que je fais mais ce que vous y voyez.

- La liberté de dire va de pair avec celle de contredire.

     DIRIGEANTS:

- « Nous avons les dirigeants que nous méritons! » A croire que nous les avons choisis…

Nos dirigeants ne sont que très rarement choisis par le peuple, ils sont au contraire sélectionnés par la classe dominante puis lâchés comme des coqs de combat dans l’arène de démocraties trafiquées.

     DISCIPLINE:


- La discipline permet trop souvent aux lâches de s'affranchir de leurs responsabilités.


     DISCUSSION:

- Discuter avec quelqu'un qui parle avant de réfléchir ne mène pas à grand chose, il ne rattrapera jamais son retard de réflexion et se contentera de répéter, au mieux différemment, ce qu'il a déjà dit…

     DISTRACTION:

- La stratégie de la distraction consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants par un déluge de divertissements et d'informations insignifiantes, l'objectif étant de toujours occuper l'esprit pour l'empêcher de penser.

     DOGME:

- Être dogmatique c'est choisir ses livres en fonction de sa bibliothèque.

- La première des critiques adressées aux religions est celle de relever du dogme. Quelques croyants retors croient contrer l'argument en le retournant, considérant, à juste titre d'ailleurs, que s'ils n'avaient pas la preuve formelle de Dieu, les athées, tout rationalistes qu'ils soient, n'en ont pas plus de son inexistence. Un point partout, enfin, pour qui se laisse entraîner sur le terrain des dévotes apparences car comment juger du réel en partant du surnaturel?...

- Un dogme est une contrainte consentie par la raison... lorsque raison il y a.

- Qu'est-ce qu'un dogme sinon le germe sclérosé d'une idée?

     DOMINATION:


- Dominer le miséreux n’a pour objectif que d'en extorquer la force de travail, 
sa seule richesse, ou/et de jouir de sa soumission.

     DOUTE:

- La philosophie nous enseigne à douter de ce qui parait évident. La propagande, au contraire, nous enseigne à accepter pour évident ce dont il serait raisonnable de douter. (Aldous Huxley)

- Si le doute est un attribut de l'intelligence, il peine à être un argument politique.

     DOXA:


- Se rallier à la doxa résulte au mieux d'une fainéantise intellectuelle, au pire d'un opportunisme calculé. 

- Ce n'est pas la doxa qui fait la vérité mais c'est souvent elle, manipulations aidant, qui mène à la catastrophe.

     DROIT:


- 1789 nous a permis de nous affranchir du droit divin, reste maintenant à nous affranchir de celui de l'argent roi…

     DROIT D’INGÉRENCE:


- Le "droit d'ingérence" est une manœuvre aux allures légales permettant
 à ceux qui le réclament de renverser tout pouvoir n’ayant pas l’heur de leur complaire. L'Occident invoque volontiers cette "légitimité" pour renverser des dictatures. Un minimum d'investigation nous fait alors découvrir que nombre des États de la planète sont des dictatures avérées, et la plupart du temps c'est nous les occidentaux qui les avons installées.

     DROITE:


- Il est abusif de prétendre que toute la droite est perverse, seuls le sont ses notables et leurs dévoués laquais; disons que les autres sont plutôt crédules, sinon stupides.

     DROITE et EXTRÊME DROITE:


- Droite et extrême droite évaluent toutes deux la hiérarchie sociale à l'aune du mérite, celui-ci émanant du patrimoine et/ou d'un travail supposé pour la première, de l'héritage culturel et/ou génétique pour la seconde. Ces deux approches sont largement compatibles et interfèrent volontiers. 

- Si nous disposons sur un axe gradué de gauche à droite les idéologies politiques selon leur propension à l’individualisme, le libéralisme se positionnerait sans conteste à droite du communautarisme d’extrême droite.

     ÉCOLE:


- Si aujourd'hui nous conduisons nos gosses à l'école, c'est que nos anciens ont sorti les leurs de l'usine.

     ÉCOLOGIE:


- Dénoncer le désastre écologique en culpabilisant la population pour épargner les capitalistes et leur gabegie productiviste relève ni plus ni moins de la collaboration.

- Je reproche une chose à nos têtes de gondole écologistes, c'est qu'elles ne fassent pas clairement la corrélation entre la catastrophe annoncée et le libéralisme. 

- Se dire écologiste au-delà des clivages? Comme s'il était possible d'œuvrer pour l'intérêt général en ayant pour priorité de servir les intérêts particuliers!...


- L'écologie ne peut être QUE de gauche, depuis quand la droite s'inquiète-t-elle de l'intérêt général?... 

- La filiation gauche-écologie coule de source: la gauche fonctionne sur l'opposition dialectique individu/société où cette dernière est malgré tout garante du bien-être de l'individu. L'écologie étend cette société à l'univers tout entier, de l'humanité au monde animal, végétal et minéral. 

- L'écologie seule n'apporte pas de solution, jamais nos semblables ne vont adopter, tous en même temps, un comportement responsable dans ce contexte de guerre de tous contre tous. Même des générations d'éducation populaire ne parviendraient pas à convaincre chacun. De toute façon nous n’en n'avons pas le temps... 

- Seul le combat de gauche en faveur de l'intérêt général fera triompher l'écologie, le réformisme et son greenwashing sont une fausse piste sciemment tracée et entretenue pour égarer les bonnes volontés.

     ÉCONOMIE:

- L'économie est un art pour certains, ce n'est peut-être que le rapport de l'homme à l'argent qui en soit un, le reste n'est qu'arithmétique.

- Pour Rafael Corréa « l'économie est une idéologie déguisée en science » 

- N'ayant aucune connaissance certaine et exhaustive dans son domaine d'expertise et n'ayant pour objectif que la mise en application de ses spéculations au détriment du savoir en soi, l'économie n'est pas une science, ce serait au mieux un art, mais c’est surtout une idéologie.

- L'économie n'est autre que la rencontre de l'offre et de la demande. La principale question à se poser est celle de savoir s'il faut privilégier l'une par rapport à l'autre et, dans l'affirmative, laquelle. 

- Toute dérive idéologique exclue, une économie planifiée cherche à répondre rationnellement aux impératifs du marché, de l'offre et de la demande, hors toute recherche de profit autre que celui de tous. L'objectif de l'économie libérale est tout autre, il cherche à extraire du profit *entre* l'offre et la demande, *entre* la production et la consommation. C'est ce que Karl Marx appelait la plus-value.

- Ne confondons pas économie et finance, la première est échanges, la seconde n'est qu'un jeu de dupes guère plus subtile que le bonneteau, une arnaque qui ne doit son essor qu’au fait qu’il comble les puissants et donne aux autres l'illusion d'être équitable.

- L'économie n'est en rien antiécologique, c'est l'économie libérale qui l’est, et plus précisément la loi de l'offre. L'exploitation de l'homme par l'homme en est le résultat, elle qui donne le pouvoir aux propriétaires des outils de production, donc à l'offre.

- L’État libéral cherche à faire des économies ? PAS DU TOUT ! 
Il cherche à transférer un maximum de richesses 
du monde du travail à celui du capital, C’EST TOUT…

- Selon les libéraux, aucun régime socialiste n'a jamais prouvé sa viabilité. Comment pourraient-ils prouver la viabilité de leur propre doctrine quand celle-ci n’a prospéré que grâce au pillage, à l’esclavage, à la colonisation néo ou pas, aux coups d’état et à la guerre?...  

- En régime libéral, le capital circule essentiellement entre quatre pôles distincts bien qu’étroitement intriqués: le peuple, l’entreprise, l’Etat et la classe dominante. Il ne faut pas être grand clerc pour constater que la balance des échanges penche toujours en faveur de la classe dominante, l’asymétrie des rapports entre celle-ci et les autres pôles étant constamment à son avantage.         

- Dans une société équilibrée le travail répond aux besoins et/ou aux désirs des individus qui la composent, c’est dans cette perspective que ces individus s’y plient. Vient ensuite le « retour sur investissement » où la richesse créée est répartie selon des règles préétablies par la population concernée. Besoin/désir → production → répartition, cercle vertueux sans autre intermédiaire qu’une instance organisatrice et répartitrice des richesses sous le contrôle du peuple.      

- Les trois composantes économiques d’une société débarrassée de la classe dominante sont complémentaires : la population fournissant têtes et bras à la production et à l’administration, la production apportant biens et services aux deux autres, l’administration organisant l’ensemble et répartissant les richesses soit en nature soit en numéraire via une monnaie dont elle est seule comptable devant le peuple. 

     ÉCONOMISTE:

- Existe-t-il des économistes de gauche ou ne sont-ils tous que les DRH de la finance?

- Un économiste hétérodoxe reste malgré tout le clerc d'une religion où il ne fait que pinailler sur l'ordre des saints.

- Nombreux sont ceux qui classent John Maynard Keynes à gauche, il n'a pourtant fait que sauver le capitalisme!

     ÉCRITURE:

- Pour peu que l'on aborde l'écriture sérieusement, il faut avoir lu au moins mille pages pour espérer en écrire une acceptable.

- Écrire est, pour certains, davantage un mode de réflexion que d'expression. Pour d’autres ce n’est que la transmission de convictions fossilisées.

- Écrire n'importe quoi est une chose, n'importe comment en est une autre, mais concilier les deux et parvenir à se faire lire relève du génie!

- L'écriture inclusive, cette diversion qui permet de ne pas parler des véritables inégalités!...

     ÉDUCATION:

- L'éducation ne peut décemment être que formation et information, non formatage et désinformation.

- De tout temps et dans toutes les espèces, l'éducation est le don que fait une génération à celle qui prend la relève; qu'est-ce donc que cette société de merde qui veut la faire payer à sa jeunesse?...

- Se prévaloir d'une meilleure éducation que celle des générations suivantes revient à avouer ne pas avoir été capable de passer le relais.

- En Afrique on dit qu'il faut tout un village pour éduquer un minot…

     ÉGALITARISME:

- Privilégier les choix du plus grand nombre ne contredit en rien le fait qu'il y ait des êtres plus aptes que d’autres à concrétiser ces choix.

     ÉGALITÉ:


- L'erreur pour certains est de croire que les expressions "tous égaux" et "tous les mêmes" sont équivalentes. 

- Égalité ne signifie pas "les mêmes moyens pour tous" mais "à chacun selon ses besoins". La véritable égalité est donc, contrairement à ce que prétendent les libéraux, au service des différences.

- L'égalité bien comprise ne cherche pas à niveler les individus et les peuples mais se met au contraire au service des différences.

- La véritable égalité se doit d'être au service des différences, voilà ce qu'est la justice.

- L'égalité ne peut se concevoir aujourd'hui que dans la complémentarité d'êtres divers et non dans la supplémentarité d'êtres semblables. C'est cette évidence que certains feignent de ne pas comprendre lorsqu'ils associent égalité et uniformité; ils se cantonnent aux solidarités mécaniques d'antan fondées sur la similitude des activités humaines au détriment des solidarités organiques.

     EGO:

- Les gros ego sont soit au pouvoir, quelle que soit la forme de celui-ci, soit terriblement frustrés de ne pas y être.

     EGO-ALTRUISME: (Voir Altruisme)

- Relativiser cette notion d’altruisme dont nous serions dotés en lui préférant celle d'ego-altruisme n’est pas supposer que tout ce que nous faisons pour l’autre l’est fait uniquement par intérêt mais que tout simplement nous y trouvons *aussi* satisfaction, donc intérêt quoi qu'on en dise. Quel déshonneur à cela ? Serait-il méprisable d'être heureux... de rendre heureux ?

     EGO-SOCIALISME :

- Néologisme construit sur la juxtaposition de deux notions à la fois antagoniques et fusionnelles formant un couple dialectique dont il s’agit de gérer les tensions.

- Partant du principe que la politique est la gestion du rapport individu/société et rien d’autre…
Le clivage politique actuel oppose le libéralisme qui, in fine, favorise l'individu par rapport à la société et le socialisme qui favorise au contraire la société en partant du principe que celle-ci représente tous les individus. Le fait de désigner séparément ces deux tendances de fond par les étiquettes "libéralisme" et "socialisme" exacerbe les tensions et favorise l'idée que les uns n'ont que faire de la société et les autres que faire de l'individu, ce qui n'est vrai que chez les extrêmes.
L'ego-socialisme associe d'entrée les deux tendances qui forment en fait un couple dialectique où deux points opposés sont à la fois intimement reliés et antagoniques. L'approche ne peut toutefois pas être qualifiée de centriste dès lors qu'elle se revendique clairement socialiste (oublions la déplorable connotation du P$), ce qui suppose qu'en cas de conflit d’intérêt individu/société, et seulement en ce cas, ce devrait toujours être la seconde qui l'emporte... au profit de TOUS les individus.

     ÉGOCENTRISME:

- Une meuf en cloque c'est vachement égocentrique, un mec en rut itou !


     ÉGOÏSME:

- Et si nous nous accordions à reconnaître cette part en nous d’égocentrisme, sinon d'égoïsme, non pas pour promouvoir comme Adam Smith un libéralisme clivant mais pour établir un contrat social où individualité et communauté feraient bon ménage ?...

- La force de la droite est de valoriser l’égoïsme, la faiblesse de la gauche est de le méconnaître.

- L’être humain est issu d’une très longue lignée d’espèces aussi égoïstes que sociales et n’aurait jamais vu le jour si un seul chaînon de ce lignage eut manqué à la règle.

- Contrairement à ce que prêchent les tenants du darwinisme social, ce ne sont pas les espèces animales les plus égoïstes qui se sont le mieux adaptées à l'évolution. Pour Piotr Kropotkine, l'entraide reste le principal moteur de cette évolution.

- Si l'égoïsme est un paramètre incontournable de l'instinct de conservation, l'entraide l'est tout autant, sinon davantage.

     ÉLECTIONS: 
(démocratie, suffrage, voter)

- L'enfer des campagnes électorales est pavé des "bonnes" intentions des candidats.

- Il est désormais illusoire d’espérer changer les choses par les urnes ; aucune force politique, quelle qu’elle soit, ne peut prétendre accéder au pouvoir sans l’aval de la classe dominante qui en détient toutes les commandes, de l’économie aux médias en passant évidemment par la politique, ces trois piliers du système qui constituent la classe dirigeante.

- Que nous rabâche-t-on que par le vote nous décidons nous-mêmes de notre destinée? Ce discours a pour seul objectif de nous faire croire que nous sommes les seuls responsables de notre sort.

     ÉLITE:

- Il y a deux sortes d’élites, celles qui ont des aptitudes et celles qui ont des relations. Les deux coïncident rarement…

- N'accèdent à la classe dirigeante, au statut d'élite, que ceux qui font allégeance à la classe dominante.

- Ne nous faisons pas trop d'illusions sur les facultés de l’élite homologuée, la principale vertu de celle-ci réside dans sa capacité d'adaptation à l'air du temps.

- Politiques et faiseurs d'opinion se repaissent du clivage instruits/incultes qui les place évidemment dans la première catégorie, celle d'une " élite " autoproclamée.

- Prétendre avoir tout compris serait évidemment présomptueux. Nous avons néanmoins tous nos con-victions, parfois nos solutions, n'en déplaise aux "élites" qui nous ont laissé le monde tel que nous savons! « Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre. » (Albert Einstein)

- Notons que ce que nous disent nos élites est en général objectivement vrai; leur problème malgré un tour de crâne parfois respectable, un QI avantageux et une reconnaissance académique irréprochable, c'est que l'aspect subjectif des choses leur est totalement étranger. Voilà ce qu'il en est de nos prétendus "cerveaux" d'aujourd'hui. 

     ÉMEUTE:

- Il arrive parfois, et même souvent, qu’un régime vacillant organise des émeutes, crédibles mais sous contrôle, pour ensuite changer quelques têtes et ainsi donner l’impression au peuple d’avoir gagné.


     EMPIRE:

- Par « puissances occidentales » il faut entendre l'Empire et ses vassaux et, par « Empire », la classe dominante cosmopolite à forte dominante anglo-saxonne dont le QG est aux States.

- Propos tenus par M. George W. Bush à un journaliste.  (Monde Diplomatique)
«  Nous sommes un empire maintenant et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez cette réalité, judicieusement, comme vous le souhaitez, nous agissons à nouveau et nous créons d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier également, et c’est ainsi que les choses se passent. Nous sommes les acteurs de l’histoire. (…) Et vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous faisons. »

     EMPLOI:


Nombre d’emplois ne créent aucune richesse, ils sont dans l’absolu parfaitement inutiles et dispendieux mais, dans une société où l’homme ne travaille que pour justifier ses revenus, et donc son rang social, il lui est indispensable de surveiller ses semblables, de codifier et chiffrer toutes les activités lucratives, des plus prestigieuses aux plus humbles. Voilà à quoi servent les comptables et une bonne part des fonctionnaires.

     ENNEMI:


- L'ennemi de mon ennemi n'est pas forcément mon ami mais il contribue néanmoins à embarrasser le second, ce qui du coup améliore la vision que j'ai de lui.

- Nos ennemis sont moins les crocs du saurien que les deux neurones qui les commandent!

- Prenez sur vous braves gens, egocentrez-vous, colibrisez-vous, ubérisez-vous, vos ennemis de classe ne sont que de braves gens que le plus grand des hasards a gâté!...

- Tout pouvoir n'émanant pas expressément du peuple, qu'il soit issu d'élections truquées ou d'un coup de force, a besoin d'un ennemi extérieur crédible pour asseoir son autorité.

     ENSEIGNANT:

- Enseignant retraité: personne à la recherche d'un auditoire captif à jamais disparu.

- Ceux qui savent faire font, les autres enseignent. (Inspiré de Muriel Barbery)

     ENTRAIDE:


- « Les espèces animales au sein desquelles la lutte individuelle a été réduite au minimum et où la pratique de l'aide mutuelle a atteint son plus grand développement sont invariablement plus nombreuses, plus prospères et les plus ouvertes au progrès. La protection mutuelle obtenue dans ce cas, la possibilité d'atteindre un âge d'or et d'accumuler de l'expérience, le plus haut développement intellectuel et l'évolution positive des habitudes sociales, assurent le maintien des espèces, leur extension et leur évolution future. Les espèces asociales, au contraire, sont condamnées à s'éteindre. »
Pierre Kropotkine. L’Entraide, un facteur de l'évolution (1902), Conclusion.

     ENTRAÎNEUR:

- " Entraîneur ? Ce serait le plus beau métier du monde s'il n'y avait pas les matchs !" (Carlo Ancelotti)

     ENTREPRENDRE:

- Vanter la "liberté d'entreprendre" sans assurer "l'égalité des moyens" est une escroquerie.

- Entreprendre est la liberté de ceux qui en ont le moyens.

     ENTREPRENEUR:

- Il y a deux sortes d’entrepreneurs, ceux qui rendent service et ceux qui se rendent service. Le meilleur moyen d’écarter les seconds serait de socialiser risques et profits.

     ÉPANOUISSEMENT:

- Le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous. (Ce cauchemar qui n'en finit pas - Dardot et Laval)

     ÉPITAPHE:


- « Il avait raison mais les autres ne l'ont jamais su. » (Pablo Iglesias)

     ÉQUITÉ:

- L'égalité est aux mathématiques ce que l'équité est à la Justice.

     ERREUR:

- Sauf erreur de ma part nous allons droit à la catastrophe. Mais l'erreur est humaine et je me sens terriblement humain, voilà qui me rassure…

     ÉRUDITION:

- Combien ne trouvent plaisir à l'érudition que pour s'en prévaloir?...

     ESCROC:


- Il n'y a que les escrocs pour prétendre qu'aucune autre solution que la leur n'est envisageable!

- Quoi d'étonnant à ce qu'un escroc inspire confiance, c'est son métier.


- Lorsque le discours ne correspond pas aux actes ça peut parfois être de l'étourderie, mais c'est plus souvent de l'escroquerie!

     ESSENTIEL: 


- S'égarer dans les détails éloigne de l'essentiel, c'est l'un des pièges de l'analyse et de la spécialisation.

     ESTABLISHMENT:

- En régime capitaliste, l'establishment se compose de deux classes complémentaires ayant pour seul objectif de maintenir et développer leurs privilèges respectifs: la classe dominante son pouvoir et la classe dirigeante les faveurs de la première.

     ESTHÉTIQUE:  (voit beauté)

     ÉTAT:

- L’État n’est, ou plutôt ne devrait être, qu'une interface entre l’individu et la société.

- Le rejet de l'État résulte, à gauche, du fait qu'il soit à la solde de la classe dominante; je serai prêt moi aussi d'en faire l'économie le jour où toutes les tares de l'humanité, dont la pléonexie (désir d'avoir plus que les autres), auront été guéries. En attendant ce moment improbable, l'État débarrassé de sa tutelle capitaliste resterait le meilleur moyen de garantir à chacun selon ses besoins,
 de chacun selon ses moyens.

- L'État serait réactionnaire selon certains. Il serait bien de reconnaitre que la foule, hors toute maîtrise, l’est souvent elle aussi. Le principe révolutionnaire ne peut s'appliquer en permanence sous peine de remettre sans arrêt tout en question, c'est là justement que les opportunistes sévissent. Seules des règles du jeu, de préférence arrêtées par le peuple, peuvent apporter un minimum de stabilité à la vie sociale.

- En système libéral, l'État a pour mission d'optimiser le transfert des richesses de la nation à ses commanditaires, les dominants.

- L’État serait à ce jour le seul garant de la justice sociale dès lors que le peuple, correctement informé, en garderait la parfaite maîtrise.

- Ce n'est pas le principe de L’État qui est critiquable, c'est la forme, en l'occurrence une machine au service de la classe dominante. Rendons-lui sa vocation d'être au service du peuple au lieu de chercher à détruire la seule structure qui nous permettra un jour d'abolir les privilèges!


- En système libéral comme sous les rois, l’État n’a jamais été qu’un outil de domination au profit d’une classe et de sa cour !

- Inutile de privatiser l’État, c'est fait!

- Ce ne sont pas les États qui s'imposent aux médias mais la classe dominante, privée, qui s'impose aux États et aux médias. Inverser ce rapport d'influence nuit gravement à la compréhension des choses!

     ÉTAT D'ÂME:


- État d’âme, ce moment subjectif plus proche de l’instinct que de la raison.

     ÉTERNITÉ:


- L'homme qui vivra mille ans est déjà né selon Laurent Alexandre*. S'il en est ainsi ce sera le plus grand défi de l'humanité, non pas pour pérenniser cet exploit mais pour en gérer les conséquences.
 dont chacun jugera de la pertinence par ailleurs...

     ÉTHIQUE: voir morale

     ÉTIQUETTE:

- Quand on se moque des étiquettes, qu'a-t-on à foutre de ce qui est écrit dessus?

     ÉTUDES:


- Il n'y a guère de mérites à faire de hautes études, c'est pour beaucoup de grands diplômés le meilleur moment de leur vie où le "travail" principale consiste à se créer de "bonnes" relations, un réseau comme ils disent. Notre belle société est ainsi faite que pour ceux-là c'est l'ambition plutôt que l'appétence pour la discipline choisie qui leur fait entreprendre cette longue initiation, promesse d'un avenir confortable mais qui, selon eux, leur boufferait la jeunesse. Le "sacrifice" prétendu ne justifie en rien les compléments de revenus que leur assurent leurs diplômes.

- L'objectif des études n'est plus de former des gens mais des rouages.

- Réussir ses études n'est-il pas devenu, paradoxalement, le signe d'un manque d'émancipation intellectuelle?...

- "Penser que les mieux diplômés sont les plus intelligents et les plus à même de prendre des meilleures décisions est une double erreur, ces gens n'ont en générale qu'une mémoire de cheval et une grande docilité intellectuelle."
Charles Gave (qui poursuit des objectifs bien différents des nôtres, à savoir la dévalorisation des agents de l'État.)

     EUROPE:


- « Je crois que notre ingérence excessive dans plusieurs domaines de la vie privée est une des raisons qui repoussent les gens du projet européen » (Jean-Claude Juncker)
Ce n'est pas de manque d'individualisme dont souffre l'Europe mais tout au contraire de l’absence de solidarité que le logiciel libérale lui impose.
         
- L'Union Européenne n’est qu’une tentative d'agrégation politique des forces libérales sous couvert d'un semblant de démocratie. Ce semblant viendrait à être clairement démasqué
qu'un régime ouvertement autoritaire prendrait tout naturellement la relève.

- L'Europe actuelle est une construction génétiquement libérale, il est aussi illusoire de chercher à la rendre sociale que d'attendre d'une chienne une portée de chatons. 

     ÉVIDENCE:

- Si je n'avais que des évidences à dire, je me garderais bien d'écrire.

- Ne cherchez pas l'évidence dans le discours des nantis, elle n'y est que sophismes tordant le vrai pour prêcher le faux.


- L'évidence échappe à ceux qui se contentent des apparences.

     ÉVOLUTION:

- Notre espèce est probablement la seule à savoir ce que sont les étoiles. Ça lui ouvre bien des perspectives, dont celle d'imaginer l'infini.

- Pour les libéraux, l'évolution est un balancier qui va et vient indéfiniment entre l'offre suzeraine et la demande vassalisée. Après la "main invisible", peuvent-ils imaginer qu'un jour un doigt, bien visible celui-là, vienne perturber ce confortable mouvement?...

- L’évolution? Une succession de tentatives saugrenues qui, de temps à autre, débouchent sur des solutions... parfois durables. (Lire "Le Hasard et la Nécessité" de Jacques Monod)

- Trois grandes étapes jalonneraient notre évolution: l'instinctive, la subjective et l'objective. Ces étapes seraient inclusives en ce sens que la suivante n’exclut pas celle qui la précède à l’instar des topiques de Freud. Nous ne ferions que commencer à découvrir la troisième, espérons que nous ne tardions pas trop pour en tirer profit…

- L’évolution naturelle de l’espèce humaine tend inéluctablement vers la spécialisation. Ainsi l’individu est-il amené à déléguer à d’autres de plus en plus de tâches qu’il ne pourrait assumer lui-même faute de connaissances et de temps.

Capitalisme et socialisme, reflets du clivage initial individu/société, sont à placer sur la grille de l'évolution, le premier n'étant qu'un prolongement partisan de la loi de la jungle, le second une prise de conscience de notre dimension sociale. Cette prise de conscience suit son bonhomme de chemin en semant ci et là des prototypes de société que le capitalisme s’évertue à tuer dans l'œuf. Il n'est pas simple de désarçonner un système à ce point primaire et agressif!

- Dérèglement climatique et explosion démographique sont les conséquences directes de la quête du profit et de la misère engendrés par le capitalisme. La seule solution consiste à abolir cette idéologie qui remonte aux privatisations de la révolution agricole du néolithique et de tourner sans regret un chapitre important de l’évolution de notre espèce.

- L'expression "ne pas être finis" prise au premier degré nous concerne toujours, n'en déplaise à ceux qui croient que l'affaire était pliée au septième jour.

Selon Darwin « l'humanité telle que nous la connaissons n'en est pas au stade final de son évolution mais plutôt à une phase de commencement ». Autrement dit, nous sommes mal partis!... 

     EXCÈS:

- Répondre à l'excès par un autre excès ne fait qu'entretenir le cercle vicieux des idées courbes!

     EXISTENTIALISME:

- L’existentialisme, cette ornière conceptuelle de laquelle la gauche peine à se dépêtrer. L’homme sartrien « absolument libre » n'est qu'une réponse maladroite et excessive au déterminisme, à l'essentialisme, au tout « inné ».

     EXPANSIONNISME: 

La logique expansionniste ne peut être contrariée par quelque raisonnement que ce soit, il s'agit d'une monomanie clinique qui ne peut se soigner qu'en détruisant l'objet de l'obsession → le libéralisme.

     EXTRÊME DROITE:

- « Quand l'extrême droite progresse chez les gens ordinaires, c'est d'abord sur elle-même que la gauche doit s'interroger. » Georges Orwell.

- Selon Maurice Barrès, idéologue de l’extrême droite, « la première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. » Cette approche, qu’évidemment la droite libérale partage, est celle du pervers-narcissique qui neutralise sa victime par la résignation en lui donnant le sentiment qu’elle ne peut rien contre le destin. 

- S'en prendre aux valets sans inquiéter leurs maîtres c'est esquiver les véritables problèmes, l'extrême droite est experte en la matière.

- La montée de l'extrême-droite n'est pas un accident, c'est au contraire une sinistre stratégie consistant à sauvegarder des privilèges au détriment des moins bien lotis. 

     EXTRÉMISME:

- L'extrémisme se caractérise entre autres par un dogmatisme qui refuse toute alternative aux idées avancées (TINA) et qui cherche à imposer ces dernières par des méthodes radicales ou violentes. En ce sens le libéralisme, par la dictature de l'argent et par ses guerres, relève de l'extrémisme.
L'extrême gauche quant à elle n'existe plus depuis la fin des années de plomb et la renonciation au concept de "dictature du prolétariat", du moins dans le sens que lui prêtait la droite. Ce n'est pas pour autant que la gauche actuelle aurait à exclure la possibilité de faire usage de la force en réponse à toute action violente libérale ou autre.


- Si nous disposons sur un axe gradué de gauche à droite les idéologies politiques selon leur propension à l’individualisme, le libéralisme se positionnerait sans conteste à droite du communautarisme d’extrême droite.

     FACEBOOK:


- Il y a quelques temps j'ai été bloqué deux ou trois jours sur Facebook pour avoir invité un mal-comprenant à consulter un oculiste. Prudent, je propose dorénavant l'ophtalmo...

     FAIM:

- Mourir de faim? Qu'importe tant que c'est loin !

- Au moins 25.000 morts de faim PAR JOUR dans le monde selon le PAM (2012), 100.000 selon Jean Ziegler (2017).

- Pour Jean Ziegler, « la destruction de millions de personnes (...) par la faim tous les ans est le scandale de notre siècle: toutes les 5 secondes un enfant meurt de faim, près de 100.000 personnes meurent de faim tous les jours... ». Or, selon la FAO, l'agriculture mondiale pourrait nourrir aujourd'hui plus de 12 milliards de personnes. Ainsi, dit-il,
« il n'y a aucune fatalité de la faim: un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné .
 »

- Mourir de faim ce n'est pas mourir d'une balle de Kalach au Bataclan, c'est crever à petit feu, durant de longs mois sinon de longues années durant lesquels les forces disparaissent peu à peu et l'obsession de manger augmente jusqu'à devenir la seule et unique préoccupation. Puis vient le moment où toute volonté disparait et où le corps abandonne la partie.

- L'explosion démographique n'est pas la cause de l'insécurité alimentaire mais l'effet d'un système qui cultive la misère.


     FAISEUR D'OPINION:


- Ce n'est pas parce qu'un faiseur d'opinion bouscule quelque peu les thèses officielles qu'il œuvre contre le système, il offre au contraire à ce dernier une apparence de pluralisme et une éventuelle aire de repli proprement défrichée.

     FAKE NEWS - FAUSSES NOUVELLES:

- Avec Internet, les médias de masse ont perdu le monopole des fake news, et ça les embête!...

     FANTASME:

- Le fantasme le plus farfelu ne serait-il pas celui de s'imaginer que le présent est exemplaire?

     FASCISME:


« Le fascisme prospère sur les décombres des révolutions perdues" disait Walter Benjamin. 

- Le fascisme est la crispation d'un monde qui se meurt,
   l'ennui c'est que l'agonie peut tirer en longueur…

     FATALISME:

- Le fatalisme est le ferment de la servitude.

     FATUITÉ:


- Dénoncer la fatuité n'est blessant que pour ceux qui y voient du talent.


- Quoi de plus insupportable que la fatuité de l'imbécile?

     FAUTE:

- Ils sont en train de nous rejouer la Genèse, le coup du paradis perdu... par notre faute. Mais la faute revient au Dieu du profit, au capitalisme et à ses grands prêtres de la classe dominante, pas à nous!

     FEMME:

- « Dieu n'a créé les femmes que pour apprivoiser les hommes » selon Voltaire. La thèse selon laquelle Dieu serait la réponse de l'homme à ses angoisses existentielles se vérifierait donc, le rôle apaisant des maîtresses n'étant pas contestable.  ;-)

     FÉMINISME:


- Et si, tout simplement, l'ascendant masculin n'était dû qu'à l'autorité que peuvent physiquement exercer les plus forts sur les plus faibles, plus forts parce que le hasard a dispensé les mâles des inconvénients de la gestation et parce que la nécessité a tenu à compenser la vulnérabilité des femelles lors de ces gestations ? L'ascendant masculin ne serait alors plus qu'une conséquence de cette banale domination physique et non d'acquis culturels capillotractés.

     FÉROCITÉ:

- Plus l’homme est féroce envers la bête, plus il est rampant devant ceux qui le dominent. (Louise Michel)


     FINANCE:

- La finance n'est au fond qu'une règle du jeu qui ne doit son essor qu'au fait qu'elle comble les puissants et donne aux autres l'impression d'être équitable.

- Ne confondons pas économie et finance, la première est échanges, la seconde n'est qu'un jeu de dupes guère plus subtile que le bonneteau.

- La monnaie est un outil, la finance une arnaque!

     FOI:   (voir athée)

- Entre foi et faits, un abîme!

- La (mauvaise) foi n’a que faire des paradoxes…

- A la mauvaise foi nul n’est tenu de répondre, ce ne serait que lui faire honneur. il est toutefois indispensable de la contredire dès lors qu'elle obtient un certain crédit auprès des plus crédules.


     FOLIE:

- "Fou de Dieu" n'est pas une expression anodine, il s'agit d'une véritable folie dont aucune religion n’a le monopole. Si nous considérons que Dieu est une création de l'homme en réponse à ses angoisses, l'élaboration d'une structure idéologique est indispensable pour baliser les délires de repères cohérents où se côtoient réalité et fiction. 
 

     FOND vs FORME:

- Ce n’est que le fond du discours qui peut convaincre, sa forme ne peut au mieux que persuader.

     FONDAMENTAUX:

- Le retour aux fondamentaux ne peut être fécond que si l’on donne à ceux-ci de nouvelles perspectives. 

     FORTUNES:


- Les grandes familles qui ont bâti leurs fortunes sur le génocide amérindien et la traite des esclaves constituent aujourd'hui une bonne part de la classe dominante qui continue à exploiter les peuples, à piller la planète, à fomenter les guerres et à infliger autour d'elles des souffrances indicibles.

     FRATERNITÉ: 


- Liberté et égalité ne peuvent se concevoir l'une sans l'autre, et c'est la fraternité qui les lie.

     FREXIT: 

Comme toute mère maquerelle, l’Europe libérale a intérêt à nous faire croire que la quitter n’est pas facile. 


     G7:

- Le G7 pourrait fort bien être organisé en milieu confiné et sécurisé genre paquebot de luxe mais ces gens prétendent travailler pour une humanité qui les estime, alors ils simulent le bain de foule...

    GAGNANTS/PERDANTS:

- « Les gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses » disait Franklin Roosevelt. Sinon que les moyens des gagnants sont souvent les excuses *justifiées* des perdants…

     GAUCHE:

- « Être de gauche c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi. Être de droite c'est l'inverse. » (Deleuze)

- Être de gauche c'est, en cas de conflit d'intérêts entre la société et soi, privilégier les intérêts de la société par rapport aux siens parce que ceux-là représentent ceux de chacun, dont les siens.

- Le problème de la gauche, de notre gauche, c'est que ses intellectuels sont partis en vacances sur les plages de la rhétorique.

- Si déjà nous définissions correctement le concept de gauche, hors tout récit historique n'étant en somme que le témoin d'une époque. La gauche de 1789 n'est pas celle de 1917 ni celle d'aujourd'hui. (→ C'est quoi la gauche?)

- Il ne suffit pas de favoriser comme John Maynard Keynes la demande au détriment de l’offre pour être de gauche, encore faut-il donner aux travailleurs la maitrise de l'outil de production, donc de l’offre.

- Le mot « gauche » n’est pas vidé de son sens parce que certains en font mauvais usage, il est malmené c’est tout! Si les partis réformistes se disent de gauche alors qu’ils ne font qu’aménager le projet de droite ce n'est pas pour autant que nous devrions abandonner notre identité! Le mot liberté est-il vidé de son sens parce que les libéraux s’en réclament ?

- Peut-être serait-il temps, à gauche, de mettre notre logiciel à jour!


- Le jour où la véritable gauche parviendra au pouvoir et prétendra imposer son programme, les libéraux la placeront illico devant la nécessité d’engager le combat.


     GAUCHE DE GAUCHE:

- L’expression "gauche de gauche", que nous devons à Bourdieu, signifie la véritable gauche. "Gauche de LA gauche" est la traduction de cette expression faite par les médias aux ordres afin d'en inverser le sens et suggérer qu'à droite de cette gauche existe une autre gauche, en l'occurrence le socialisme réformiste (voir réformisme).
La ficelle est grosse mais plus épais encore est l'entêtement des camarades à alimenter la supercherie.

     GAUCHISME:

L'usage du mot "gauchisme" par les progressistes est aussi contre-productif que celui du mot "complotisme" d'aujourd'hui, amalgamer l'extrémisme primaire à la résistance est le meilleur moyen de garrotter cette dernière! Mais quelle importance pour ceux qui portent haut le chiffon rose du réformisme?...

     GÉNÉRALISER:

- Si ce n'est par soucis de synthèse, généraliser n'est jamais qu'un défaut d'analyse.

     GÉNÉRATION:

- Je n'ai guère d'estime pour ma génération, encore moins pour celles d'avant, mon seul espoir réside dans la faculté des suivantes à corriger notre lourd bilan.


- La génération '68, une référence? J'en fait partie et j’en doute fort!
Ne lui doit-on pas la boboïsation des esprits, le culte de l'enfant roi, le féminisme exacerbé, la reconnaissance de la culture bourgeoise, l’assujettissement à l'impérialisme yankee, l'intégration de l'individualisme libéral et bien d'autres égarements?...
Ce qui ne veut pas dire que cette génération soit pire que les autres, elle n'est pas meilleure tout simplement!

      GÉNIE:

- Nombreux sont les "génies" attestés par des idiots...

L'intérêt d'un artiste c'est sa personnalité, son génie n'est qu'une projection d'admirateurs en mal de reconnaissance sociale.
 
      GENS (les):

- L'expression "les gens" m'inspire de la compassion pour ceux qui en usent avec la certitude de n'en point faire partie…

- Il n’y a pas de petites gens, il n’y a chez ceux qui le prétendent que des petits esprits.

     GENTILLESSE:


- La plus noble des vertus reste la gentillesse, mais le monde d'aujourd'hui en a fait une faiblesse.

     GÉOPOLITIQUE:  

- Même si la géopolitique a le mérite de donner un éclairage supplémentaire à l'analyse politique ne la prenons pas pour une explication globale, à l'heure de la mondialisation l'analyse des flux financiers est probablement plus parlante. Elle est finie l'époque des remparts et des guerres de tranchée, la classe dominante est apatride, les frontières ne sont pas pour elle des limites mais bien au contraire des occasions d’étendre son emprise.

     GIFLE:

- Si quelqu'un que l'on aime se fait gifler, c'est un coup de poing que l'on se prend en pleine mâchoire.


     GOUVERNANCE:

- Face à la déraison des riches dominants et à la subordination des dirigeants à l’argent la seule gouvernance envisageable est celle de spécialistes dûment contrôlés par le peuple, « spécialistes » parce que la cité ne peut être gérée que par des amateurs et « contrôlés » afin d’éviter toute corruption tant intellectuelle que matérielle.

     GOUVERNEMENT:


- Les gouvernements sont interchangeables et n'ont JAMAIS eu le véritable pouvoir; c'est pourquoi il est illusoire de les faire tomber pour changer les choses, c'est leurs maîtres qu'il s'agit de renverser.


     GRAND PATRONAT:

- Jusqu’à il y a peu le grand patronat avait besoin d’une classe à la fois besogneuse et consommatrice pour générer ses profits. Depuis, la robotisation a réduit fortement son besoin en travailleurs et la finance en consommateurs. C’est ainsi qu’il s’est créé un système virtuel qui lui assure rentes et jouissances matérielles sans le concours d’une main d’œuvre qu’il se devait de ménager et qu’il peut dorénavant envoyer à la misère.

     GRÈCE:

- Ce qu'a fait l'Europe à la Grèce est impardonnable, ce qu'elle nous prépare n'est pas plus acceptable.

- Voler le peuple pour donner l'argent aux banques privée est la politique de TOUTES les classes dirigeantes libérales où que ce soit dans le monde. Ce qui est particulier avec la Grèce c'est la façon ostensible dont le vol a lieu, ceci afin de tester la capacité de résilience d’un peuple et de faire un exemple.

     GROSSIÈRETÉ:


- La grossièreté se retrouve autant dans les idées que dans les mots...

     GROUPES D'APPARTENANCE:


- Quelles que soient leurs motivations, les groupes d'appartenance sont toxiques dès lors qu'ils cherchent à se substituer à la société dont ils font partie.

     GUERRE:


- Crises et guerres rythment le souffle du libéralisme.

- « Si vis pacem, para bellum », soit en français: « si tu veux la paix, prépare la guerre ». Selon certains linguistes il faudrait comprendre « si tu veux la paix ici, fais la guerre là-bas » mais cette acception ne recueille pas l'unanimité. Toujours est-il que la locution est réversible et bien plus réaliste comme suit → « si tu prépares la guerre, dis que c'est pour la paix »

- Les guerres offensives résultent toujours d'un complot, raison pour laquelle elles se prétendent toujours défensives.

Voilà un demi-siècle que les US perdent toutes leurs guerres et ce pour une simple raison: pour avoir envie de se battre, il faut avoir quelque chose à défendre. 

     GUERRE ÉCONOMIQUE:

- La guerre économique désigne un conflit entre économies concurrentes dans le jeu des échanges internationaux. Elle n'est à greffer sur la concurrence des nations QUE dans la mesure où de gros intérêts privés correspondent aux découpages politiques des pays concernés.
Autrement dit, nationalisme et patriotisme ne sont que d'habiles inventions permettant à des entités privées de lever des armées pour défendre leurs propres intérêts.

     GUERRE HUMANITAIRE:

- Personne ne croit plus aux guerres humanitaires, et pour cause. Continuent à y prétendre ceux qui ne trouvent aucune autre justification avouable.

     GUILLOTINE:

- Certains proposent de les guillotiner mais ce n'est pas une bonne idée, on ne peut plus les pendre après…

     HANDICAP :

- Quoi de pire pour le handicap que de se prendre au sérieux?

     HASARD:

- Le hasard propose, la nécessité dispose. (Lire "Le Hasard et le Nécessité" Jacques Monod)

- Comme le hasard fait bien les choses... lorsqu'il est provoqué !

     HÉRITAGE:

- L'héritage est un privilège déshéritant la société de biens qui n'auraient souvent pas vu le jour sans elle. Que serait une propriété sans une société structurée?...

     HEURES SUPPLÉMENTAIRES:

- Favoriser les heures supplémentaires c'est défavoriser l'emploi, le lien de causalité est à ce point évident que seule la mauvaise foi ou la bêtise le contestent.

     HISTOIRE:

- Selon Simone Weil, "croire à l'Histoire officielle c'est croire des criminels sur parole". Cette histoire n'a en effet jamais été écrite que par les vainqueurs des guerres tant sociales que militaires qui ont jalonné notre passé.

« Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre » disait Karl Marx. J'ajouterais néanmoins que celui qui s'en satisfait est condamné à y croupir…

- Il y a deux histoires: l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète où se trouvent les véritables causes des événements. (Honoré de Balzac)

     HOMME: (espèce, humain)

- La meilleure chose qui puisse arriver à l'homme c'est de se prendre pour ce qu'il est... et rien de plus. Qu'il croie se réaliser par le fric ou par Dieu, l'illusion est la même, ce ne sont là que les constructions de son ego.

- « L'homme est un animal sociale » disaient Aristote et Saint Thomas, gauchistes bien connus. Ce qui signifie que l'individu a autant besoin de la société que de son propre potentiel. Il est comme le mot qui participe à la phrase, distinct de ses voisins tant par la forme que par le fond mais n’acquérant son sens définitif que par le texte. Réciproquement le texte ne prend sens que dans l'appareillage de ces mots.

- L'homme, cet animal qui se raconte des histoires.

     HOMME POLITIQUE:

- L'homme politique cherche désormais davantage à être craint qu'à être cru. Pourtant, s'il n'est plus cru... il est cuit!

     HORIZON:

- A ne plus voir que l’horizon on en arrive parfois à quitter la route.


     HUMAIN: (voir homme)


- L'être humain n'est pas plus égoïste ou "une erreur" qu'une autre espèce, il a juste créé une structure sociale qui privilégie les malades mentaux…
 

     HUMANISME:

- L'humanisme n'a de compte à rendre à personne.

     HYPERACTIF:

- Incapable de maîtriser son besoin compulsif de "faire", l'hyperactif condamne son entourage à corriger sans cesse les résultats de son incontinence.

- Le surplus de travail des sous-fifres d'un hyperactif est davantage du à la correction des affaires bâclées qu'à un supplément d'affaires traitées.

     IDÉALISME:

- L’idéalisme est une incontestable qualité… tant qu’il ne s’affranchit pas de la réalité.

- Un idéalise ne cherhe pas à faire de l'argent mais des idées.

     IDÉE:

- Une idée devient une force lorsqu'elle s'empare des masses (Karl Marx).
Encore faut-il que cette idée soit  réellement intériorisées par les intéressés.

- Lorsque le flot des idées se tarit, celui des grandes gueules entre en crue. Qu'attendent donc nos intellectuels de gauche pour rétablir le cours de l'histoire?...

- Chercher de nouvelles idées c'est bien, s'assurer que l'on a bien fait le tour des anciennes n'est pas mal non plus, les prétendus "grands innovateurs" sont trop souvent ceux-là même qui shuntent l'histoire et la répètent... en pire.

- Si vous partagez votre petite idée avec quelques personnes et que celles-ci font de même, cette petite idée renversera peut-être des montagnes.

- Le meilleur moyen pour discréditer une idée, un mouvement, est de les faire défendre par des abrutis.

- Pour refaire le monde les bonnes idées ne suffisent pas, il faut au moins quelques outils... et beaucoup de volonté.

- Il ne suffit pas d'avoir des idées, encore faut-il les ranger et les diffuser de façon cohérente.

- Si les idées empruntent bien des chemins immatériels, c'est néanmoins sur la terre ferme qu'au mieux elles finissent par pousser.

- C'est lorsque l'individu fait sienne une idée fausse qu'il est difficile de l'en débarrasser. Ce n'est pas à cette idée que le contradicteur s'affronte alors mais à celui qui la porte lui-même.

- Une bonne idée n'aurait pas besoin de stratégie pour se faire adopter si de mauvaises plus abordables ne lui étaient opposées. "Entre un mensonge simple et une vérité compliquée à démontrer, c'est le menteur qui l'emporte." Sylvestre Huet

- Les idées les plus simples ne sont pas nécessairement les plus idiotes mais pour ceux qui malgré tout ne parviennent pas à les comprendre la question ne se pose pas!

- Lorsque une idée ne passe pas, inventez-en une autre pire encore et la première passera pour acceptable en comparaison

     IDÉOLOGIE:


- A priori une idéologie n'est pas un dogme mais, à la manière d'en user, elle peut le devenir.

- L'idéologie bien pensée n'est pas un rail qui ne peut mener qu'au terminus imaginé, c'est un cap qui n'est à suivre qu'en fonction de l'évolution des idées.

     IGNORANCE:

- Entre l'ignorance et la croyance, la frontière est souvent plus que ténue...

- N’y rien comprendre et en être fier, voilà toute la gloire de l’âne bâté qui cultive son ignorance par fainéantise.

- Si certains doivent leur ignorance à leur fainéantise intellectuelle, nous sommes néanmoins plus souvent victimes que responsables de la nôtre, soit que l’information ne nous parvient pas, soit qu’elle est fausse, biaisée ou carrément mensongère.

     ILLIBÉRALISME:

L'illibéralisme n'existe pas sinon pour les libertariens qui considèrent que la moindre entrave à la liberté est rédhibitoire.

     IMAGINATION:

- C'est l’imagination qui ouvre les chemins, l'expérience et le savoir ne font que les baliser.

- Combien sont ceux contents de leur sort par seul manque d'imagination? C'est dans leurs rangs que prolifèrent les réactionnaires.

- Si l’imagination permet de s’évader, elle permet tout autant de s’aliéner lorsqu’elle se contente d’alimenter les rêves compensatoires mitonnés par le consumérisme.

     IMBÉCILE:

- Il n'y a rien de plus crispant que l'assurance d'un imbécile lorsque celui-ci s'est composé un auditoire à son image.

- Le meilleur outil, aux mains d'un imbécile, devient un handicap.


- Ne cherchez pas à mener un débat avec des imbéciles. Ils vous rabaisseront à leur niveau puis vous battront sur ce terrain là avec leur expérience. Mark Twain

     IMMIGRATION:


- Si Jeanne d'Arc a bouté l'anglais hors de France, ceux qui s'en réclament aujourd'hui ne sont pas prêts d'en faire autant pour l'envahisseur actuel, la classe dominante cosmopolite et sa finance qui, à quelques individus, nous coûte plus de la moitié de notre Produit Intérieur Brut. Il est si simple en effet d'accuser l'immigré pourtant principale victime de ce libéralisme pervers...

- Pour Emmanuel Mounier, "la haine est généralement une réaction d'impuissance surcompensée". Concernant les allergiques à l'immigration, cette réaction procède de l'interprétation délirante d'un préjudice subi. Il s'agit ni plus ni moins d'une forme de paranoïa.

- Les partis du pouvoir étant à la solde de la classe dominante et la crise exigeant de trouver des coupables, comment pourraient-ils mieux disculper leurs maîtres qu'en laissant l'extrême droite accuser l'immigré?

     IMMORTALITÉ:


- Quoi de plus vaniteux, se croire immortel ou se prendre pour un être fini? Il en est hélas qui cumulent...

- Si elle est atteignable, l'immortalité posera des problèmes d'une ampleur telle que notre espèce risquera paradoxalement de ne pas y survivre.


- L'immortalité ne fait évidemment pas rêver ceux qui passent leur temps à le tuer.

     IMMORTEL:

- « L'homme immortel est déjà né » selon Laurent Alexandre, chirurgien neurologue, dont l’élitisme doit probablement réserver cette faveur à une caste privilégiée.

     IMPATIENCE:

Contrairement à celle des minots, l'impatience des vieux est alimentée par le temps qui vient à manquer.

     IMPOSSIBLE:

- "Tout le monde savait que c'était impossible. Un imbécile est venu qui ne le savait pas. Et il l'a fait." Marcel Pagnol
 
     IMPÔT:

- Payer l'impôt c'est payer sa part de civilisation. Mais quel est cet horrible mot qui impose alors qu'il ne s'agit normalement que de partager équitablement les frais de fonctionnement de la société? Le mot "contribution" est assurément plus approprié!

     INCLUSIVITÉ:

Lorsqu'un idéologue ou apparenté vous parle d'inclusivité, il propose surtout d'inclure vos idées dans les siennes et n'envisage jamais l'inverse.

     INCOHÉRENCE:

L'incohérence des uns n'est parfois rien d'autre que l’incompréhension des autres...

     INCOMPÉTENCE:

Accuser un politique d'incompétence c'est occulter sa probable trahison.

     INDIVIDU ET SOCIÉTÉ:


- Répondre aux intérêts de l'ensemble revient à répondre, parfois indirectement, à ceux de ses parties, ce que l'inverse ne peut nécessairement prétendre.

- L'individu a autant besoin de la société que de son propre potentiel. Il est comme le mot qui participe à la phrase, distinct de ses voisins tant par la forme que par le fond mais n’acquiert son sens définitif que par le texte. En retour le texte ne prend sens que dans l'appareillage de ces mots.

- L'individu est à la société ce que le mot est à la phrase: sans elle il n'est pas grand-chose, sans lui... elle non plus. Mais seule la phrase donne au mot son sens ultime.

- Individu et société ne sont pas deux entités séparées [...] Ils constituent les points opposés d’un couple dialectique, ceci expliquant qu’ils puissent être à la fois intimement reliés et antagoniques. (Jean-Claude Kaufmann)

- Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. (Albert Einstein, Pourquoi le socialisme - 1949)

- Dans une société où l'individu n'est pas reconnu, ce qui compte avant toute chose, c'est la tribu et le clan. (Tahar Ben Jelloun)

- L’erreur stratégique de la gauche est de laisser la défense des valeurs individuelles à la droite ce qui, dans une société fortement individualisée comme la nôtre, ou plutôt la leur, revient à se tirer une balle dans le pied. Individus et société sont complémentaires, le rôle de la gauche est de donner la priorité et non l'exclusivité à la société lorsque celle-ci est en conflit d'intérêt avec l'individu, et uniquement alors, à  moins de verser dans le collectivisme.


     INDIVIDUALISME:


- Individualiste, la droite libérale considère que travailler pour soi est le meilleur moyen de répondre aux intérêts de la société. Sur le terrain de la sexualité, ce schéma ferait des libéraux des violeurs et des identitaires des endogames consanguins.

- Individualisme et égocentrisme font partie intégrante du projet libéral.

- Si c’est l’opportunité de l’histoire qui a promu l’individualisme il y a quelques siècles en Occident, au sortir du communautarisme moyenâgeux, c’est elle aussi qui lui signifie aujourd’hui ses limites.

- Ne confondons pas "individualisme" et "individualité" comme le font trop souvent nos camarades au détriment de ce qu'ils croient défendre. Le premier est la ruine de la société, la seconde sa richesse.

- Il ne s'agit plus seulement de faire croire aux dominés qu'ils ne sont victimes que de la fatalité mais, en plus, de détruire leur résistance, leur cohésion sociale. Le système y est en grande partie parvenu: l'individualisme s'est installé, la guerre de tous contre tous imposée, la pléonexie généralisée.

 Je serai 100% pour l’autonomie total de chacun le jour où nous serons tous 100% fiables, bienveillants, équilibrés, ce qui n’est pas pour demain. En attendant ce jour improbable assumons déjà le fait que nous soyons une espèce sociale.


     INÉGALITÉS:

- Vous voulez les inégalités réduites, moi je les veux abolies. (paraphrase Victor Hugo, voir "misère")

- La question politique fondamentale que nous devons tous nous poser en ces temps de libéralisme triomphant se résume à savoir si les inégalités sont génératrices de bien-être pour l’ensemble de l’humanité. Il y a deux façons d’appréhender cette question, l’une acceptant l’objectif du bien-être pour tous, l’autre pas.
J’aimerais toutefois préciser pour ceux qui rejettent ce bien-être pour tous que la position opposée à la leur ne résulte pas forcément d’une quelconque charité, elle découle simplement du constat que le bien-être de chacun dépend directement de celui de son entourage. Nul ne peut être heureux au milieu de la misère… hormis les pervers évidemment.

- Les inégalités ne sont pas une défaillance du libéralisme mais son carburant.

     INERTIE: 

- La meilleure forteresse des tyrans c'est l'inertie des peuples disait Machiavel. L'inertie, voilà la Bastille qu'il nous faut prendre aujourd'hui.

     INFORMATION:

- Sans pluralisme de l'information et représentativité des informateurs la démocratie n'est qu'un leurre.

- Exagérer l'information jusqu'à l'improbable c'est la tuer, voilà pourquoi internet est si bien toléré (et utilisé) par nos dirigeants.

- Seule une véritable information peut avoir des effets à la fois préventifs et curatifs contre la propagande.
 

     INJUSTICE:

- L'injustice n'est pas de nous vendre trop cher ce qui nous a été volé, elle est d'abord et avant tout de nous l'avoir volé.
 

     INNÉ vs ACQUIS:

- Il est encore de bon ton aujourd'hui, dans certains milieux, de prétendre qu'il n'y a rien d'inné dans le comportement humain, que tout y est acquis. Cette position est purement idéologique. Si la spéculation sur les particularités biologiques et psychologiques des groupes humains a alimenté les pires entreprises racistes de l'histoire ce n'est pas en raison de différences réelles ou supposées décelées entre ces groupes mais suite à la hiérarchisation de ces différences.

- Il n'y a rien de sacrilège à prétendre qu'il y a AUSSI des différences innées entre groupes humains, même si celles-ci sont le produit d'un acquis ancestral relevant de l'évolution.

- Si nous considérons que l’inné n’est, à l’échelle de l’évolution,  qu’un acquis sur le long terme, le débat inné/acquis se résume alors à définir le rapport entre deux formes d’acquis : le génétique et le social.  L'opposition des deux termes n'est dès lors que rhétorique.

- Ne serait-il pas temps de se débarrasser des mythes du bon sauvage de Rousseau et de l'homme sartrien "absolument libre"? Le débat Piaget-Chomsky où le second démontre que le langage humain est également issu d'une capacité innée et qu'il existe une grammaire universelle a, me semble-t-il, réglé la question.

- Éternelle question que celle de savoir qui, de l’inné ou de l’acquis, prévaut. Bien malin sera celui qui tranchera, plus sage et probablement plus près de la vérité sera celui qui les réunira dans un couple dialectique où ils s’apparieront intelligemment.

- L'inné est personnel, l'acquis est culturel.

- Il n’est pas indispensable de se coltiner une maladie génétique pour réaliser que les gènes ont aussi leur mot à dire dans la conscience et le comportement.

     INNOVATEUR:   

- Les "grands innovateurs" autoproclamés sont souvent ceux-là même qui shuntent l'histoire pour la répéter... en pire.

     INSOUMISSION :


- L’insoumission exige plus que l’indignation, moins que la rébellion, moins encore que la révolution.

     INSTITUTIONS :


- Soit le peuple produit les institutions dont il a besoin, soit ce sont les institutions qui produisent les hommes dont elles ont besoin. Or le rôle des dirigeants en système libéral, garants des institutions, est de servir la classe dominante en priorité. Les institutions libérales produisent donc les hommes dont la classe dominante a besoin.

     INSULTE:

- Les insultes ne salissent que ceux qui les profèrent.

     INSURRECTION:

- Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

(Art. 35 de la constitution de l'an 1 du 24 juin 1793)

NOUVEAU CONCEPT: 

- Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection "bon enfant" est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
(Art. 35 de la constitution de l'an 1 du 24 juin 1793  actualisé le 26 mai 2018)

- Lorsque l'ordre établi t'as donné l'aisance, il n'est pas facile de t'insurger.

     INTÉGRATION:


- " Ce n’est pas un gage de bonne santé que d’être parfaitement intégré
dans une société profondément malade."
(Jiddu Krishnamurti)

     INTÉGRISME:


- " L'intégrisme est un refuge pour la misère parce qu'il offre un sursaut d'espérance à ceux qui n'ont rien. Que leur mal disparaisse et l'intégrisme perdra ses troupes." (Abbé Pierre)

     INTELLECTUEL:

- C'est des mondes parallèles de l'abstraction que l'intellectuel rapporte les doutes qu'il cherche le reste de son temps à dissiper.

- Si nombre d'intellectuels sont peu doués de leurs mains, la polyvalence absolue étant plutôt rare en ce bas monde, bien des maladroits s'arrogent cette étiquette uniquement parce qu'ils ne savent rien faire de leurs dix doigts. Or, ces dix doigts ne sont-ils pas eux aussi commandés par des neurones?..

- Certains justifient leur statut d'intellectuel en décortiquant l'évidence jusqu'à l'absurde, ce qui leur permet de publier de doctes et volumineux ouvrages que des intellectuels de la même eau s'empressent d'encenser ou feignent de contrer,... parce qu'un statut ça s'entretient.

- « L'expérience m'a depuis longtemps démontré que l'imbécile n'est jamais simple, et très rarement ignorant. L'intellectuel devrait donc nous être, par définition, suspect ? Certainement. Je dis l'intellectuel, l'homme qui se donne lui-même ce titre, en raison des connaissances et des diplômes qu'il possède. Je ne parle évidemment pas du savant, de l'artiste ou de l'écrivain dont la vocation est de créer — pour lesquels l'intelligence n'est pas une profession, mais une vocation. »
Bernanos, La France Contre les Robots.

C'est principalement via son appareil éducatif que le système sélectionne SES intellectuels, voila pourquoi ils sont si peu nombreux à le contredire. 

- Quand allons-nous nous débarrasser de ces intellectuels pédants qui ne comprennent les mots que dans le contexte de leurs archives?

- « L’intellectuel est celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas » 
(Jean-Paul Sartre: Plaidoyer pour les intellectuels).

     INTELLIGENCE:

- « On reconnait une intelligence de premier ordre à son aptitude a faire exister dans son esprit deux idées contraires à fonctionner. » (Francis Scott Fitzgerald, L'Effondrement)

- « Celui qui, dans une discussion, se réfère à des sources qui font autorité ne se sert pas de son intelligence mais seulement de sa mémoire. » (Léonard de Vinci)

- Fut un temps où l’intelligence s’évaluait à l’agilité dont faisait preuve l'esprit à tourner les phrases. Le capitalisme a remplacé l'éloquence par le compte en banque... au détriment d'une certaine poésie.

- Si j'avais un jour à définir l'intelligence je commencerais par dire qu'il en existe plusieurs et que la raison n'en est pas la seule expression.

- Nous n'évaluons jamais l'intelligence de l'autre qu'à l'aune de nos propres facultés.

- L'arrogance des dominants n'a souvent d'égal que leur bêtise, mais ils se paient des valets hyper-diplômés qui leur sauvent la mise. Toute subjectivité mise à part, nous sommes tout de même en droit de nous demander si leur quotient intellectuel a quelque chance de justifier leur rang.

- Que l'intelligence émane du cœur ou de la tête, qu’elle soit subjective ou objective, ses formes ne sont pas à opposer mais à concilier; qui n'aura QUE la seconde sera aussi stupide que qui n'aura QUE la première.

Si l'intelligence SEULE pouvait régler le monde, les nazis auraient gagné la guerre; ce qui ne signifie en rien que les intéressés soient plus intelligents que d'autres...

- Croire que le QI est fonction d’adaptabilité, c’est confondre intelligence et malignité.
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     CITATIONS CONTRADICTOIRES:


- « L'intelligence c'est la faculté d'adaptation. »
                                                                         André Gide
« L'intelligence c'est la capacité à s'adapter au changement. » 

                                                                         Stephen Hawking
          OR
- « Ce n'est pas un gage de bonne santé que d'être parfaitement 
intégré dans (adapté à) une société profondément malade. »
                                                                        Jiddu Krishnamurti
          J'EN CONCLU
- Croire que l'intelligence est fonction d'adaptabilité c'est la confondre avec la malignité. 

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     INTÉRÊT GÉNÉRAL:

- Intérêts individuels et collectifs convergent souvent mais lorsqu'il y a conflit entre eux c'est celui de la collectivité qui est à privilégier car la collectivité c'est TOUS les individus. Ceci constitue en mon sens le fondement même de l'idéal de gauche.

- Comme il est dans la nature des choses que les hommes préfèrent leur intérêt personnel à l'intérêt public lorsqu'ils peuvent le faire impunément, il s'ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument indépendants de lui. (Robespierre, 29 juillet 1782)

- Faire en sorte que l’intérêt particulier soit toujours contraint de céder à l’intérêt général. (discours de Charles de Gaule au palais de Chaillot, le 12 septembre 1944)

- Quelle pire insulte à la raison que de prétendre que privilégier l’intérêt particulier par rapport à l’intérêt général favorise, in fine, ce dernier !

- L'intérêt des pauvres est général, celui des riches est particulier.


- L’idéal de gauche ne conçoit l’intérêt  général qu’au niveau de l’humanité toute entière, la moindre réduction de ce champ ne peut mener qu’au racisme, au nationalisme ou autres expressions du "gène égoïste".

- Dans une société digne de ce nom, intérêts général et particulier coïncident généralement mais, lorsqu’il y a conflit entre eux, privilégier le premier aux dépens du second relève de l’éthique, contrairement à ce que prône le dogme libéral.

     INTERNATIONALISME:

- Sans la notion d'internationalisme, la gauche n'a aucun sens.

- A se croire partout chez eux, certains n’y sont nulle part.

- Ne sont partout chez eux que les internationalistes en quête de fraternité, non les mondialistes libéraux et autres sionistes dont l’impérialisme est le crédo.

     INTERNET:

- Internet est un vecteur fabuleux pour les échanges et le savoir;
nombreux sont ceux, hélas, qui n'y voient et n'en font qu'une pataugeoire.

- Vu que l'on juge souvent les choses sur l'usage que l'on en fait,
il n'est souvent pas très glorieux de dénigrer Internet.

     INTIMITÉ:

- Ne confondons pas intimité et promiscuité.

     INTOLÉRANCE:
(→ tolérance)

- L'intolérance est le rejet de l'autre, à ne pas confondre avec la critique qui en est l'appréciation.

- Qui est l'initiateur de l'intolérance, celui qui porte la critique ou celui qui ne l'accepte pas? A bien y regarder, c'est souvent le second qui accuse le premier de l'être.

- L'intolérance c'est confondre vérité et conviction. Quant à savoir ce qu'est la vérité...

- Ce n'est pas être intolérant que de faire taire ceux qui le sont.

     INTRANSIGEANCE:

- Veillons à n'être intransigeants que pour défendre les valeurs réellement incontournables.

     INTUITION:

- " Activité physiologique naturelle de notre appareil perceptif." (Konrad Lorenz).

- Si la raison repose sur l'exploitation de quelques paramètres relativement bien définis (caractères distinctifs), l'intuition repose quant à elle sur un panel beaucoup plus large de données non (encore) paramétrables.

- Sans intuition où en serait la science? Probablement nulle part ! Nos sociétés patriarcales ont perdu beaucoup en écartant durant des siècles la gent féminine de la connaissance.
 
     INVENTION:

 

- Les inventions les plus simples sont parfois les plus révolutionnaires; exemple: la roue.

     INVERSION ACCUSATOIRE:

L'inversion accusatoire est l'arme préférée des sophistes. 

     INVESTISSEUR:

- Pour ceux qui considèrent que le blé des investisseurs est indispensable:
          Ce n'est pas le blé qui fait le pain, c'est le boulanger.
          Mais le boulanger a besoin de blé pour faire du pain!
          Le blé est un don de la nature, pas des investisseurs.

     IRONIE:


- Il faut un minimum d'humour pour élever le sarcasme au niveau de l'ironie.

- L'ironie est une discipline à pratiquer avec prudence car elle peut être
 mal perçue par qui vous connait mal ou trop souvent supposée par qui vous en sait friand.

     IRRATIONNEL:

- La raison voudrait que nous restions à l'écoute de l'irrationnel sans pour autant nous y abandonner.

- L’irrationnel ne s’oppose pas nécessairement à la raison mais il lui échappe toujours.

     ISRAËL:

- L'État d'Israël, je dis bien l’État, ne se justifie ni en morale ni en droit, sa politique profondément raciste et criminelle le disqualifie à jamais pour quelque prétention territoriale que ce soit; qu'il aille au diable!

- Israël, une réalité qu'il faut prendre en compte? Une réalité issue d'un vol à main armée effectué en bande organisée avec violence ayant entrainé la mort de très nombreuses victimes et accompagné de nettoyage ethnique n'a pas à être défendue ni reconnue.

- Le problème que pose actuellement l'immigration en Israël c'est qu’elle n'attire plus des pèlerins aspirant à se poser mais des conquérants cherchant à s'imposer, ce qui compromet forcément la légitimité même du pays.

-  La création de deux états serait un simulacre de partition dès lors que la Cisjordanie est désormais mitée par les colonies juives; seul le retour à un État multiculturel comme ce fut le cas durant des siècles est acceptable.

- La politique d'immigration d'Israël n'attire plus que l'extrême droite sioniste de la diaspora. Ce pays court à une nouvelle tragédie qu'il aura lui-même provoqué.

     JALOUSIE:


- Est-ce être jaloux que de dénoncer ses prédateurs, que de constater les fastes d'une grande bourgeoisie donneuse de leçons ?

- La bourgeoisie adore se faire jalouser, c'est le ressort même de sa pléonexie, son désir maladif de posséder plus que les autres.

     JE :


- Première personne du singulier qui ouvre le bal des conjugaisons.

     JEANNE D'ARC: 
      
- Si Jeanne d'Arc a bouté l'anglais hors de France, ceux qui s'en réclament aujourd'hui ne sont pas prêts d'en faire autant avec l'envahisseur actuel, cette classe dominante cosmopolite qui, telle une mère maquerelle, rançonne toute notre activité. Il est si simple en effet d'accuser l'immigré pourtant principale
victime de ce libéralisme pervers.                             

    JEUNESSE:


- Puisse la jeunesse d'aujourd'hui réaliser qu'elle hérite d'un monde glissant dangereusement du côté obscur!

- Réponse à Platon

          Platon dans La República:
Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au-dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne,
Alors c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

PLATON
         Notre réponse:
Lorsque mères et pères ne proposent plus rien à leurs enfants,
Lorsque filles et fils découvrent l'insignifiance de leurs paroles,
Lorsque l'autorité tremble devant la jeunesse et préfère la mater,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne s'y reconnaissent pas,
Alors c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la révolution.


RWAZA

     JOURNAL TÉLÉVISÉ:

- Pour bien comprendre ce que "les gens" pensent,
il faut savoir ce qui leur est donné à penser…     

     JOURNALISME:


- Il est des principes avec lesquels on ne transige pas lorsque l'on se dit journaliste, ainsi la priorité absolue de l'information sur l'interprétation!

Si l'un te dit qu'il pleut et l'autre te dit que non, ton travail de journaliste n'est pas de donner la parole aux deux mais d'ouvrir ta putain de fenêtre et de vérifier s'il pleut.

     JUIF:

- Pourquoi faut-il qu’invariablement, lorsque le mot « juif » s’invite dans la conversation, les sourcils se lèvent comme si le propos se chargeait soudain d’un jugement de valeur inavoué? J’ai des amis juifs et j’entends pouvoir en parler comme de n’importe quel quidam !

     JUSTICE:

- Où que ce soit, la justice a toujours pour prétention de défendre deux objectifs de front: les intérêts de l'individu et ceux de la société, les premiers dépendant des seconds et inversement. C'est précisément l'appréciation de cet "inversement" qui fait la différence entre la justice de droite et celle de gauche.

- « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » énonce la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789. Les concepts liberté et égalité sont ici fort à propos associés car que serait l'un sans l'autre?

     KITSCH:

- Pour le bourgeois, le kitsch est par essence de mauvais goût, il ne se rend pas compte à quel point sa culture en est encombrée...

     LACONIQUE:

- Si un discours fleuve peut se contenter d'une vague ligne de réflexion sur laquelle l'inspiration du moment brode, un discours laconique exige quant à lui une attention soutenue sur le choix de chaque mot. 

     LANCEUR D'ALERTE: 

- « Lorsque dénoncer un crime est considéré comme un crime, nous sommes alors gouvernés par des criminels. »   Edward Snowden

     LANGUES:

- Lorsque des langues se délient dans la haute, ne perdons pas de vue que ce ne sont jamais que des langues de p...!

     LARBIN:

- Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.
(blog de Jolemanique)

     LECTURE:

- Il est des lectures au terme desquelles on se sent plus intelligent,
soit que l'on y trouve matière à enrichissement personnel,
soit que l'on y découvre plus idiot que soi... (?)

     LÉGITIMITÉ:

- Quoi de plus facile que de légitimer une agression ? Il suffit de provoquer en amont une agression tout aussi illégitime mais attribuée à l’adversaire et d’y répondre au nom des principes. (Opération sous fausse bannière → false flag).

     LÉGITIMITÉ vs LÉGALITÉ:

- Étaient légaux l'esclavage, le colonialisme, l'holocauste, l'apartheid.
La légalité est une question de pouvoir, pas de légitimité ni de justice.


- Ce qui est légal n'est pas nécessairement légitime, particulièrement lorsque le législateur est lui-même... illégitime.

     LIBÉRALISME: (voir paysage politique)

- A croire les libéraux nous leur devrions la roue et le feu…

- Héritier du capitalisme, le libéralisme est l'ultime construction instinctive et subjective de nos sociétés. Lui succédera un système objectif dont de nombreux brouillons ont déjà été griffonnés mais qui peine à émerger face à la violence de celui auquel, sens de l’histoire oblige, il finira bien par succéder.

- Par la loi de l’offre et de la demande le libéralisme prétend se démarquer de l’accumulation capitaliste, mais ces lois où l’offre est favorisée ne peut mener qu’à cette accumulation.

- libéralisme: idéologie prônant la guerre de tous contre tous où les faibles, quelle que soit la nature de leur faiblesse, sont toujours les perdants.

- En régime libéral, capitaines d'industrie, dirigeants et communicants ne sont jamais que les sujets de la classe dominante.

- Le principe de base du libéralisme a été énoncé par Adam Smith:
"travailler pour son seul intérêt est la meilleur façon de servir la société."
Pourquoi dès lors les partisans de cette vertueuse "évidence" s'ingénient-ils à faire travailler le plus grand nombre pour une poignée de privilégiés?...

- Le libéralisme ne peut se combattre de l'intérieur, prétendre pouvoir le faire relève de l'utopie sinon de la malhonnêteté. (voir réformisme)

- Le libéralisme a octroyé des pouvoirs astronomiques à une poignée de pervers. C'est un système d’une violence méthodique, tenter de le réformer n’aboutit qu’à le rendre plus supportable, donc à le renforcer.

- Comme toute entreprise prédatrice, le libéralisme sélectionne les plus pervers pour se développer.


- Le capitalisme est au libéralisme ce que l'accumulateur narcissique est à l'exploiteur pervers.

- Le libéralisme a pour seul objectif de transférer les richesses du secteur public au secteur privé, de la classe laborieuse à la classe dominante.

- Le libéralisme est une aberration de l'évolution que le hasard a proposé et que la nécessité, après expérimentation sociale et écologique, condamne sans appel.


- Le libéralisme, fils de l’industrie et du profit, a théorisé la pratique capitaliste jusqu’à l’absurde.


- Le libéralisme c'est ainsi: des idées simplistes qui engendrent des usines à gaz, la finance internationale en est un exemple. Mentir (et se mentir) est toujours compliqué...

- Le libéralisme n'est qu'un savant montage de fausses évidences.

-  Libéralisme = surproduction = crises cycliques. La guerre en est un analgésique idéal mais, menace nucléaire aidant, son usage devient délicat.

- Le mot "libéralisme" s'inspire bien de l'aspiration à la liberté de quelques-uns... au détriment de tous les autres.

- La doctrine libérale exige que la liberté des uns à asservir les autres via le libre jeu de la concurrence ne doit pas être entravée.



     LIBERTÉ

- " Lorsqu'un homme crie: "Vive la Liberté!" il pense évidemment à la sienne."

  (Georges Bernanos, la France contre les robots)

- La liberté a fait tous les métiers, même les pires. (?)

- Non partagée, la liberté n'est qu'une escroquerie à l'instar de l'idéologie qui s'en réclame: le libéralisme.

- La liberté est l'emblème de ce libéralisme qui s'abstient bien de préciser que dans sa propre logique elle n'est qu'un privilège et non un droit.

- L'argument de liberté n'est recevable que s'il concerne tout le monde.

- "Liberté" sans "solidarité" ne veut strictement rien dire!

- Ils vous diront que c'est au nom de la liberté qu'ils emprisonnent...

     LIMITES:

- Tester les limites de l'autre c'est la stratégie des enfants, la perfidie des puissants.

     LINGUISTIQUE:

- Que Saussure, Bréal, Russel ou encore Chomsky me pardonnent de vagabonder sur leurs terres mais quelle raison pourrait soustraire ces dernières à la curiosité de l'usager?

     LIVRE:

- [En prison] « j'ai passé sept ans sans ouvrir un livre, ça m'a laissé le temps de réfléchir ». José Mujica, ex-président de l'Uruguay.
Voilà ce que nombre de cultureux gagneraient à méditer…

     LOI:

- Les lois se devraient surtout de nous protéger du pouvoir.

     LOI DE LA JUNGLE:

- Ça ne fait pas des lunes que l'homme est en mesure d'objectiver son "vivre ensemble", le problème c'est qu'il s'obstine à appliquer cette loi totalement subjective qui est celle de la jungle.

- La loi de la jungle est celle du plus fort. Lorsque l'homme en a hérité il en a fait celle du plus pervers. La pléonexie est devenue la règle.

     LOI DE SAY:

- La loi de Say affirme que l'offre crée sa propre demande.
La loi du bon sens estime pour sa part que,
dans le domaine de la production et non de l'innovation ou de la création,
la demande est la seule raison d'être de l'offre.

     LOI DU MARCHÉ:  (voir marché)


     LOGIQUE:

- La logique est souvent le fil mnémotechnique des handicapés de la mémoire.

     LUCIDITÉ:   (voir univers)

- Un premier pas nous fait comprendre que nous ne sommes pas le centre du monde, un second nous fait découvrir que nous sommes toutefois au centre d’un univers: le nôtre. C’est de cette lucidité qu’émerge notre conscience.

     LUMPENCOGITO:
  ou QI du bulot

- A ceux qui évoquent un peu trop volontiers le lumpenprolétariat j’oppose tout aussi volontiers le "lumpencogito".

     MACHINE:

- Que la machine libère l'humain des tâches ingrates n'est pas un problème, que du contraire; c'est la récupération de cette émancipation par la recherche obsessionnelle du profit qui annihile tous les bénéfices de cette évolution. Le rôle des syndicats n'est donc pas de préserver le travail mais, outre les salaires et les conditions, d'en défendre une répartition équitable.

     MACHISME:


- Qu'est-ce que le machisme sinon le déni du droit, pour une bonne moitié de l'humanité, à mener une vie digne et normale?...

     MAI '68:


- Mai '68, révolution colorée avant l'heure issue d’un malaise social bien réel mais mis à profit par les déstabilisateurs de l’Empire pour neutraliser le leader des pays non alignés et le remplacer par un agent de la banque Rothschild. Ce dernier s’empressera d’obliger l'État à se financer auprès des banques privées et préparera le retour de la France dans l’OTAN. 


- Nombreux sont les jeunes de '68, aujourd'hui retraités, qui racontent leur révolution comme leurs pères racontaient leur guerre. Il leur est enfin arrivé quelque chose dans leur morne existence... Puisse la grogne actuelle laisser autre chose que cette nostalgie désespérante!

     MAÎTRES DU MONDE:


- Il ne faut pas s'attendre de la part des "Maîtres du Monde" à la moindre sagesse. Ces gens ont construit leurs fortunes sur l'esclavage, les guerres, les génocides, les pires infamies et ce n'est pas aujourd'hui qu'ils changeront de méthode. Le système capitaliste a hissé les plus agressifs et ambitieux à sa tête, calqué sur la loi de la jungle il ne peut tout simplement pas fonctionner autrement.

     MAJORDOME:


- Stranguler le majordome n'étouffe pas le châtelain.

     MALADIE:

- A simuler la maladie le nigaud finit par y croire.

     MANICHÉEN:


- Pour un manichéen, des propos nuancés ne peuvent être que contradictoires.

     MANIFESTATION:


- Lorsque le peuple détient véritablement le pouvoir, il ne le quémande pas dans la rue, il l'exerce.

- C'est fou ce que défiler dans une ambiance "bon enfant" fait trembler le capital!...

     MANIPULATION:


- Une bonne manipulation contrôle à la fois l'info et la contre-info, falsifie la première et oriente la seconde en fonction.


- Il n'y a pas que les idiots qui se fassent manipuler, il suffit qu'une corde sensible soit touchée pour que toutes les autres partent en vrille. Regardez les victimes des pervers-narcissiques, grands manipulateurs s'il en est, nombre d'entre elles ont un QI au-dessus de la moyenne.

- C'est lorsque la population en redemande elle-même que l'on peut considérer qu'une manipulation de masse est réussie.

- Une manipulation très efficace en politique consiste à mettre la lumière sur les opposants les plus extrémistes afin de passer pour modéré.

     MARCHE (en):


- L'humain ne se met véritablement en marche que lorsque tout est clair dans sa tête; il ne fait sinon que tâtonner, grommeler, battre la breloque ou, pour se rassurer, suivre un gourou.

     MARCHÉ:


- La domination des marchés c'est la domination d'une classe composée de castes qui, fidèles à leur idéologie, s'entredévorent volontiers sinon lorsque les autres classes les menacent.

-  Non balisée, la loi de l'offre et de la demande est un jeu de Monopoly: tous les joueurs en sortent perdants SAUF LA BANQUE, en l’occurrence la classe dominante. Aussi le « jeu » a-t-il été aménagé, règlementé pour paraitre équitable aux yeux des perdants.

- Les libéraux ne cessent d’affirmer que le capitalisme c’est la loi du marché. Ben non ! La loi du marché c’est la loi de l’offre ET de la demande, le capitalisme ce n’est que la loi de l’offre. (voir loi de Say)

- Ne bloquons pas sur la version capitaliste du marché, tout échange est marché et toute vie est échange, offre et demande. Le problème avec le système libéral c'est que l'offre, accaparée par les propriétaires des outils de production, y prévaut contre tout logique sur la demande.

- Dans une société équilibrée, la production, à distinguer de la création, répond aux besoins et ne les crée pas. La loi du marché y est respectée mais elle se devrait de privilégier la demande par rapport à l'offre et non l'inverse.

 
Tant vantés par les libéraux, les équilibres engendrés par le marché sont un leurre dès lors que l'offre prévaut; c'est en toute logique la demande qui doit s'imposer et non l'inverse. Seule la création, qu’elle concerne l’art ou l’innovation, déroge à cet impératif, l'offre n'étant qu'un paramètre de disponibilité.

- La loi du marché? Pourquoi pas si c'est la demande qui prévaut! Mais les économistes se trompent lourdement lorsqu'ils associent l'offre à la production. Celle-ci n'est que la transformation de l'offre initiale, celle de la nature qui, elle, doit prévaloir SUR TOUT.

- Hors toute dérive idéologique une économie correctement planifiée cherche à répondre rationnellement aux impératifs du marché, de l'offre à la demande en passant par la gestion des matières premières. C'est précisément à une telle dérive que nous assistons avec cette économie libérale qui favorise l'offre au nom du seul profit en exploitant tant les ressources non renouvelables de notre planète que les travailleurs-consommateurs.

- La loi du marché se prétend naturelle tout en ignorant superbement l’offre initiale de la nature sans laquelle aucune production n’est possible.


     MARCHÉ BOURSIER:

- Le marché boursier - comme le marché en général d'ailleurs - ne fonctionne pas mécaniquement, ce n’est qu’un ensemble de règles dont les plus fortunés s’affranchissent allègrement. Faire croire le contraire prête à penser que les capitalistes ne maîtriseraient pas leur propre système et en seraient eux-mêmes les victimes,... un comble!

     MARIAGE POUR TOUS:


- "Je suis pour le mariage homosexuel. Je ne vois pas pourquoi on devrait épargner quelqu'un parce qu'il est homo!" (Galabru)

     MARKETING:

- Quelle est cette époque où le titre a plus de poids que le texte, la couverture plus que le livre, la promo plus que le talent, l'emballage plus que le produit?...

     MARTYRES:


- A force d' honorer les anciens martyres on en oublie les contemporains !

     MARX:

- J’ai beaucoup trop de respect pour Karl Marx pour lui faire l’affront de le comparer à un dieu.

     MARXIEN :

- Je ne suis ni communiste ni trotskiste ni même marxiste, je suis marxien, originaire de cette planète où rien n’est définitif, absolu, sacré, où la dialectique n'est pas un vain mot.

     MARXMALLOW:


- Marxisme mou.

     MATÉRIALISME:

Le matérialisme se pose en alternative à l'idéalisme, n'est-il pas pourtant que le résultat affiné de ce dernier? Posez discrètement un concombre à côté d'un chat qui mange, lorsqu'il le découvrira il sautera en l'air d'effroi, sa représentation mentale de la forme (peur du prédateur) a précédé sa perception du réel.
 
- « Ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais c’est la vie qui détermine la conscience. » Il n'est pas nécessaire d'être idéaliste hégélien pour relativiser l’interprétation classique de cette citation de Marx, interprétation assimilant « vie » à « conditions de vie »; le capital génétique c'est aussi la vie, mais c'est peut-être le mot « capital » qui gêne certains… ♪♫

     MATÉRIALISME DIALECTIQUE:


- Reposant sur l’opposition des classes, sur le rapport dominant/dominé, le matérialisme dialectique dénonce une tension sociale qu’il s’agit de dépasser. Pour le libéralisme au contraire il s’agit de maintenir cette tension qu’il estime naturelle et indépassable.

- N'est-ce pas surinterpréter le matérialisme dialectique que d’estimer que ce ne sont que les conditions matérielles qui déterminent la conscience, que ce ne serait qu’à elles et à l'idéologie qui les sous-tend qu’il faudrait s’en prendre et non à ceux qui les mettent en œuvre? Qui que ce soit de l’œuf ou de la poule le premier, les deux sont à combattre, le capitalisme par les idées et le capitaliste sur le terrain. 

- Le matérialisme dialectique n'est évidemment pas une philosophie éternelle et immuable. Penser autrement ce serait contredire l'esprit de la dialectique. Léon Trotski.


     MÉCÉNAT:

- Le mécénat offre deux grands services aux riches: un excellent placement et un confortable déguisement de la faute morale.

     MÉCHANCETÉ:


- Relever les bourdes de l'autre n'est pas méchanceté, c'est s'en moquer qui l'est.

     MÉDIA:

- Alors que les médias se devraient d'être des fenêtres ouvertes sur les réalités du monde, ils ne sont plus que des murs couverts de propagande.

- Il n’y a rien de plus efficace pour « casser » la contestation que de lui opposer l’invraisemblable et de la lui faire admettre. Nos médias mainstream sont là pour ça.

     MÉDIOCRITÉ: 

- La médiocrité est-elle plus visible ou plus répandue de nos jours? Si elle est plus visible c'est peut-être qu'elle se distingue davantage de la "normalité" et donc qu'elle est moins répandue...

     MÉDITATION:


- Se perdre dans la méditation et se retrouver dans la réflexion...

     MENSONGE:


- Ne pas vouloir entendre le mensonge c’est éviter de le contester pour finalement s’en accommoder.

- Le mensonge a toujours besoin de s’agrémenter de quelques petites vérités.

- Un mensonge en entraine souvent d'autres qui eux-mêmes... La vérité est tellement plus simple à gérer!

     MENTEUR:

- L'initiative reste au menteur qui décide du sujet comme du tempo.
(Daniel Bernard - Marianne)

- Entre un mensonge simple et une vérité compliquée à démontrer, c'est le menteur qui l'emporte. Sylvestre Huet

     MENTIR:

- Mentir? Trop compliqué!

     MÉPRIS:

- Rien n'est plus redoutable que le mépris déguisé en bienveillance.

- Mensonge? Incompétence? Le mépris est l'aveu même de l'imposture.

     MÉRITE: 

- La valeur en pays capitaliste se calcule au "mérite", or qui peut évaluer ce mérite?... Le capitaliste évidemment !

- Il est particulièrement indécent de la part de gens qui gagnent milles et cent fois plus que d'autres de se justifier par le mérite.

- Il n’y a pas de mérite à travailler, il n’y en a qu'à vivre dignement. 


- Capitalisme et religion sont frère et sœur, issus d’intuitions qu’ils tentent de justifier par la raison.

- Quel mérite y a-t-il à faire cadeau de ce qui n'est pas à soi?...

     MÉRITOCRATIE:


- « Une méritocratie est un système dans lequel les personnes les plus chanceuses, en termes de santé physique, de patrimoine génétique, de soutien familial et de revenus, les plus chanceuses en termes d'éducation et d'opportunités de carrières, en retirent le plus de bénéfices. »
Citation de Ben Bernanke, eh oui! → A chacun selon ses moyens: pourquoi la réussite au mérite est aussi une forme d'injustice, article du 6 juin 2013 (Atlantico...)

- La méritocratie est la base même du capitalisme, TOUS les riches considèrent qu'ils méritent de l'être. C’est par le travail qu’ils sont parvenus, reste à savoir le travail de qui… 

     MÉTAPHORE:


- Toute métaphore a ses limites, son objet n'est pas de révéler la complexité du sujet concerné (analyse) mais au contraire d'en synthétiser un aspect par une comparaison appropriée.

     MILITANTISME:

- La force militante vient surtout de la conviction de chacun, pas de la docilité collective à quelque idéologie que ce soit. L’erreur stratégique par excellence de la gauche serait de laisser l'éloge de l’individu aux libéraux ce qui, dans une société fortement individualisée comme la nôtre, ou plutôt la leur, reviendrait à se tirer une balle dans le pied.

- Le militantisme exige de contrer les arguments de l'adversaire donc, à minima, de les connaître, donc de garder un œil sur leurs médias.

     MILLIARDAIRE:


- Être milliardaire c'est fouler du pied bien des destins, bien des vies. Par un  juste retour des choses ces "braves" gens ne peuvent compter sur personne sinon via le fric.

     MISÈRE:


- « Vous voulez la misère secourue, moi je la veux supprimée. » Victor Hugo

- Nul ne peut être heureux en côtoyant la misère,
   hormis bien entendu les cupides et les pervers.

     MODE:


- La mode a bien peu à voir avec le goût, c'est juste un décret marketing.

     MODÉRATION:


- Lorsque la situation est grave, qu'est donc la modération sinon une trahison?

     MONDE:


« L'ancien monde est en train de mourir, un nouveau monde est en train de naître, mais dans cette période intermédiaire, des monstres peuvent apparaître. » (Gramsci)

- Refaire le monde ne peut se concevoir que globalement, appréhender ce grand chantier par petites touches réformistes n'est que ravaudages mis à profit par le système en place.


- Il faut de tout pour faire un monde mais il suffit d'un rien pour le gâcher.

     MONDIALISATION:

- Mondialisation et technologie sont parvenues à un tel niveau que toute nouvelle dictature risquerait, cette fois, d'être irréversible. Qu'adviendrait-il alors de notre espèce livrée à l'arbitraire absolu, au transhumanisme le plus délirant, à l'eugénisme sans retenue etc...?

- Sensée selon la propagande apaiser le monde, la mondialisation libérale n’a évidemment pas tenu ses promesses; comment en effet espérer réduire les tensions planétaires en prônant une concurrence tous azimuts ? Si certains veulent encore y croire, d'autres savent pertinemment ce qu'il en est mais poursuivent leur collaboration avec ses promoteurs, une poignée de grands prédateurs, afin de préserver leurs petits privilèges.

     MONOSÉMIQUE:


- Les mots seraient monosémiques que les dictionnaires en seraient réduits à quelques feuillets.

     MONSTRE:

- " Il n'est pas nécessaire d'être un monstre pour participer au pire. " (Alexandre Jardin) De même n'est-il pas nécessaire d'être un saint pour atteindre le meilleur.

     MOQUERIE:


- La moquerie est une façon de relativiser les choses, c’est la plus populaire des philosophies…

     MORALE: 
(voir vertu)

- La morale n’est que justification et non raison; contrairement à l'éthique elle ne cherche pas le bonheur mais la vertu, elle ne recommande pas mais elle exige.



- Quelle prétention que celle de ces croyants qui se disent faits à l'image de leur Dieu et prétendent ainsi être seuls détenteurs de la vérité, de la morale!...

- La morale est un artifice social permettant le vivre ensemble lorsque l’intuition prévaut encore sur la raison, le subjectif sur l'objectif, l’absolu sur le relatif. Vient ensuite l’éthique.

     MORALITÉ:

- « La moralité est faite pour les pauvres, pour les mieux tenir. » Christine Arnothy

     MORT:

- A long terme, nous sommes tous morts. (Keynes)

-  Lorsque tout se termine, à quoi bon les remorts?...

- A moins d'avoir conscience d'être insupportable, espérer partir avant l'autre relèverait plutôt de l’égoïsme. 

     MOTIVATION:

- La première motivation de l’être social que nous sommes est de s’intégrer au mieux dans la société, petite ou grande, à laquelle il appartient; les capitalistes lui ont fait croire que c’est l’argent.

- La motivation première de tout individu se résume à sa recherche de reconnaissance sociale, l'ambition de richesse n'est qu'une déviance pléonexique* de cette exigence.
* vouloir plus que sa part.

Pourquoi ne pas imaginer que la motivation au travail ne soit pas le fric mais l'aspiration de chacun à la reconnaissance sociale et au plaisir du service rendu? Angélisme?... Serait-il plus réaliste de construire la Cité sur l'individualisme asocial et le dégoût du travail contraint? A bien y regarder, c'est pourtant largement le cas aujourd'hui!...

     MOTS:

- Prenons garde aux mots, ils sont vivants!

- « En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde. » (Robin Williams)

- Les mots cristallisent les idées, les mauvaises comme les bonnes.

     MOURIR:


- Verbe irrégulier du troisième groupe de conjugaison dit "conjugaison morte". Ça se tient!

     MUSIQUE:

- Musique et poésie sont les vecteurs privilégiés des idées séditieuses qui, discrètement, s'immiscent entre les oreilles et font frémir le monde.

- Convaincre c'est jouer la partition de la raison, persuader c'est jouer celle de l'émotion, la musique s'écrit sur cette seconde partition.

     MYOPE:


- C'est le privilège des myopes que de pouvoir faire abstraction des détails et d’avoir ainsi une vision globale des choses dès qu'ils retirent leurs bésicles.     
         
     MYSTICISME:

- Et si le mysticisme n'était finalement qu'une faiblesse de « l'âme »?

     MYTHOLOGIE:


- La mythologie, ses meurtres, ses adultères, ses incestes… Quel bordel !

     NAÏVETÉ:

- Fragilité des optimistes, démission des pessimistes.

- La naïveté a ceci de perfide qu'elle rassure tout en fragilisant.

     NARCISSISME:
(voir pervers narcissique)

- Présenter Narcisse à un narcissique c'est relativiser son cas et lui donner à penser pour le restant de ses jours.

     NATURE:

- Trouvons-nous belle la nature parce qu'un grand artiste nous l'aurait dessinée ou plus simplement, plus modestement, parce que c'est notre mère?...

     NAUFRAGE:

- Tout est énorme par les temps qui courent,
le naufrage d'un empire n'est pas celui d'une simple barcasse...

     NÉCESSITÉ:
(voir hasard)

     NÉOCOLONIALISME:


- Cercle vicieux qui consiste à fournir les pays colonisés en denrées subventionnées à ce point bon marché qu’elles tuent la production vivrière locale et draine la main d'œuvre vers l'extraction et l'exportation de matières premières qui permettent d'acheter des denrées bon marché... et ainsi de suite.

- Pour un pays émergeant, une économie axée essentiellement sur l'exportation des matières premières s'inscrit inexorablement dans la logique du néocolonialisme, dans le cercle vicieux où ces exportations font entrer des devises pour payer l'importation de denrées alimentaires de base *moins chères* que la production intérieure parce que largement subventionnées par les pays riches en surproduction. L’agriculture vivrière intérieure, essentiellement tournée vers l'autoconsommation, est ainsi condamnée et la dépendance assurée.

- Le passage du colonialisme au néocolonialisme est comparable à celui de l'esclavage au servage: le maître fait l'économie de l'entretient de son esclave en lui accordant l'exploitation de ses terres et autres commodités contre redevances.


- Subtiliser discrètement dix sous pour en rendre ostensiblement un, voila ce qu’est le néocolonialisme.

     NÉOLIBÉRALISME:


- Mutation majeure du libéralisme liée à la subordination de l’économie réelle et de la vie en général aux mécanismes du marché (Michel Foucault) au nom d’une prétendue liberté individuelle (Friedrich Hayek).

- Est-il besoin de mettre "néo" devant "libéralisme" pour dénoncer la dangerosité de cette idéologie qui est loin d'être nouvelle et a déjà deux guerres mondiales à son actif, sans compter les coups d'états et guerres incessantes partout dans le monde? Cette idéologie qui prône la guerre de tous contre tous est une idéologie de malades, et ce n'est pas qu'une image.

- Le rapport entre néolibéralisme et nazisme? Race dominante ↔ classe aryenne.


- Evoquer le néolibéralisme suggère qu'il suffirait d'ôter le préfixe pour que tout rentre dans l'ordre! Appelle-t-on "néo cancer" un cancer en phase terminale?

     NEURONES:

- Deux neurones perdus dans une boîte crânienne ne sont pas nécessairement fous, ils se sentent un peu seuls, c'est tout...

     NOBEL:

- En dehors de leurs domaines respectifs, certains prix Nobel sont de parfaits ahuris, notamment les Nobel d’économie qui vont jusqu’à ignorer que ce prix n’existe pas.

     NOM:


- Quelle stratégie plus efficace pour dévoyer une idée que d'en changer le nom?
Exemples: homicide → bavure, viol → affaire de mœurs, licenciement → plan social etc...
Voir: La langue des maîtres et sa fabrique

     NOUVEL AN:


- On peut le haïr ou s'en amuser mais, à bien y regarder, chaque matin en annonce un... de Nouvel An.


- « Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année. C’est pourquoi je hais ces Nouvel An à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme, son bilan et son budget pour l'exercice à venir. » Antonio Gramsci
 
     NUANCES: (voir confusion)

- Si faire valoir les nuances d'une thèse donne du poids à celle-ci, les faire prévaloir la dessert au contraire.

- Offrez à votre interlocuteur un panel de nuances à vos affirmations et vous lui donnerez les éléments pour construire sa propre idée. 

- Toutes les nuances de gris n'existeraient pas s'il n'y avait pas le noir et le blanc

     OBJECTIVITÉ: (→ univers)

- Selon Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde et du Diplo, « l'objectivité n'existe pas, seule l'honnêteté compte. » Est-ce à dire que, dans le journalisme du moins, seule la subjectivité est à l'œuvre?...

- L’objectivité en politique c’est appréhender l’humanité avant d’y situer l’individu.


- L'animal est fait d'instinct et de subjectivité; l'humain pour sa part essaie d'y ajouter l'objectivité mais peine à y parvenir...

- Qualifier quelqu’un d’objectif n’est pas forcément un éloge, tout dépend de quoi il nourrit son objectivité… 

Là où les qualificatifs s'accumulent, souvent l'objectivité recule. 

L’observateur faisant partie du système qu’il entend décrire peut difficilement rester neutre, la seule objectivité à laquelle il puisse prétendre consiste à reconnaitre cette faiblesse.


     OBJECTIVITÉ vs SUBJECTIVITÉ:

- L'objectivité n'est souvent autre qu'une part de subjectivité que l'on croit maîtriser.

- La démarche subjective en appelle aux sens, l'objective au sens. Les deux sont compatibles et même complémentaires dès lors qu'elles se respectent.

- Si nous nous penchons objectivement sur notre sort nous n'avons guère de raisons d'être optimistes, c'est la subjectivité qui nous fait supporter notre condition de mortels.

- L'être humain n’est évidemment pas un parangon d'objectivité, faculté qu’il ne fait d'ailleurs que découvrir; il est aussi instinctif et subjectif, héritage de son animalité. Instinct, subjectivité, objectivité, trois instances relativement compatibles avec celles des topiques freudiennes (Inconscient, Préconscient, Conscient - Ça, Surmoi, Moi).

- La subjectivité c'est regarder le monde par sa fenêtre, l'objectivité c'est franchir la porte.

- Il n’est rien de plus insupportable que la prétendue objectivité du dominant qui cherche à impressionner la supposée subjectivité du dominé.

- L’idée que la gent féminine soit plutôt subjective et la masculine plutôt objective est relativement répandue, particulièrement chez les phallocrates qui voient là une supériorité incontestable de l’homme.
Faisons toutefois remarquer à ces derniers que sans intuition aucun système de pensée n’est envisageable; en mathématique par exemple toute démonstration part d’un postulat qui n’est autre qu’une intuition indémontrable. 

La démarche subjective en appelle aux sens, l'objective au sens, l'une sans l'autre n'a pour notre espèce aucun sens.

     OCCIDENT:

- Si l’Occident tel que nous le connaissons est fils du libéralisme c’est possiblement lui qui le tuera, mais l’arme du parricide est encore mal affûtée.

     OFFENSIVE LIBÉRALE:


- Si l'offensive libérale a été contenue en '45 suite à la défaite d'une branche de la classe dominante elle a repris de plus belle à l'issue des 30 glorieuses et ses objectifs s'inscrivent sur le long terme.

     OFFRE ET DEMANDE:

- De l'offre ou de la demande, c'est la demande qui doit prévaloir; quel intérêt y aurait-il en effet à offrir un steak à un végan?...

 - L’économiste libéral (en existe-t-il d’autres ?) entend que le vendeur offre et que l’acheteur demande, confortant ainsi la devise voulant que « la main qui donne est au-dessus de celle qui demande », justifiant dans la foulée la loi de l’offre. Or l’acheteur ne devrait-il pas être en toute logique le donneur d’ordre?...

     OPINION: 

- La force étant toujours du côté des gouvernés, les gouvernants n’ont rien pour les soutenir si ce n’est l’opinion. (David Hume)

- Aucune raison au monde n’excuse l’abdication de l’esprit devant l’opinion.(Romain Rolland)
Le problème c'est que le pouvoir et ses disciples classent souvent la raison dans le tiroir de l'opinion, sinon dans celui du complot, dès lors que sa formulation ne leur convient pas.

- L'opinion d'un quidam est parfois plus précieuse que l'avis d'un aéropage corrompu!

     OPPRESSEUR:

- Ce n'est pas en chicanant sur les moyens de renverser l'oppresseur que l'on risque de l'emporter, c'est au contraire offrir à l'intéressé le flanc de nos divisions.

     OPTIMISME:

- Le pessimisme comme l'optimisme sont également constructifs s'ils ne s'encombrent pas de déterminisme.

- Au pessimisme de la raison opposons l'optimisme de l'imagination.
Inspiré de la citation de Antonio Gramsci : "il faut opposer au pessimisme de la raison l'optimisme de la volonté".


     ORTHOGRAPHE:

- S'il n'y a aucune honte à faire des fautes d'orthographe certains, sur internet où tout est prévu pour corriger aisément la plupart des entorses à la langue, en tirent fierté comme s'il s'agissait d'un gage de sédition. En guise de gage c’en est plutôt un de mépris à l’endroit des interlocuteurs.

     O.T.A.N. 

- Ne nous méprenons pas, l'OTAN n'est pas en Europe pour la défendre mais pour l'occuper.


     OUTIL:

Plus que l'outil, l'apport technologique qu'il représente, c'est son usage qui fait société.

     P.I.B. - Produit Intérieur Brut
 

- Le P.I.B. rend compte de ce qui est créé sans tenir compte de ce qui est détruit si bien qu'un pays occupé à se reconstruire suite à une catastrophe se verra doté d'un PIB exceptionnel.

     PAIX SOCIALE:
 

- " La première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance." (1897, Maurice Barrès, maître à penser de la droite nationaliste française)

     PALESTINE:

- L’occupation de la Palestine n’est pas irréversible, elle est bâtie sur le sable de l’aberration.

- Les palestiniens sont un Peuple, les sionistes une secte.

     PANDÉMIE:

- La crise économique historique de 2008 s'est prolongée et aggravée comme prévu par les experts et la pandémie, réelle mais pas exceptionnelle, a été surjouée pour cacher l'implosion du libéralisme et imposer sa suite logique: le totalitarisme.  

     PARESSE:

- Ne rien foutre est évidemment inutile, mais tellement indispensable... (?)

     PARLER:

- Nous n’imaginons pas les trésors de coordination que nous déployons pour parler: muscles de la langue, de la mâchoire, du larynx, souffle, expressions; quel gaspillage si c'est pour ne dire que des banalités…

- Parler, comme écrire, c'est mettre de l'ordre dans ses idées et ainsi découvrir plein de choses. C'est aussi maîtriser le temps: dérouler une phrase tout en préparant la suivante que l'on extraira de plusieurs possibles selon l'idée de départ, l'émergence de nouvelles réflexions inspirées par ses propres mots et, surtout, l'apport du dialogue... lorsqu'il y en a un.

- « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément. » (Boileau) Faut-il en conclure que les bègues n'ont pas les idées claires?...

     PARLER-VRAI:

- Le parler-vrai est une arme efficace là où le discours n'est que simagrées..

     PAROLES:

- Les torrents de paroles ne déposent leurs limons que bien en aval, là où l’onde a trouvé sa place et s’est enfin apaisée.

     La PARTIE et le TOUT:

- Lorsque la partie supplante le tout, ce tout est cuit, la partie itou.

     PARTIS
:

- Les partis occupent des créneaux, ils n'en créent pas; ils se construisent sur des idées venues d'ailleurs hormis peut-être en période de chaos où l'urgence exige parfois des solutions improvisées.

     PATRIARCAT:

Ce n'est pas promouvoir la culture occidentale que de dénoncer le patriarcat, c'est favoriser l'évolution naturelle de notre espèce.

     PATRIOTISME :


- « Le patriotisme est votre conviction que ce pays est supérieur à tous les autres, parce que vous y êtes né. » Bernard Shaw

- Selon J. C. Turner,  « l’appartenance à un groupe particulier en ce qui concerne ses fonctions d’identité sociale est reliée à une évaluation positive de ses attributs par comparaison aux autres groupes. » Ainsi dans le cadre d’une identité sociale afférent aux notions de patrie, d’ethnie, de culture etc…

- « La Terre est ma patrie et l'Humanité, ma famille. » Jibril Khalil Gibran

- Patriotismes et nationalismes ne sont que d'habiles stratagèmes permettant à certains de lever des armées au service de leurs privilèges.

- Sentiment d’appartenance issu d’un préférence identitaire subjective peu compatible avec l’idéal humaniste.

- Que nous le voulions ou non le patriotisme suppose une préférence et donc une hiérarchisation, aussi infime soit-elle. La préférence des siens n’induit pas nécessairement le rejet des autres (nationalisme) mais tout de même une certaine complaisance pour son propre groupe d'appartenance.

     PATRON :

- Un patron c'est quelqu'un qui sait s'entourer et déléguer, ce n'est sinon qu'un hyperactif qui souffre de son "handicap" et le fait payer cher à son entourage.

- Jusqu'à il y a peu le grand patronat avait besoin d'une classe à la fois besogneuse et consommatrice pour générer ses profits. Depuis, la robotisation a réduit fortement son besoin en travailleurs et la finance son besoin de consommateurs. C'est ainsi qu'il s'est créé un système virtuel qui lui assure rentes et jouissances matérielles sans le concours d'une main d’œuvre qu'il se devait de ménager et qu'il peut désormais reléguer au rang des peuples les plus démunis de la planète.

- Aujourd'hui il n'y a plus de "grands patrons", ceux-ci sont devenus les gros actionnaires de leurs propres entreprises et ont laissé leur siège à des capitaines d'industrie qui sont très très bien payés, mais beaucoup moins qu'eux.

     PAUVRE :

- Si le lit du pauvre est fécond ce n'est pas qu'il soit le théâtre d'une lubricité débridée, c'est qu'il représente souvent, là où la société est défaillant, la seule assurance vie et vieillesse de ses hôtes.

- « Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d'être produit ce qui ne privilégie ni n'abaisse personne. Nous pouvons être heureux avec moins d'opulence car dans une société sans privilèges il n'y a pas de pauvres. »
André Gorz

- Quoi de plus jouissif pour un capitaliste que d'être cautionné par un pauvre?

- Le produit le plus affiné du capitalisme est le pauvre de droite. (?)

     PAUVRETÉ:


- Le seul "plan pauvreté" efficient et pérenne serait celui qui abolirait TOUS les privilèges. 


     PAYSAGE POLITIQUE :

- La dialectique fondamentale des espèces sociales dont nous faisons partie émane du rapport individu/société, sur quel meilleur critère s’appuyer pour dessiner le paysage politique ?
 

- Si nous disposons sur un axe gradué de gauche à droite les idéologies politiques selon leur propension à l’individualisme, le libéralisme se positionnerait sans conteste à droite de l’extrême droite.

     PÉDAGOGIE:

- Une pédagogie bien pensée c’est ouvrir l’appétit, ce n’est sinon que du gavage.

     PÉRENNE:

- A briques pérennes mur pérenne, encore faut-il les bien placer...

     PERSPECTIVE:

- « Mieux vaut savoir où on va et ne pas savoir comment
que savoir comment sans savoir où. »

(dans le film Queimada de Gillo Pontecorvo)

     PERTINENCE:


- La pertinence d’un texte n’est pas forcément proportionnelle au nombre de ses mots.

     PERVERSION:

- Le pervers joue sur les affects de sa victime à qui il fait croire qu’elle ne subit que les aléas d’une fatalité incontournable.
" J'ai froid, dit le pauvre. C'est la saison qui veut cela, dit le riche." (Jules Renard)

- Il ne faut pas grand-chose pour que le narcissisme bascule dans la perversion, il suffit qu’à l’absence de sollicitude envers l’autre s’ajoute le mépris.  

- Perversion: passage à l'acte du cynisme.

- Les pervers se justifient toujours en prétendant agir pour votre bien, les opportunistes et les niais en prétendant que les pervers ont raison...

      PERVERS NARCISSIQUE:
(Du capitalisme narcissique...)

- Bien des riches cherchent à faire croire aux pauvres qu'ils ne subissent que les aléas d'une fatalité incontournable. Cette stratégie est notoire chez les pervers-narcissiques qui se dédouanent ainsi de leurs turpitudes, convainquent leurs victimes qu'elles ne peuvent rien contre le destin et les neutralisent par la résignation.

- Quelle est donc cette folie qui s’empare des plus fortunés? Est-ce la richesse qui leur fait perdre la tête ou, plus prosaïquement, leur soif inextinguible de gloire et de pouvoir? Arrogants, hautains, méprisants, se croyant supérieurs, enviés et seuls à pouvoir mener à bien toute entreprise, estimant que tout leur est dû et exigeant qu’il en soit ainsi, les capitalistes cumulent clairement les troubles de la personnalité narcissique. Lorsque ce complexe de supériorité, ce défaut d'empathie cessent d’être simple attitude pour en venir à cette agression caractérisée que constituait le projet libéral de Mandeville visant à garder le peuple aussi ignorant que pauvre ou la "stratégie du choc" du néolibéralisme d'aujourd'hui, nous touchons alors indubitablement à la perversion.

- Ne pas faire cas de la souffrance que l'on inflige à l'autre relève du narcissisme pour qui en est inconscient, de la perversion pour qui en est indifférent.

     PESSIMISME:  (voir optimisme)

     PEUPLE:


- Quel mépris pour le peuple que de prétendre qu'il a les gouvernants qu'il mérite, c'est faire bien peu de cas des fourberies déployés par les dirigeants pour parvenir à leurs fins!...

- Qui est le peuple? Ceux qui s'y reconnaissent, les autres s'imaginent au-dessus.

- Le peuple ne peut avoir raison que s'il est correctement informé, ce que lui refusent évidemment ceux-là même qui le désinforment.

- Le peuple ne réclame que ce qui lui revient, ce que les camés du superflu lui refusent.

     PEUR:

- Nous n'avons pas peur du présent parce que nous sommes déjà demain. Yannis Youlountas

     PHILOSOPHIE:

- " Se moquer de la philosophie c'est vraiment philosopher." 
Blaise Pascal

- La philosophie n'a que faire des idées à la mode.

- Philosophie de bazar et politique de comptoir, les deux mamelles du Café du Commerce. Ces deux disciplines ont en effet la particularité de laisser croire aux flemmards qu'elles sont abordables sans un minimum d'initiation, sans la moindre curiosité pour ce qui a déjà été dit, sans quelque volonté de comprendre au-delà des préjugés. Ce n'est pas être élitiste que de dire cela, un peu de réflexion et quelques lectures sont à la portée de tout un chacun.

- Le philosophe se réfère à la raison, le philanthrope au cœur et le capitaliste à l'ego.

- La philosophie c’est la politique portée à son plus haut niveau.

     PHILOSOPHIE POLITIQUE :


- La philosophie politique explore les rapports humains dont l’économie n'est qu'un reflet parmi d'autres.

- Ce n'est pas être réformiste ou centriste que d'en appeler à une philosophie politique qui transforme l'opposition individualisme/socialisme en coopération individualité/société. Coopération n'est pas compromission dès lors que les règles sont équitables, fondées en l'occurrence sur la primauté des intérêts de la société sur ceux de l'individu en cas de conflit, et SEULEMENT en ce cas.

- La philosophie qui inspire la politique est une reine, celle qui s'y soumet n'est au mieux qu'une courtisane.

     PHYSIQUE:
(aspect)

- Même si tout nous porte à railler quelqu'un pour son comportement, gardons nous de nous moquer de son physique dont il n'est en rien responsable.


     PLANIFICATION:

- La nature ne planifie pas, elle tente sa chance et parfois ça marche.

- Le capitalisme ne planifie pas plus que la nature, loi de la jungle oblige; tout juste élabore-t-il des plans aux dépens de la société qui le nourrit.

     PLÉONEXIE:  (désir de posséder plus que les autres)

- La pléonexie n'est pas une invention humaine mais le capitalisme en a fait une institution.

- Il est une maladie dont on parle peu et qui pourtant fait d'énormes ravages : la pléonexie; ceux du haut de l'échelle sociale lui doivent tous leur position.

     POLICE:


- Une société qui oppose à ses membres des gardiens de la paix masqués est bien malade, celle qui lui oppose des armes est à l'agonie.

     POLITESSE:


- La politesse relève plus souvent des convenances que de la bienveillance. 

     POLITIQUE: (voir paysage politique)


-  Le mot "politique" vient du grec politikos, de la cité.
La Cité étant un ensemble d'individus vivant en société, la politique consiste essentiellement à gérer le rapport individu/société, non pas via des vœux évasifs mais au moyen des règles explicites que sont les lois. 

- Certains associent l'origine de la politique à l'apparition de notre espèce,  d’autres à la pensée grecque, d’autres encore à la conception élaborée du pouvoir et pourtant, lorsque qu'un animal délimite son territoire au moyen de son odeur, ne fait-il pas de la politique?

- L'objet principal de la politique est de créer l'amitié entre les membres de la cité (Aristote). L’amitié étant une notion subjective, je dirais que la politique a pour objet la gestion du rapport individu/société.


- Si la politique attise opportunisme et ego comme le miel attire guêpes et gourmands, cela fait-il du miel un coupable ?

- La politique ne se hissera jamais au niveau de l'idéal, mais elle fait probablement partie des meilleures tentatives.

- La politique sans philosophie c'est la politique politicienne, rien d'autre!

- Une démarche véritablement politique ne peut se concevoir uniquement au niveau des rouages institutionnels, elle ne traiterait en ce cas que la forme et non le fond.

- La gestion de la société n'est pas à laisser entre les mains de n'importe qui, elle demande un minimum d'expertise, mais il est indispensable de garantir au peuple la maitrise absolue des gestionnaires.

- La politique n’est pas que raison, elle est aussi instinct et intuition.

- Il est aussi vain de demander à la foule d’être objective qu’à un technocrate d’être subjectif, c’est la raison pour laquelle le politique est indispensable.

- Le combat politique ne se mène pas entre les hommes mais entre les idées, sinon que ce sont bien les hommes qui génèrent les idées pour en tirer profit !

- La politique ne clive que lorsqu’elle sert des ambitions de domination, non lorsqu'elle cherche à les déjouer. La gauche ne peut dès lors pas être qualifiée de clivante sinon lorsqu'à son extrême elle prône la dictature du prolétariat.

- Le meilleur moyen de justifier une politique est de prétendre qu’elle est réclamée par le peuple.


- Quelle est la proportion de la population adulte, en France,
     - qui met la chose politique parmi ses préoccupations premières:
            5% ?
     - qui estime détenir LA solution aux principaux problèmes y afférents:
            95% ?
Si, de plus, 80% des 5% se préoccupent de la chose sans trop y chercher que leur propre intérêt, il n'en reste que bien peu (1%) aptes à la déchiffrer.

     POLITOLOGUE:

- Un politologue patenté peut-il être fiable?...

- Un analyste politique accrédité par le système n’est jamais qu’un barbouilleur de l’histoire.


     PONT:


- Qui n’a pas appris à emprunter le pont traverse la rivière où bon lui semble.

     POPULISME:


- Le populisme est le discours, s'adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants. Il n'y a que ceux qui profitent ou croient profiter du système qui usent de cette critique.

- Quel est l’antonyme de « populisme » sinon « l’élitisme », l’entre-soi de ceux qui prétendent tout savoir, tout avoir?

     POSSIBLES:


- Le champ des possibles est immensément plus grand que celui des réalités, raison pour laquelle l'opposition peine peut-être à se rassembler. 

     POSTULAT:

- Qu'est-ce qu'un postulat sinon une intuition indémontrable, une production subjective qui pourtant servira de socle à la connaissance dite objective?

     POUVOIR:   


- Le véritable pouvoir ne se prend pas, il se donne.

- Le pouvoir est normalement reçu de la communauté, l'autorité en est le prolongement naturel. D’où l’expression « en vertu des pouvoirs qui me sont conférés ».

- Le pouvoir ne pose problème que lorsqu'il n'est pas maîtrisé dans le temps par celui qui l'octroi, c'est à dire par le peuple. Cette maîtrise impose une transparence maximale des dirigeants et la suspension immédiate en vue d'une éventuelle révocation en cas de suspicion fondée. L'anarchiste ne croit pas cette maîtrise possible.

- Il n'est pas réaliste de tabler a priori sur des dirigeants "honnêtes et vertueux". Si d'une part le pouvoir a la fâcheuse tendance à attirer des gens peu recommandables, sa pratique pervertit d'autre part bien des natures.

- Moins le pouvoir est légitime et plus il gâte ses nervis, c'est pour lui une question de survie.

- La première des confusions est de croire que le pouvoir c'est l'État. En démocratie ce devrait être au peuple de le détenir via les urnes et un contrôle permanent mais en système libéral c'est à la classe dominante, via l'argent, que revient ce privilège.

- Les coulisses du pouvoir sont obscures et les opportunistes y sont légion...

- Il est tout de même légitime de s’interroger sur l’opportunité de donner sans caution le pouvoir à ceux qui le réclament.

- Les pouvoirs impopulaires ont un nom: DICTATURE.

     PRAGMATISME:

- Le pragmatisme pour la droite ne consiste pas à trouver des solutions raisonnables pour tous mais à réserver les plus profitables aux siens.

- J'ai la faiblesse de croire que l'humanité mérite mieux que le seul pragmatisme qui, à mes yeux, est moins une discipline objective qu'une attitude intellectuelle confortable.

     PRAXIS:

- La praxis est un concept échappant aux radars de ces intellectuels pour qui la navigation se résume au choix d’un cap théorique.

     PRÉCARITÉ:

- Sortir la populace de la précarité? Mais vous n'y pensez pas, on ne pourrait plus la contrôler!

     PRÉJUGÉ:


- « Chaque mot est un préjugé. » (Friedrich Nietzsche) Que sont nos intuitions, en amont de nos mots, sinon elles aussi des préjugés ?

     PRÉSIDENT:


- Le grand capital apatride met à la tête des États des dirigeants à ses bottes pour asservir les peuples et les révoque par voie électorale ou par la force selon ses intérêts. Ainsi de "distingués" dirigeants tels le Shah d'Iran, Mobutu ou Ben Ali ont-ils été mis en selle par la classe dominante avant d'être destitués sans grand ménagement.

     PRÉTENTION:

- C’est à la prétention des riches que l’on mesure le dérisoire de leur "réussite".

     PREUVE:

- Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve.  (Euclide)

- La charge de la preuve revient à celui qui prétend quelque chose, non à celui qui en doute!

     PRINCIPE:

- Principe de Peter: « dans une hiérarchie, tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité. » (Laurence J. Peter, Raymond Hull)

- Principe de Dilbert: « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers. » ( Scott Adams)


- Principe de Gervais : les sociopathes, dans leur propre intérêt bien compris, promeuvent les losers les plus productifs dans la hiérarchie intermédiaire (application d’un mini-principe de Peter) et propulsent les losers les moins productifs directement à l’étage des sociopathes (application du principe de Dilbert démultiplié) Quant aux losers “moyens”, on les laisse à leur place se débrouiller entre eux.

     PRINTEMPS ARABE:


- « ... il fallait tout de même être naïfs pour croire que, dans des pays soumis depuis un demi-siècle à des dictatures qui avaient éliminé toute forme d'opposition libérale et pluraliste, la démocratie et la liberté allaient jaillir comme le génie de la lampe par la seule vertu d'un Internet auquel n'avait accès qu'une infime minorité de privilégiés de ces sociétés. »
(Alain Chouet, ancien chef de la DGSE)

- Comme tous les soulèvements populaires le printemps arabe a été servi par de nombreux héros anonymes mais hélas aussi par quelques manipulateurs et autres opportunistes peu fréquentables. Trois nations voisines sont entrées en ébullition simultanément et l’une d’entre elles n’a pas pris la voie escomptée : l’OTAN est intervenue. Voilà de quoi s’interroger sur les véritables initiateurs de ces événements…

     PRIVATISATION:


- Outre le fait que seules les administrations rentables sont offertes à la privatisation, le secteur privé qui s’en empare s’emploie à y optimiser les profits en faisant table rase des règles et principes que l’État se faisait fort de respecter au nom du service public. La privatisation revient donc claiement à brader notre qualité de vie au nom du profit.

     PRIVILÈGES:

- « Ceux qui croient que la rénovation qui avait été nécessitée par tout le travail intellectuel du XVIIIe siècle eût pu se faire pacifiquement se trompent. On eût cherché à pactiser, on se fût arrêté à mille considérations personnelles, qui en temps de calme sont fort prisées ; on n'eût osé détruire franchement ni les privilèges, ni les ordres religieux, ni tant d'autres abus. La tempête s'en charge. »
(Ernest Renan - 1823-1892 - L'Avenir de la science, Pensées de 1848 - 1890)

- Privilégier les uns revient à léser les autres, il faut alors des semi-privilégiés pour gérer la fracture. Classes dirigeantes et moyennes supérieures remplissent cette mission avec autant de zèle qu’elles se croient « arrivées ».

- Vous voulez les privilèges réduits? Contrairement aux réformistes la  gauche les veut détruits!

- Tout privilège illégitime, si minime soit-il, en appelle d’autres par une sorte de surenchère incontrôlable. C’est pourquoi ces privilèges ne doivent être ni tolérés ni même limités mais impérativement proscrits.

     PRODUCTIVITÉ:


- Les "charges" sociales (retraites, soins...) ont peut-être doublé  depuis 1945 mais en même temps la productivité a décuplé. Où est passée la différence?

     PRODUIT:

- Un nouveau produit se devrait d'être innovant et, tant qu'à faire, meilleur que ceux qui l'ont précédé mais la démarche libérale ne cherche qu’à devancer la concurrence dans l'éphémère.

     PROFIT:

- Pour les libéraux, l’être humain ne fonctionne qu’au profit. Constatons néanmoins que les spécialistes du "fonctionnement humain", psychologues, psychiatres et autres sociologues, ne prennent pas le profit matériel comme indicateur de référence mais plutôt le profit d’image qui n’est qu’occasionnellement corrélé avec l’argent.

     PROFITEUR:

- Ceux qui profitent de toi sont généralement ceux qui te commandent et non ceux qui te servent.

- Il y a peut-être autant de profiteurs chez les prolos que chez les bourgeois mais, sachant qu'il y a beaucoup plus de prolétaires que de bourgeois, les proportions ne sont pas les mêmes...

     PROGRÈS:

- Le progrès c'est, entre autres et surtout, la réduction du poids du travail contraint, non son augmentation pour quelques profits financiers que ce soit. A voir la progression des heures de travail et le recule de l’âge de la retraite il est incontestable que nos gouvernants tournent ostensiblement le dos à ce progrès au profit d'une "élite", ce qui ne les empêche pas de se dire « progressistes ».

- Le progrès social serait-il inversement proportionnel au progrès technologique?

- Progrès technologiques et productivité n'ont jamais été aussi manifestes, à qui  profitent-ils?

- A quoi rime le progrès s'il n'est pas partagé, si de plus il gâte les uns au détriment des autres?...

- Rejeter le passé en bloc ne sert pas l'avenir, il le prive des leçons qui composent le terreau du progrès.

     PROGRESSISME:

- Le "progressisme" est une arnaque sémantique au même titre que le "libéralisme". Le progrès promis par le premier, comme la liberté  par le second, y sont méthodiquement réservés à une poignée de privilégiés.


     PROLIXE:

- Ce  ne sont pas forcément les plus prolixes qui ont le plus à dire.


     PROMESSES:

- « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient » disait Charles Pasqua en fin connaisseur.

     PROPAGANDE:

- « La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures ». Noam Chomsky

- En toute propagande il y a des vérités sans lesquelles le reste serait ignoré.

- La propagande s’adresse plus à l’inconscient qu’à la raison, c’est ce qui la distingue de l’information.

- Ne pas se tenir informé de la propagande de l’adversaire c'est se condamner à ne pouvoir y répondre. Ainsi est-il rédhibitoire pour un militant de nourrir sa réflexion aux seules informations produites par son clan.

- Ignorer la propagande d'en face c'est comme jouer aux échecs sans se soucier du mouvement des pièces adverses.

- La propagande est au mieux ce que l’on montre de son jeu, pas ce que l’on compte en faire.

- Ah si seulement les vertus généreusement étalées lors des propagandes de campagne étaient au pouvoir!...

- Pour être efficace, une propagande se doit de se cantonner dans le plausible, au-delà elle est contreproductive et ne fait que surligner l'imposture.

- La propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir, [...] son but est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. Georges Orwell

- Entre les faits et leur interprétation il y a l'espace privilégié de la propagande…

     PROPOS:

- Par quel bout voulez-vous donc saisir des propos qui n’ont ni queue ni tête ?
 

     PROPRIÉTÉ:

- Est à différencier la propriété d'usage de la propriété lucrative. Chacun est en droit d'avoir son chez-soi et la descendance d'avoir priorité sur ce "chez-soi" si elle en manifeste le désir et compte en faire usage sans en tirer profit financier.

     PROSTITUTION:

- Messieurs les libéraux, vous ne pouvez à la fois aduler le libéralisme où tout est marchandise et condamner la prostitution. Soyez assez honnêtes pour convenir que les deux vous conviennent!    

     QUESTION:

- Il est des questions qui ne paraissent compliquées que parce qu'on se refuse à y répondre.

- Lorsqu’une question objective ne trouve pas réponse à sa mesure, elle se contente trop souvent d’une échappatoire subjective.

- Qui pose trop de question n'en pose aucune!

     QUÊTE:  

- La quête du philosophe réside dans le chiffre du monde, de l'humaniste dans l'indice de bonheur, du capitaliste dans le taux de profit.

     QUOTIEN INTELLECTUEL:

- Ne vous prévalez jamais de votre Q.I., vous ne passeriez que pour un prétentieux ou pour un con .  

     RACE:

- Porteur de diversité, ce mot a été rendu répulsif par l’histoire. La seule chose que l’on puisse pourtant lui reprocher ne serait-il pas son appropriation par ceux qui cherchent à hiérarchiser cette diversité ?


- Faire de la race une question taboue dès lors qu’elle concerne notre espèce c'est prêter le flanc aux théoriciens du racisme façon 3ème Reich. On ne contre pas une aberration par une autre aberration. Que nous soyons tous différents, jusqu'au fond de nos gènes, est une chance et non cette malédiction portée par quelques malades.
 
     RACISME: (voir antisémitisme)

- Être raciste ce n'est pas percevoir quelques différences ethniques ou culturelles que ce soit mais hiérarchiser ces différences.*
Qu'il y ait des races ou pas on s'en contrefiche du moment que l'on ne prétend pas que tel groupe est supérieur à tel autre. Qu'avons-nous à toujours vouloir traiter notre espèce différemment que les autres? Quelle prétention! Ne différencions-nous pas sans problème le chat birman du persan? Que les différences soient issues de contraintes naturelles ou artificielles ne change rien à l'affaire.
* Il en va de même pour l'élitisme. Toute hiérarchie non issue de compétences réelles dans un domaine déterminé est une forme de racisme. (voir Bourdieu)

- Dans un cent-dix mètres haies disputé par un tutsi et un pygmée, prédire que c'est  le premier qui gagnera la course n'est pas  faire preuve de racisme mais plutôt d'un manque de malice: qui donc empêchera le second de passer plus rapidement... sous les obstacles?

- Les nantis considèrent souvent, à l'instar des aristocrates, que leurs privilèges résultent de leur nature, de leurs gènes. Racisme de peau ou de classe se nourrissent des mêmes vanités.

- « La question du racisme n’est pas un problème scientifique. L’égale dignité de tous les êtres humains, quelle que soit leur diversité, leur ethnie, est une conviction profonde de nature philosophique…. Il n’existe pas de définition scientifique de la dignité. » (L’avenir n’est pas écrit. Albert Jacquard et Axel Kahn  Bayard Pocket 11719 - 2001)

- Si le gène de la vanité existait, le racisme en serait l’une des principales expressions.

- Je n'ai aucune aversion pour quelque "race" que ce soit, j'ai par contre quelques difficultés avec certaines cultures, dont la mienne. Je ne suis donc pas raciste mais culturiste. ♫♪


- Racisme antiblanc? Le raciste est anti toute communauté qu'il considère inférieure à la sienne, qu'elle soit blanche, noire ou pistache!

     RADICALISATION:

- Toute radicalisation vient d’un mal-être profond qui n’entrevoit aucune autre issue.

     RAISON:


- La meilleure façon d'éteindre la raison reste toujours d’allumer les passions.

- Cessons de dénoncer la pauvreté au nom de la morale, seule la raison peut convaincre le plus grands nombre en convenant  de cette évidence : nul ne peut être heureux en côtoyant la misère, hormis bien entendu les narcisses et les pervers.

- Certains estiment que par la seule raison nous pourrons résoudre à terme nos principaux problèmes du "vivre ensemble", comme si la nature humaine se résumait à quelques équations.

- Contrairement à ce que l'on pourrait croire il existe un tas de raisons... déraisonnables.

- Faire entendre raison à nos décideurs est pour le moins présomptueux. La "raison" de l'exécutif actuel est exclusivement libérale, le dogmatisme n’a que faire du bon sens.

- Objectivement il a raison, subjectivement il a tort. C'est le problème de nombreux intellectuels que de croire que la raison soit le seul chemin qui mène au raisonnable.

- Lorsqu'on a pas d'idée à soi on donne toujours raison à ceux qui paraissent l'avoir!

     RAISONNABLE:

- Qualité trop souvent attribuée à ceux qui craignent sortir du convenu, qui n’ont pas plus de courage que d’imagination.

     RÂLER:

- Mieux vaut râler pour changer la vie que pour la conclure.
Longue vie camarades!

- Ne sous-estimons pas cette tradition bien française qui consiste à râler pour un oui pour un non; c’est la respiration même du pays sans laquelle bien des tyrans auraient abusé de son hospitalité. 


     RÉACTION:

- On s'attend à affronter la réaction de droite mais c'est encore celle de notre bord, nourrie presqu'autant de dogmes et de certitudes, qui est la plus redoutable.

- Quoi de plus réactionnaire que le mythe du "bon sauvage"?...

     RÉALISME:

- Le réalisme est la rhétorique des faibles, de ceux qui n'osent revenir sur leurs renoncements.

- Si les réformistes se réclament du réalisme ce n'est que pour mieux collaborer avec le capital.

- Le réalisme dans l’absolu c’est l'aptitude à prendre en compte la réalité du monde, en politique c’est la propension à se soumettre au pouvoir.

Se résigner ou résister, telle est l’alternative. Certains, par conformisme ou opportunisme, prétendent que la première attitude est la plus réaliste. 

- Qualité dont se prévalent les bien notés de l’idéologie dominante.  

     RECHERCHE:

- La recherche est une des rares compétitions au terme de laquelle tout le monde est gagnant, sauf peut-être à Hiroshima et Nagasaki...

     RÉFLÉCHIR:


- "Réfléchissez un peu" est souvent le conseil de ceux qui réfléchissent bien peu...

- « A chaque fois que vous vous retrouvez à penser comme la majorité des gens, faites une pause, et réfléchissez... » Marc Twain

     RÉFLEXION:

- Chez le bavard, le temps passé à la formulation est autant de pris sur la réflexion.

- Lorsque la réflexion se résume à quelques états d’âme, le dialogue revient à opposer des certitudes indiscutables.

     RÉFORME:


- Réformer le système c'est l'améliorer, donc le renforcer; c'est si difficile à comprendre?

- Une réforme est un changement apporté à une institution afin d'en améliorer le fonctionnement. Être réformiste aujourd'hui consiste donc à travailler au renforcement du système en place, en l'occurrence du capitalisme.


- La grande différence entre "réforme" et "révolution" c'est qu'avec la seconde, et seulement avec elle, tous les accords et contrats odieux peuvent être dénoncés.

     RÉFORMISME:

- Le réformisme n’a jamais été qu’un moyen de se résigner en faisant mine d'avancer.

- La gauche c'est le rejet des privilèges, le réformisme n'est qu'un moyen de s'en accommoder.


- Prétendre réformer le capitalisme pour mettre en place le socialisme n’est pas une gageure innocente, c’est un pseudo projet, libéral, visant à rallier le ventre mou de l’électorat.

- Le réformisme cherche non pas à renverser le libéralisme mais à le rendre plus supportable, ce qui revient à le renforcer. La gauche pragmatique n'existe pas, ce n'est qu'une survivance des patrons paternalistes du XIXème siècle qui "choyaient" leurs ouvriers pour mieux les exploiter.

- Le réformisme est aux antipodes de la révolution, il ne fait que lubrifier le système en place.

- Contrairement aux révolutionnaires, les réformistes entendent parvenir à leurs fins par des moyens légaux, en respectant les règles du « jeu » imposé par les dominants. Pas question pour eux d’adopter des formes d’action combatives et illégales qui, elles, pourraient menacer le grand capital. D’où la complaisance dont ils bénéficient au nom d’une démocratie bien mise à mal par ailleurs.


- Un système reposant sur une échelle sociale dont les barreaux supérieurs sont systématiquement squattés par des malades* n'est pas réformable.
*le désir de posséder plus que les autres est une maladie, la pléonexie, généralement accompagnée de narcissisme et de perversion.

- Qu’est-ce que le réformisme sinon la gestion du « comment » hors toute considération du « pourquoi »?

- Si le réformiste est contreproductif il est néanmoins souvent sincère, n’oublions pas que c'est dans ses rangs que se trouve l'appoint de têtes et de bras qui fera basculer l'histoire.

- L’histoire basculera lorsque les réformistes intègres réaliseront que leur bonne volonté est contreproductive à moyen et long terme.

« Il est temps de faire de toutes petites choses multipliées par des milliards de toutes petites. »  Jacques Gamblin
Il est plutôt temps d'initier de grandes choses qui engendreront des milliards de plus petites! La démarche inverse n'est que réformisme et complaisance pour le système en place dont la funeste résilience n'est plus à démontrer.

- Le réformisme n'est la gauche que de la droite, c'est de son imposture dont souffre la véritable gauche.

- Le réformisme n'a jamais été une solution que pour ceux qui tentent de sauvegarder le système par intérêt ou manque d'imagination. 

- Le seul espoir du socialisme n’est pas dans une « révision » de l’idéologie qui le domine depuis plus d’un siècle, mais dans l’abandon total de cette idéologie. Jacques Monod

     REGARD:

- Ne vous méprenez pas sur ce regard trop bienveillant qui semble s'ouvrir à votre âme, c'est souvent à vos failles qu'il s'intéresse.

     RELATIVISER:


- Tout relativiser c'est ne juger de rien, ce ne peut être au mieux que la première partie d'une prise de conscience, celle où les différents aspects d'un problème sont relevés. Reste ensuite à trier ceux-ci et à les évaluer afin d'élaborer une analyse cohérente où les priorités émergeront.

- Relativiser ne devrait être qu'une ébauche de raisonnement et non une conclusion stérile.

     RELATIVITÉ:

- Tout serait-il relatif ? Au fond, quelle importance !
Si la théorie quantique est exacte, celle de la relativité serait fausse, et inversement... mais toutes deux ont porté leurs fruits!

- « Un physicien moderne étudie la physique quantique les lundis, mercredis et vendredis et médite sur la théorie de la relativité gravitationnelle les mardis, jeudis et samedis. Le dimanche, il prie... pour que quelqu'un trouve la corrélation entre les deux. » Norbert Wiener

- Du haut de la colline un paysage s’offre à nous. Mon ami maçon n’y voit que le village, moi qui suis pêcheur je n’y vois que le fleuve…

- La relativité des choses nous échappe dans deux situations opposées, lorsque leur domaine nous est totalement étranger ou lorsque nous nous y sommes trop investis.

- Certains cherchent midi à quatorze heures, et ils cherchent. D’autres ne le conçoivent qu'à douze heures et ne le trouvent qu'à leurs portes. D’autres enfin, conscients que les fuseaux horaires ne sont que conventions d’usage, prospectent sur tous les méridiens, et c’est eux qui déchiffrent le monde.

     RELIGION:

- Paranormal institutionnalisé.

- Quand l'homme cessera-t-il donc de croire au reflet de sa propre bêtise? Le mot est fort ? Au regard des pals, buchers et autres supplices pervers qui jalonnent l'histoire je crois au contraire qu’il est atrocement faible.

« La religion existe depuis que le premier hypocrite a rencontré le premier imbécile. » (François-Marie Arouet, dit Voltaire - 1694-1778)

-  La religion est une arme affûtée aux délires de ceux qui la manipulent, tout "charitables" et "vertueux" qu'ils se prétendent.

- La religion a été le passage obligé de l'intuition à la raison, le problème c'est ceux qui s'y attardent...

- Il fallait bien expliquer le tonnerre et la foudre, une fois ces mystères élucidés il ne restait plus pour certains que l’indémontrable .

- Ce n’est pas pour rien si, fut un temps, les chefs se sont assuré la complicité des sorciers.


- Nul besoin des béquilles de la religion pour faire son chemin, à moins bien entendu de se complaire dans un handicap imaginaire dont nous serions responsables.

     RENTE:

- La rente est un revenu régulier provenant du placement d'un capital. Dans un monde idéal elle n’aurait pas lieu d’être, c’est le capital de la société toute entière qui pourvoirait au bien-être de chacun et non la plus-value tirée du travail des actifs pour quelques-uns.

- La rente n'est autre que le revenu du capital issu du travail des autres.

     RÉPONSE:

- La toute première qualité d'une réponse réside dans la bonne compréhension de la question.

     RÉPUBLIQUE:

« Jamais dans une monarchie l'opulence d'un particulier ne peut le mettre au-dessus du prince ; mais dans une république elle peut aisément le mettre au-dessus des lois. » (Jean-Jacques ROUSSEAU, Lettre à M. d'Alembert)

- La liberté dans l'égalité, l'égalité dans la liberté et la fraternité s'ensuit tout naturellement.

     RÉSILIENCE:

Si la résilience c’est accepter ce qui se passe pour se donner les moyens de rebondir, la résistance c'est refuser ce qui se passe et se donner les moyens de réagir. La résilience est en ce sens le contraire de la résistance, une variante de la soumission.

     RÉSISTANCE:

- Quand l'injustice devient la loi, la résistance revient de droit.

- Selon le vainqueur, vous serez résistant ou collaborateur.


- Résister ne se résume pas à défiler gentiment.

     RESPECT:

- Un adversaire se respecte durant le combat, un ennemi lorsqu'il est vaincu.

     RESPONSABLE:


« L’homme responsable acquiert ce statut en servant le véritable pouvoir, réalité qu’il découvrira bien vite si d’aventure il tente de suivre un chemin indépendant. » (Noam Chomsky)

- Lorsqu'il est difficile de nier sa responsabilité quant à la genèse d'un drame il est trop facile d'en condamner les conséquences en plaidant que tel n'était pas l'objectif.

- Le responsable d'un drame est celui qui en crée consciemment les conditions, pas nécessairement celui qui le finalise. Paul Warfield Tibbets, pilote ayant largué la bombe A sur Hiroshima était-il responsable ? Non s’il ne savait pas les conséquences de son acte, mais il savait et n’a éprouvé aucun remord...

- A chacun de prendre ses responsabilités rabâche la grande bourgeoisie alors qu'elle ne cesse d'aliéner le peuple. Quel meilleur moyen de dominer l'autre que de le faire douter de lui-même?

- Le peuple ne peut être tenu pour responsable de ce qu'il ne peut maîtriser suite à la propagande dont il est victime.

- La classe dominante délègue volontiers ses responsabilités à la classe dirigeante sans pour autant lui confier ses pouvoirs.

- Sont plus responsables d’une situation ceux qui en créent les conditions que ceux qui les exploitent, ceux qui écrivent les lois que ceux qui les appliquent.

- Trop facile de faire porter à la victime la responsabilité de son infortune, à l’esclave celle de sa condition !

- Les outils ne sont jamais responsables de l'usage qui en est fait, le meilleur d'entre eux peut engendrer une catastrophe dans des mains malhabiles ou malintentionnées. 

     RESSAC:


- Puissants, ne vous réjouissez pas trop vite d'avoir résisté jusqu'à ce jour aux vagues de la colère, le ressac de la rancœur peut vous réserver de cruelles surprises.

- La vague déstabilise l’obstacle, le ressac l’emporte et le noie.

     RESSENTI:

- Les forces réactionnaires sont bien trop puissantes pour être inquiétées par des idées mais elles ne peuvent rien contre le ressenti des peuples, voilà pourquoi la maîtrise des mass-médias, réductrices et subjectives, leur est indispensable.

     RETRAITE:

- Pour certains la retraite serait un droit acquis par le travail. Pourquoi toujours tout ramener au travail ? Qu'il ait travaillé ou pas tout être humain a droit à la dignité, donc à un revenu décent.


- Le problème n'est pas de savoir comment répartir les richesses entre actifs et retraités mais comment les reprendre à ceux qui les accaparent.

- L'impact des gains de productivité depuis des générations dépasse largement celui du vieillissement de la population et plus encore l'allongement de l'espérance de vie... qui n'est plus d'actualité. Le recul de l'âge de la retraite et la baisse de l'assurance-vieillesse ne sont donc qu'une vaste escroquerie au profit des actionnaires et autres nantis!

- En 1970, 3 actifs subvenaient à 2 retraites. Gains de productivité aidant, un seul actif y suffit en 2020. En 50 ans donc les richesses produites par un actif ont été multipliées par trois. Où est passé ce bénéfice ?

-  Mettre un "point d'excès" (ici l'âge pivot) quelque part pour pouvoir le retirer ensuite et prétendre que l'on a fait des concessions, le stratagème est plus que trivial et certains l'ont vu venir gros comme un camion.

     RÊVE:

- Si le rêve ne rend pas ses jambes à l'estropié, il lui permet néanmoins, dans une autre dimension, de marcher.

- « La meilleure façon de réaliser ses rêves est de se réveiller. » (Paul Valery) N'est-ce pas aussi la meilleure façon de les tuer?...

- Et si la meilleure façon de réaliser ses rêves n’était pas tout simplement de les prendre au sérieux?

- Selon André Gide, la foi soulève des montagnes… d’absurdités*. Le rêve quant à lui soulève des montagnes d’espérance car c’est de lui que le monde tangible de demain a toutes chances d’émerger.
* « la foi soulève des montagnes; oui: des montagnes d'absurdités » André Gide.

     REVENDICATIONS:

En matière de revendications sociales, aucune avancée n'est évidemment à attendre d'une attitude défensive, cela revient tout au mieux à se résigner au statuquo.

     REVENU UNIVERSEL:

- Nous n'avons pas à quémander un minimum, nous avons à exiger un dû!

     RÉVOLUTION:

- Selon Lénine, une situation révolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas. Par les temps qui courent je dirais plutôt qu'une telle situation éclate lorsque ceux d’en haut EN VEULENT TOUJOURS PUS, ceux d’en bas n'en veulent plus et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas.

- Pour ceux d'en haut c’est une chose de ne pas voir ceux d’en bas, c’en est une autre de ne pas vouloir les voir. Dans le premier cas il suffit à ceux d’en bas de se rappeler à leur bon souvenir, dans le second d’employer les moyens adéquats.

- N’oublions pas que nombre de révolutions ne sont jamais que l’œuvre de déstabilisateurs professionnels faisant feu de tout malaise dans les pays ciblés.

« A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (John Fitzgerald Kennedy). D'où la technique désormais consacrée consistant à favoriser des mouvements dont les revendications ne remettent pas en cause le système mais dont l'ampleur laisse à penser le contraire. Reste ensuite à céder sur quelques points sans conséquences et à faire croire au peuple qu'il a gagné.

- Les révolutions dans l’histoire ne sont pas des accidents, ce sont des rancœurs qui s’accumulent au fil du temps et qui, stimulées ou pas, finissent par exploser.

- Il n'y a actuellement en Occident aucune révolution, il n'y a que des états d'âme... et beaucoup de récupération.

- Les révolutions émergent de prises de conscience collectives et non de quelques états d'âme passagers, auquel cas ce ne sont que des rébellions sans lendemain.


- « Si les gens comprenaient comment fonctionne le système bancaire, il y aurait une révolution avant demain matin! » (Henry Ford)

- Selon le dictionnaire Larousse, 
« la révolution est un changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d'un État ». N'en déplaise aux privilégiés qui la diabolisent, il y a des coups d'états pacifiques qui utilisent la force et non la violence. Maintenant il est évident que la classe dominante ne se laisse jamais déposséder sans réagir... violemment.

- Les principaux ennemis de la révolution sont le conformisme d'une bonne part de la population (ça a toujours été ainsi), son fatalisme (à quoi bon!) et peut-être surtout la forte personnalité de ses leaders qui n'entendent pas céder à qui que ce soit, même à ceux de leur bord, et peinent ainsi à coordonner leurs efforts.

- Le passage de l'évolution à la révolution est comparable à celui d'un liquide à l'état gazeux: la température monte progressivement jusqu'à parvenir à un niveau critique où, soudain, le liquide change de nature et devient explosif en milieu confiné.

- Selon le matérialisme dialectique les révolutions ne sont pas des accidents mais des changements continus qui, en s’accumulant, finissent par produire des changements brusques. L'histoire avance par bonds entre lesquels une certaine stabilité règne…

- On ne mène pas une révolution dans une cabine téléphonique, d'autant que ce mobilier urbain commence à se fait rare…

- Le jour où ça partira en sucette les textes et traités n'auront plus grande importance. Accompagner une révolution c'est justement assumer ce moment où tout devient possible, le meilleur comme hélas le pire.

- Intelligence, organisation et enthousiasme, trois conditions indissociables pour gagner la révolution.

     RÉVOLUTION COLORÉE:

- Les révolutions colorées que l'histoire récente a vu éclore ci et là n'avaient rien de spontané, des déstabilisateurs aguerris se sont simplement servis de tensions réelles qui affectaient déjà les régions ciblées.
 
     RÉVOLUTION INDUSTRIELLE:

- A écouter les capitalistes, ils auraient inventé la roue et le feu. La révolution industrielle n'est même pas de leur fait, elle résulte en effet de l'apparition de nouvelles sources d'énergie ayant engendré de nouveaux modes de production et de communication qui se seraient parfaitement développés sans l'apport de capitaux privés; il eut suffi qu’à cette époque l’État eut été fort et non aux mains des grands bourgeois et des rescapés de l’aristocratie.  La conc
entration capitalistique en a décidé autrement en profitant d'un effet d'aubaine.

     RICAINS:


- « Si les ricains n'étaient pas là, vous seriez tous en Germanie » chantait Michel Sardou. Les ricains? Lesquels? Les boys du débarquement ou Morgan & Chase, Standard Oil, Ford, GM Opel, IBM, ITT et autres qui ont fait d'Adolf Hitler un führer?

     RICHE:
(le)

- Le riche est en général réticent à toute avancée sociale, y voyant un danger pour ses privilèges. Aussi asocial qu'il soit il entend néanmoins modeler la société à son image.

- Selon un proverbe africain, l'homme riche est celui qui ne mange pas seul à table. Selon l’éthique capitaliste c’est celui qui achète ou corrompt ses convives.

- Aussi incroyable que cela puisse paraître, les riches ne s’intéressent pas à la politique par abnégation…

- Être riche n’est pas répréhensible en soi mais c’est TOUJOURS profiter de ceux qui ne le sont pas; c’est là que le bât blesse.

     RICHESSE:


- La richesse d'un peuple ne s'évalue pas au décompte de ses avoirs mais à sa capacité à appréhender l'avenir.

- La richesse économique n'est créée QUE par le travail, ou plutôt par l’activité humaine. Que vaudrait en effet un diamant brut sans intervention de l’homme? Publique ou privée, la finance ne devrait être qu'un outil permettant la création de richesses. Publique, et dans la mesure où la démocratie est efficiente, cette finance répond à la demande; privée, elle est le fait du prince obéissant à une loi du marché faussement équitable vu que l’offre y est reine.

- "Savoir se contenter de ce que l'on a c'est être riche". (Lao Tseu)
C'est ainsi que les riches se « contentent »  de ce que nous n'avons pas !

- Une véritable répartition des richesses ne peut se contenter de corriger, selon les circonstances, les méfaits du libéralisme (réformisme) mais se doit de neutraliser ce système fondé sur le racket systématique de toute activité humaine.

- La richesse d’un pays c’est le savoir-faire et la foi dans un projet commun de ses habitants, rien d’autre.

- Si le mot « richesse » suggère dans le langage courant l’abondance et la puissance, son usage en économie évoque plus simplement ce qui peut satisfaire quelque besoin ou désir de l’homme. 

- C’est lorsque la richesse est susceptible d’appropriation qu’elle commence à poser problème, ce n’est pas pour autant qu’il faille faire une croix sur tout confort intime, tel un foyer bien à soi.


     RIDICULE:

- Le ridicule ne tue que ceux qui en sont conscients, les autres se croient spirituels.
 

     RIRE:

- Le rire est à la vie ce que le râle est à la mort, même s'il arrive à certains de mourir de rire.

- D'aucuns voient du racisme dans toute plaisanterie ethnique, peuvent-ils seulement concevoir l'universalité du rire?

- Mourire, c'est une faute?  Pour Alphonse Allais en tout cas « c’est un manque de savoir vivre.

     RISQUE:

On ne prend un risque pour en conjurer un autre
que si ce risque est moindre que cet autre...

     ROBOT:

- Le robot est cet assemblage d’automatismes et de raison désincarnée qui fait, et fera longtemps encore, l’impasse sur la dimension subjective de la vie. C'est en quelque sorte un raccourci entre l'automatisme de l'instinct et la démarche réfléchie qui shunte l'approche intuitive pourtant indispensable à notre survie. C'est peut-être pour cela que notre société robotisée s'engage résolument sur le chemin de l'autodestruction.

- Tandis que l’automatisme d’un logiciel est comparable au comportement instinctif du vivant et sa froide logique à une démarche purement objective, rien ne permet à cette structure d’appréhender aujourd’hui la dimension subjective de la pensée. Instinct, subjectivité, objectivité, trois étapes inclusives de l’évolution; l’intelligence artificielle n’a pour le moment jamais intégré la seconde sinon par le biais d’artifices.

- Un logiciel combine un automatisme comparable aux réflexes instinctifs du vivant et une logique semblable à une réflexion purement objective, rien ne lui permet « encore » d’appréhender la dimension subjective de la pensée.

     ROMANTISME:


- Le romantisme célèbre la sensibilité, le kitsch sa caricature, la frontière n’est pas toujours évidente pour certains.

     RUISSELLEMENT:  (Théorie du...)

- A moins d'imaginer une main invisible arrosant le peuple de richesses sorties de nulle part, la théorie du ruissellement est un sophisme scélérat cherchant à faire croire à une largesse d’en haut alors qu’il s’agit d’une aumône prélevée sur la sueur d’en bas.  


     SACRÉ:

- S'en remettre au sacré face à l'adversité est une forme de lâcheté.

     SAGE:

- Le sage n'est pas celui qui met de l'eau dans son vin, celui-là n'est qu'un misérable sauvage! ^^

     SAGESSE:

- « C'est la sagesse populaire qui a élu Hitler en '33 » ironisait Pierre Desproges. Outre le fait que cette boutade soit fausse, ce n'est en général pas la sagesse populaire qui pose problème mais la manipulation dont elle est la cible.

     SALARIAGE:


- Esclavage, servage, "salariage", voilà au fil des âges l'évolution de la domination de l'homme par l'homme. A quand l'ère du partage?...

     SALARIÉ:

- Un salarié n'est jamais qu'un esclave payé pour s’enchaîner lui-même.

- Celui qui "apporte" son travail s'appelait jadis travailleur,
dorénavant il s'appelle salarié, celui qui "reçoit" un salaire.

     SAVANTS:

- Si même les "savants" se chamaillent entre eux, quelle gêne y aurait-il à avoir raison contre l'un d'eux?...

- De Aristote qui croyait que, dans le vide, le marteau tombe plus vite que la plume à Einstein qui a longtemps cru que l’univers est stable et éternel…

     SAVOIR:

- A bien y regarder, le savoir n'est pas toujours entre les mains de qui l'on croit, il est même souvent absent dans celles de ceux qui prétendent le détenir…

- De la sorcellerie à la science en passant par la religion,
un long chemin d’observations, de croyances et de raison.

     SCULPTURE:


- Je me demande parfois, à voir nos artistes contemporains sculpter des corps amputés, s'ils savent qu'à l'origine les statues antiques avaient des bras...

     SÉCESSION:

- Les régions riches aux velléités sécessionnistes n’ont d'autre objectif que de mettre fin à leurs contributions au développement des régions pauvres. Ces aspirations relèvent de la réaction, de l'égoïsme et n'ont aucun point commun avec une gauche qui se respecte.

     SÉCURITÉ:

- Les partisans des lois sécuritaires font volontiers appel à l'insécurité pour étouffer les libertés qu'ils estiment dangereuses, ainsi créent-ils des problèmes pour susciter la réaction du peuple qui deviendra lui-même demandeur de solutions déjà programmées. Ce procédé a pour eux l'avantage de shunter l'analyse rationnelle de l'individu au profit de réactions émotionnelles inhibant son sens critique et ouvrant l'accès à son inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, des comportements etc...

     SÉLECTION NATURELLE:


- Je fais tout de même davantage confiance à la sélection naturelle qui nous façonne depuis des millénaires qu'à des médications juteuses confectionnées dans la précipitation et non correctement testées.

- Contrairement à la théorie de l’évolution basée sur la sélection naturelle, le darwinisme social développé par les libéraux se base sur la sélection artificielle, approche qui en détruit toute la pertinence. Pour Darwin ce sont les lois de la nature qui sélectionnent, pas celles des hommes. 

     SÉMANTIQUE:


- Le détournement sémantique est un domaine que les libéraux maîtrisent fort bien, il n'est qu'à voir la liberté dont ils se prévalent et qui ne correspond en fait qu'à l'asservissement des masses.

     SÉMITE:

- Je n'ai absolument rien contre les sémites, qu'ils soient juifs ou palestiniens, force m'est toutefois de constater la cruauté dont font preuve les premiers à l'encontre des seconds.

     SÉRIEUX:

C'est lorsque certains se prennent au sérieux que l'on se rend compte des limites de notre espèce!

     SERVICE PUBLIC:


- La vocation d'un service public n'est pas d'avoir un bilan annuel positif mais de satisfaire l'intérêt général dans la durée, ce n'est qu'à ce niveau qu'il est rentable.

- Avant d'être décoratives, les fontaines ont longtemps été un service public mettant à disposition de tous une eau indispensable à la vie. Cette fonction vitale ne aurait-elle pas été ravie par l'eau courante que, par les temps qui courent, elles auraient toutes été privatisées.

- "Commencez par baisser le financement. Il ne fonctionnera plus. Les gens s'énerveront. Ils voudront autre chose. C'est la technique de base pour privatiser un service public." Noam Chomsky

- Quel meilleur moyen pour tuer un service public que de faire croire qu’il coûte plus que ce qu’il rapporte… en amalgamant bien entendu bénéfice d’usage et rentabilité?

- La destination d'un service public est d'ordre social et non économique, sachant que l'investissement social est toujours rentable à échéance.

     SEUL:

- Quelle que soit la qualité de son environnement affectif, l'individu reste seul face à la mort.

     SEXE:

- Certains confèrent à l’écrin moins de valeur qu'à ce qu’il contient,
que serait pourtant le sexe sans l'érotique écrin du cortex?

     SEXISME:

- Comme pour le racisme, le sexisme ne relève des différences que pour déprécier les unes par rapport aux autres. Le combattre ne consiste donc pas à nier ces différences mais à en souligner la complémentarité.

     SHOAH:

- Comment se fait-il qu'au nom de la Shoah, un "peuple" fasse tout pour la revivre?

- Tout nettoyage ethnique est traumatisant bien au-delà des générations directement concernées. La Shoah ne fait pas exception mais est-ce une raison pour que les descendants des victimes perpétuent cette pratique?

- Si le drame de la Shoah est un événement particulier il n’est pas pour autant singulier, l’humanité a en effet débordé d’imagination quant aux moyens de s’autodétruire. 


- Les juifs ne sont pas les seules victimes de la folie criminelle nazie mais ce sont les seuls à avoir exploité leur mésaventure!

      SI:

- Les "si" sont des portes ouvertes à toutes les déconvenues.


     SIDÉRATION:


- La sidération vient de l'impossibilité de déchiffrer le réel ou d’en trouver quelque explication acceptable, fût-elle bancale.
 

     SIMPLISME:

- Si le simplisme menait à la solution, il y a longtemps que nous serions tirés d'affaire.

- Ne confondons pas le simplisme réducteur qui étête les idées avec la simplicité qui élague et valorise la charpente de l’arbre en la dégageant des branches de moindre importance.

- Il se peut que suivre l'opinion simpliste des foules conduise à des catastrophes mais c’est une certitude lorsqu’il s’agit de suivre la propagande alambiquée des faiseurs d’opinion.


- Est parfois qualifié de simpliste un raisonnement dont la sobriété est inaccessible aux esprits torturés.

     SIONISME:


- Quand donc le sionisme sera-t-il considéré à l'égal de ses pairs historiques qui ont hissé au sommet de leurs valeurs la suprématie sans partage d'une communauté culturelle, cultuelle et pseudo ethnique?

- La tragédie du sionisme est d'être à la fois un crime et un suicide.

- La conquête de la Palestine n’est en rien comparable à celle de l'Ouest où les natifs étaient géographiquement isolés. Même s’il profite de soutiens colossaux le sionisme est bâti sur du sable.

- Considérer que le mot "sioniste" est une insulte revient en toute logique à reconnaitre l'infamie de cette idéologie.

- Comment faire confiance aux dirigeants d'un monde qui laissent délibérément une tribu occuper un pays et le martyriser au nom de ses ancêtres et de son Dieu?

- On ne plaisante pas plus avec le sionisme qu'avec la shoah, on le dénonce.

     SLOGAN:


- Le slogan "ni gauche ni droite" n'a jamais été porté que par la droite qui dénonce ainsi le clivage dominés/dominants. Retirez ce concept du débat politique et les privilégiés seront illico délivrés de toute récusation.

     SOCIALISME:

- Loin de l'idéal socialiste appelant à l'abolition des privilèges, le socialisme partitaire n'a jamais cherché qu'à rendre le capitalisme plus supportable, donc plus fort. Ce socialisme n'est donc la gauche que de la droite et non du paysage politique dans son ensemble.

- Tout comme le libéralisme triche sur le mot "liberté", le parti socialiste triche sur celui de "société".

- Le Parti Socialiste n'a jamais été que la gauche de la droite, la variable d'ajustement du grand patronat, la soupape du libéralisme.

- La sociale démocratie, la bonne conscience des soumis.

- Le socialisme au sens générique du terme doit poser comme premier précepte que lorsqu'il y a conflit d'intérêt entre l'individu et la société, c'est cette dernière qui prévaut; ceci pour la simple raison que la société, c’est TOUS les individus.

- Le parti socialiste n'est la gauche que de la droite, cette faction qui a permis aux bourgeois de jouer de l'alternance en simulant la démocratie. 


- Ne confondons pas "socialisme" et "PS", idéal et opportunisme!

     SOCIÉTÉ:

- Ce n’est pas sur la rivalité, sur la défiance que l’on construit une société, c’est sur la coopération et la confiance. Plutôt qu’une société ce n'est sinon qu’une grande bousculade où chacun se méfie de l'autre et cherche à en tirer profit.

- Une société équilibrée se doit de prendre en compte tant l’aspect individuel que collectif de ses composants. (Contradiction capital/individualité)

- Le capitalisme, érigé sur la loi de la jungle, est l'ultime construction subjective de nos sociétés; lui succédera un monde objectif, raisonné, dont de nombreux brouillons ont déjà été écris, mais qui peine à émerger face à la violence de l'ancien monde.

- Certains travailleurs ne semblent pas réaliser que l'heure n'est pas aux seules revendications corporatistes mais, essentiellement, à la défense d'un choix de société condamné si rien n'est fait.


- L’effet démonstratif des pratiques sociales relève d'un rapport superficiel à la société. Pour beaucoup le ralliement aux us et à la doxa sous le regard des autres résulte essentiellement de la recherche d'un profit d’image.

     SOCIÉTÉ CIVILE:

Lorsque le pouvoir annonce qu'il consultera la société civile rassurez-vous, ce n'est pas à vous qu'il d'adressera!

     SOCIOLOGIE:


- La sociologie est un sport de combat.
(Pierre Bourdieu)

     SOCIOLOGUE:


- Qu'est-ce qu'un sociologue de droite sinon un DRH de l'ordre établi?

     SOLIDARITÉ:

- La solidarité organique, reposant sur l'interdépendance des individus, procède de l'évolution, de notre évolution, et s'oppose tant à l'accaparement capitalistique qu'aux rivalités concurrentielles du libéralisme.

     SOLUTION:

- La gauche ne prétend pas avoir toutes les solutions mais bien la droite... qui ne les a pas pour autant, ayant au contraire fait preuve, par ses guerres et ses injustices, de son aveuglement idéologique.

Lorsqu'il n'y a qu'une seule solution demandez-vous TOUJOURS si la seconde n'est pas la meilleure! 

     SONDAGE:

- Un sondage est un outil permettant de mesurer l'impact de la propagande et non de savoir ce que le peuple pense.

     SOT:


- Avant de traiter les autres de sots, mieux vaut s'assurer être exclu du lot.

     SOUMISSION: 

 Lorsque soumettre est devenu l'ultime objectif des maîtres, sachons que la logique alors enclenchée en vient naturellement à considérer qu'il est plus efficient de tuer des millions de gens que de les contrôler.

    "Il est infiniment plus facile de tuer que de contrôler un million de personnes" Zbigniew Brzeziński, conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter de 1977 à 1981.

     SOUMISSION:

- La soumission n'est jamais consentie sans contrainte, c'est toujours une résignation résultant d'un rapport de force jugé défavorable.

- Faire avaler l’invraisemblable au peuple c’est s’assurer de sa soumission.

- La soumission intellectuelle est la pire des déchéances!

     SOUVERAINISME:

 

- Ce n’est QUE dans le cadre d’un État pleinement démocratique et souverain que le peuple peut imposer une répartition équitable des richesses, dans un premier temps intra-muros et ensuite à l’international dès qu’il aura éprouvé la pertinence de ses choix. Le souverainisme n'est alors qu'un repli pour mieux sauter.

     SPÉCIALISATION:

-
 « L'homme est le spécialiste de la non-spécialisation. » (Konrad Lorenz) Mais privé de spécialisation innée, l'homme n'a de cesse de s'en inventer...

     SPÉCIALISTE:

« Nous devrions prendre garde de ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il s’agit de problèmes humains et nous ne devrions pas admettre que les spécialistes soient les seuls qui aient le droit de s’exprimer sur des questions qui touchent à l’organisation de la société. » 
(Albert Einstein: Pourquoi le socialisme?   Ecrit en 1949 pour la Monthly Review (USA).

- Une ânerie de spécialiste n'est pas plus condamnable qu'une autre mais elle fait souvent plus de dégâts.

     SPECTACLE: (société du)

- Où marchandises et spectacles relèvent du même processus d’accumulation:
➤ 1ère phrase du Capital de Karl Marx:
  « La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une immense accumulation de marchandises. »
➤ 1ère phrase de La Société du Spectacle de Guy Debord:
   « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »
 
     SPIRITUEL: 

- Le spirituel n'est pas l'apanage des bigots, Dieu merci!

- « Un père spirituel n'est pas forcément un papa rigolo. » Philippe Geluck

     SPONSOR:

- Il est d'usage de considérer que les « parrains » de nos politiciens sont des sponsors espérant un retour d’ascenseur de leurs poulains une fois ceux-ci élus. Si la démarche se vérifie avec la plupart des politicards de seconde zone elle est beaucoup plus encadrée avec les têtes de gondole qui, elles, sont cooptées et liées à des contrats ne laissant pas grand-chose au hasard.

     SPONTANÉITÉ: 

- Un soulèvement est rarement spontané mais ses initiateurs ont tout intérêt à le faire croire. Si les malaises sociaux sont généralement ignorés du pouvoir ils sont par contre surveillés de près par les déstabilisateurs patentés. Reste à juger des bonnes intentions de ces derniers.

- Nombre sont ceux qui croient à la spontanéité des révolutions arabes, ce sont en général les mêmes qui croient encore à celle de mai ’68.

     SPORT:

- Le sport d'aujourd'hui met en jeu toutes ces "belles valeurs" du capitalisme que sont l'agressivité, l'orgueil déguisé en ambition, la rivalité grimée en concurrence, l'égotisme dit dépassement de soi, l'émulation nationaliste et j'en passe...

     STATISTIQUES:


- A moins de verser hardiment dans le truandage, ce qui n'est pas rare, les statistiques ne sont en général que des chiffres complaisants.

     STATUE :
           
TOUTES les statues sont des appels au culte, raison pour laquelle elles devraient toutes être rasées et remplacées par des arbres, symboles de valeurs cette fois universelles, celles de la nature et de la vie.
              
     STRESS:

- Le stress est généralement une réaction normale à des exigences anormales.

- Comme toute drogue le stress permet à l'individu quelques prouesses qui peuvent le rendre plus "rentable". L'entreprise appelle cela le "stress positif" en se moquant éperdument des conséquences physiques, psychiques et sociales qui en résultent?


     SUBJECTIVITÉ: (objectivité)

- Retirez la subjectivité de quelque discipline que ce soit et il ne reste de cette dernière qu'une collection de choses sans consistance.

     SUFFRAGE UNIVERSEL: 
(démocratie, élection, voter) 

- « Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.» (Alexis de Tocqueville)

- « L'ennemi du pouvoir personnel n'est pas le suffrage universel mais l'information du suffrage universel. » (Jean François Revel)

     SURRÉALISME:

- Certains qualifient des projets de surréalistes pour l'unique raison qu'ils n'en imaginent pas la faisabilité; peuvent-ils concevoir que le monde actuel aurait été totalement surréaliste pour leurs ancêtres si un visionnaire le leur avait décrit?

     SYNDICALISME:

- Si encore les syndicats n'avaient renoncé qu'à la politique...

- Le syndicalisme apolitique n'est que gesticulations corporatistes.

- Le syndicalisme c'est la défense des droits des citoyens dans la société en général et non dans une société, une entreprise ou un secteur particulier. Cette vocation globale ne peut se passer de la dimension politique sous peine de se réduire à quelques bricolages sectoriels.

- Il serait temps d'en finir avec la charte d'Amiens qui sépare syndicalisme et politique sans la moindre raison défendable. Les luttes syndicales SONT politiques, elles ne sont sinon que catégorielles et ne mènent qu'à la division des forces vives de la nation.

- Les syndicats « manquent à leur but général, car ils se limitent à une guérilla contre les effets immédiats du système actuel, au lieu de travailler à son renversement, au lieu de s’employer à son émancipation définitive, c’est-à-dire à la suppression du salariat, la force organisée de la classe ouvrière. » (Karl Marx)


     SYSTÈME:

- Le système libéral n’est guère plus que la loi de la jungle codifiée, pour preuve le darwinisme social tant apprécié de ses thuriféraires.

- Il faut cesser de croire, ou de faire croire, que nous ne sommes victimes que d’un système et non de la classe qui en use et en abuse sciemment.

- Un système n’a pas de volonté, il obéit à ceux qui le cultivent et en jouissent. Ce n’est donc pas complotisme que d’imputer ses conséquences à ces derniers plutôt qu'à une loi naturelle intangible.

- « Ce n’est pas parce que le système est en cours d’effondrement que ça nous dispense de l’achever à coups de pelle. » Thomas Guénolé

- Ne nous y trompons pas, être antisystème n’est pas être anti clivage. Le système est l’ordre des dominants, pas celui des dominés qui en sont victime et le combattent. 


Le système libéral est devenu une usine à gaz permettant de vampiriser légalement les populations; il y aurait moins à se casser la tête si nous attendions de chacun selon ses moyens, si nous donnions à chacun selon ses besoins, si nous laissions la société voguer au fil des intérêts de tous et non de quelques-uns.

- "Le riche accumule la richesse aux dépens de tous les autres et il n’y peut rien, le système est ainsi conçu." (Robert Bibeau*) Pourquoi ne pas qualifier le riche de victime tant que nous y sommes?... Evidemment que c'est le système qu'il faut abattre mais ça n'a AUCUN sens de chercher à le faire en disculpant ceux qui l'alimentent et en profitent!
* Les conditions objectives de l’insurrection sont réunies, février 2021.

     TABLE RASE:

Ce n'est pas en faisant l'inventaire du passé que l'on fait table rase, un minimum d'inventivité s'impose, de disponibilité d'esprit aussi!

     TECHNOCRATE:

- En principe le concepteur d’une technique est lui-même plus complexe que sa création, cette raison devrait suffire pour affirmer la prévalence de l’humain sur le technocrate, d'autant plus lorsque ce dernier n'est qu'un interprète.
 

     TECHNOLOGIE:
 

- Ce n'est pas parce que le consumérisme se nourrit des avancées technologiques qu'il faille bannir celles-ci à jamais, de la futilité émerge parfois l’essentiel.

- Plutôt que d’être une source d’épanouissement, la technologie est devenue aux mains des dominants un instrument d’asservissement.


     TERRE:

- S'il est possible d'interpréter les étoiles le cul posé sur une terre plate, il est indispensable de choisir une terre ronde pour les comprendre.

     TERRITOIRE:

- A ceux qui se disent propriétaires de la terre de leurs lointains aïeux,
qu'ils ne s'étonnent pas qu'ailleurs ils ne soient pas chez eux.

     TERRORISME:

- Traitez le dissident en terroriste et il le deviendra.

- Le terrorisme est moins souvent le fruit d'une génération spontanée que celui d'une stratégie adoptée délibérément par les puissants.


- Un terroriste ressemble à une mouche qui veut détruire un magasin de porcelaine. Petite, faible, la mouche est incapable de déplacer ne serait-ce qu’une simple tasse. Alors, elle trouve un éléphant, pénètre dans son oreille, et bourdonne jusqu’à ce qu’enragé, fou de peur et de colère, ce dernier saccage la boutique. (La stratégie de la mouche - 2016 - Yuval Noah Harari)


      TINA: (There Is No Alternative)

- Selon les libéraux il n’y a pas d’alternative au capitalisme. Il y en a pourtant une qui saute aux yeux: l’éradication de la classe dominante!

     TOLÉRANCE: (→intolérance)

- Il est interdit d'interdir, sinon que la tolérance non partagée ne mène qu'à la soumission.


     TORTUE: 

- Mieux vaut partir tôt que se dépêcher tard disait la tortue, mais rien ne sert de se dépêcher tôt.


     TRADITION:

- La tradition préserve la mémoire de nos escales dans le grand voyage de l’évolution.

- Le rôle des traditions est de baliser les chemins parcourus par les multiples groupes d’appartenance que compte notre espèce, de contribuer à la représentation et à la conscience que ceux-ci ont d’eux-mêmes.

     TRAHISON:

 - La trahison, la force des avortons.

     TRAVAIL:


- « Le travail n'est (...) pas l'unique source des valeurs d'usage (...), de la richesse matérielle, il en est le père et la terre, la mère ». (Karl Marx, Le Capital, Livre 1 tome 1)

- A qui vous dit qu'il s'est enrichi par le travail, demandez-lui → le travail de qui ?

- « Le plus grand étonnement de ma vie fut de découvrir que l'homme qui s'enrichit n'est pas l'homme qui travaille. » (Andrew Carnegie)


- Sachant que, à quelques exceptions près, « plus un travail est utile et moins il est payé » (David Graeber), la société ferait de belles économies en se débarrassant des postes les plus gourmands…

- Que la machine libère l'humain des tâches ingrates n'est pas un problème, que du contraire; c'est la récupération de cette libération par le libéralisme et sa recherche obsessionnelle du profit qui annihile tous les bénéfices de cette mutation.

- Ne plus *travailler* du tout mais *jouer* un rôle dans la société, voilà qui serait autrement productif que le chantage au salaire et le chômage de masse.

- Ôtons de nos occupations le temps imparti à des productions ou services inutiles et nous ramènerons nos journées de travail contraint à bien peu.

- Reconnaître que la productivité a décuplé en un demi-siècle tout en maintenant le temps de travail durant la même période revient à assumer le transfert de profits inhérents à ce gain de production exclusivement aux patrons et aux actionnaires.
 

     TRICHEUR:

- Ce n'est pas en respectant les règles d'un tricheur que l'on risque de gagner la partie, voilà ce que les réformistes ne veulent pas comprendre.

     TROLL:


- Le troll est un individu qui cherche à attirer ses victimes dans la polémique sans autre objectif que celui de les confronter à son "génie".

     TROMPER:

- Il est  parfois plus facile de tromper avec la précision des chiffres qu'avec l'approximation des mots.

     TYRANS:

- « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. » Pierre Victurnien Vergniaud

- « Ce n’est pas le tyran que le peuple accuse du mal dont il souffre, mais bien ceux qui le gouvernent ». Étienne de la Boétie (Discours de la servitude volontaire)

- « Le tyran tyrannise grâce à une cascade de tyranneaux, tyrannisés sans doute, mais tyrannisant à leur tour. » Marcel Conche

     UBUNTU:

- « Je suis parce que nous sommes » (culture Xhosa)

     UNIQUE:

- Chacun est unique non seulement par son vécu mais aussi par son capital génétique. Il n'y a strictement rien de réactionnaire à accepter cela contrairement à s'imaginer le bon sauvage fait à l'image de Dieu.

     UNIVERS: (→ lucidité, objectivité)

- Je ne suis pas au centre de l'univers mais au centre de MON univers, cette considération est un premier pas vers l'objectivité mais il en reste tant d'autres à faire...

     UNIVERSITÉ:

- « L’université développe tous les dons de l’homme, entre autres la bêtise. » Anton Tchekhov

     USURE:


- Le prêt à intérêt (l’usure) chez les grands argentiers comprend bien peu de risques vu qu’un portefeuille richement garni et bien géré finance tout et son contraire. Ainsi, et très schématiquement, la perte enregistrée dans une entreprise en difficulté est-elle compensée par le bénéfice que tire sa concurrente de la situation. C'est le mode opératoire des stratèges de l'Empire qui financent deux belligérants afin d'être certains d'être toujours, in fine, du côté du vainqueur tou en ayant dépecé le vaincu.

     UTOPIE:  (→ raison)

« L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain. » (Victor Hugo)

- Certains prétendent que le projet de la gauche, la vraie, est utopique, comme si celui de la droite était socialement réaliste.

- La droite reproche à la gauche son utopisme mais quelle est la proposition la plus crédible: « je travaille pour moi, donc pour la société » ou « je travaille pour la société, donc pour moi » ?...

- 
« Une utopie est une réalité en puissance » disait Édouard Herriot.
A l'opposé, le réalisme est une réalité dépassée.

- Les matérialistes font tourner le monde,
les idéalistes le font avancer,
les utopistes le font rêver, (?)
et sans le rêve, rien n'avance ni ne tourne.

     VALEUR:

- C’est de l’intérêt que nous portons aux choses que vient leur véritable valeur, pas de leur rareté qui n’est qu’un argument comptable souvent étayé par une appétence morbide.

- Avant la révolution agricole, la nature dans son ensemble était « valeur d’usage », elle est devenue depuis « valeur lucrative ».

     VANDALISME:


- La dégradation des biens culturels, quelle que soit la facture et la destination de ceux-ci, est-elle le résultat de la bêtise ou de quelque malencontreuse fracture sociale? Souvent les deux mais seule la fracture est réductible…

     VANITÉ:

- Se servir de la nature est nécessité, l'asservir n'est que vanité.

- Si l'homme vient à disparaitre c'est la nature qui s'en sera débarrassée mais, par vanité, il prétendrait encore outre-tombe que c'est de sa propre initiative.

     VÉRITÉ:

- Vérité et réalité sont deux notions de nature différente, la première n'étant qu'une interprétation de la seconde. Ainsi ne peut-on dire qu'une chose est vraie parce qu'elle est réelle puisque nous ne savons de cette réalité que ce que nous en percevons dans la limite de nos moyens, de nos sens.

- Quel est le plus important, de la vérité révélée - si tant est qu’elle soit fiable - ou du chemin qui a quelques chances d'y conduire?... Selon certains, si la théorie de la relativité est exacte, la mécanique quantique serait fausse, et inversement. Qu'importe finalement puisque leurs  cheminements respectifs nous ont légué d'inestimables connaissances.

- Considérer que la vérité puisse être blessante, c'est déjà capituler.

- On ne trouve le mot "vérité" que dans la bouche de ceux qui prétendent la détenir, ceux qui savent vraiment ne se targuent pas de la détenir.

- Entre la vérité objective et la vraisemblance subjective, c'est souvent la seconde qui finit par persuader. (C’est, en effet, la vraisemblance et non la vérité qui peut persuader. Platon)

- Qu'est d'autre le mot "vérité" qu'une facilité de langage?

- Que le monde serait simple si toute certitude était vérité!

     VERTU: (→ morale, raison)

- La morale engendre les lois, la vertu de l'empathie.


- Concevoir l'intérêt général au-dessus de l'individuel relève de la morale, appliquer spontanément ce principe relève de la vertu.

- Contrairement à la morale qui édicte, la vertu n'a que faire de la politique.


     VIE:


« Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai.» (Boris Vian)

« Ne prenez pas la vie trop au sérieux,
de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant.»
(Bernard Le Bouyer de Fontenelle)

- La vie est un perpétuel échange, n'attendre rien de l'autre c'est n'avoir rien à donner.

- On n'a qu'une vie, autant ne pas en avoir honte.

- Qu’est-ce que la vie sinon la constante mise à jour, plus ou moins libre, d’un programme hérité ?

- Tout organisme vivant, fût-il humain, entame une existence programmée par le hasard, qu’il accommodera dans la mesure de ses moyens. Aucune « page blanche » dans ce processus, juste une partition que le sujet découvrira, explorera et jouera à sa façon.

     VIERGE:

Lorsque les vierges s'effarouchent c'est parfois parce qu'elles ne le sont plus vraiment!

     VIEUX:

« Un homme n'est vieux que lorsque ses regrets prennent la place de ses rêves (John Barrymore), lorsque ses peurs dominent ses espérances.

     VIOL

Pour certains la personne violée est responsable de l'agression dont elle est victime. Conception des choses pour le moins abjecte mais pourquoi dès lors y souscrire lorsque la classe dominante viole le peuple ? Parce que le crime n’est pas comparable? Qu’en est-il du traumatisme engendré par le chômage, la misère, les famines, les guerres? Le peuple en serait-il aussi responsable?...

     VIOLENCE:

« 
C'est toujours l'oppresseur, non l'opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l'oppresseur utilise la violence, l'opprimé n'aura d'autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n'était qu'une forme de légitime défense. » (Nelson Mandela dans son autobiographie "Un long chemin pour la liberté".)

- De la désespérance nait la violence. 


- La classe dominante ne se laisse JAMAIS déposséder de ses privilèges sans réagir avec la violence que lui permettent son cynisme et ses énormes moyens. Mais, qu’elle le veuille ou non, nous sommes légions.

- "La stratégie de la violence conduit à l'échec" susurrent hypocritement nos maîtres qui, pour leur part, n'hésitent pas à l'adopter.

- La violence sociale n'est pas issue de la crise du capitalisme mais du capitalisme lui-même, des multiples frustrations que génère ce dernier dans toutes les couches de la société. La guerre de tous contre tous n'est pas qu'une image! 

- Quoi de mieux pour justifier sa propre violence que de la provoquer chez l'autre?...

- Ils ont peur d'une insurrection violente, aussi allument-ils des contrefeux de façon à nous retourner cette peur de la violence. C'est imparable, du moins jusqu'à ce que les ressentiments accumulés n'explosent sans plus de retenue.  

- L'ignorance mène à la peur, la peur à la haine, la haine à la violence*. Cela dit, la connaissance peut faire peur elle aussi et mener à la violence sans nécessairement passer par la haine...
* De Ibn Rochd, dit Averroès: «  L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... Voila l'équation ».

 
     VOILE:

"Que les femmes, mêmes hostiles au projet islamiste, aient intériorisé d’une manière inconsciente leur infériorité du fait de la chose inconvenante qui doit être couverte qu’est leur corps est, en soi, une insulte à tout humaniste qui se respecte."   Maya Ksouri, Avocate et chroniqueuse politique tunisienne.

- Affirmer sa liberté en s’accoutrant du symbole doublement aliénant de la religion et du patriarcat, sinon du machisme des plus trivial, la démarche est pour le moins paradoxale.  

     VOTER: (démocratie, élection, suffrage)

- Il y en a peut-être qui sont morts pour que nous puissions voter, mais il y en a des millions qui sont morts parce que nous avons voté. (Anatole)

- Dans une démocratie défaillante, ne pas voter c'est laisser les autres choisir à votre place tandis que voter c'est laisser les autres choisir à votre place, les « autres » n’étant évidemment pas que les électeurs.

- Que nous rabâche-t-on que par le vote nous décidons nous-mêmes de notre avenir? Ce discours a pour seul objectif de nous faire croire que le système n’est en rien responsable de notre sort.

     VOYOU:


- Quel que soit le costard, un voyou reste un voyou!

     VRAI:

- Il y a du vrai en tout, nous ne croirions sinon en rien.

     VULGARITÉ:

- La vulgarité n'est pas que dans les apparences, elle est aussi et surtout dans les idées, certains se plaisent à cumuler afin de dissiper tout éventuel malentendu...

- Le riche est d'autant plus vulgaire que le pauvre reste digne.

     WATERBOARDING:


Qu'est-ce que le  waterboarding? 
Vous prenez un sujet, lui mettez la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'il suffoque mais, juste avant qu’il se noie, vous lui permettez de respirer un peu et puis vous lui replongez la tête sous l'eau. Vous répétez l’opération jusqu'à ce qu'il craque. 

« Je suis très fier de ce terme (fiscal waterboarding).  C'est une description précise et exacte de ce qui se produit depuis maintenant des années [en Grèce]. Qu'est-ce que le  waterboarding? Vous prenez un sujet, lui mettez la tête dans l'eau jusqu'à ce qu'il suffoque, mais à un moment, avant la totale asphyxie, vous lui permettez de respirer un peu et puis vous lui replongez la tête dans l'eau. Vous répétez ça jusqu'à ce qu'il avoue. Le fiscal waterboarding est évidemment fiscal et non physique. » (Yánis Varoufákis - 2015)

     WOKE:
(
Éveil aux injustices qui pèsent sur les minorités)

- Sans chercher à minorer les injustices qu'il dénonce, il faut bien reconnaitre que 
le wokisme a ceci d'intéressant pour le pouvoir qu'il disperse les problèmes au détriment du malaise général dont ils sont le résultat. Les minorités ne sont en somme que des fractions d'une majorité malmenée que le pouvoir cherche à diviser pour mieux dominer. 


INDEX


1789 - 21ème SIÈCLE (2-2)

A PRIORI - ABSURDE - ABUS - ACQUIS - ADDICTION - ADVERSAIRE - AFRIQUE - AGIR et RÉFLÉCHIR - AGRESSIVITÉ - AILLEURS - ALTERNANCE - ALTRUISME - AMALGAME - AMITIÉ - AMOUR - ANARCHIE - ANGÉLISME  - ANNIVERSAIRE - ANONYMAT - ANTICAPITALISME - ANTISÉMITE - ANTISIONISTE - APPARTENANCE - APPÂT - APPRIVOISER - ARGENT - ARGOUSIN -  ART - ARTISAN - ARTISTE - ART  LYRIQUE - ASSEMBLÉES GÉNÉRALES - ATHÉE - ATTITUDE - AUDIT - AUTORITÉ - AUSTÉRITÉ  - AUTORÉGULATION - AUTRUCHE - AVENIR (40-76)

BANQUIER - BATTRE (se) - BEAUTÉ - BESOINS - BÊTISE - BIENVEILLANCE - BINAIRE - BLOCUS -  BONHEUR - BONIMENTEUR - BONNE CONSCIENCE - BON SENS - BORGNE - BOURGEOIS - BOURGEOISIE - BOURSE  -  BRASSER DE L'AIR - BUREAUCRATIE et LIBÉRALISME

CADEAU - CANNIBALISME - CAPITALISME - CAPRICE - CARICATURE - CAUSE et EFFET - CELLULE - CENSURE - CENTRISME - CERTITUDE - CERVEAU - CHAINES - CHANGEMENT- CHAOS - CHARITÉ - CHÔMAGE - CHIFFRE - CIVILITÉS - CIVISME - CLASSE - CLASSE DOMINANTE - CLASSER - CLICHÉ - CLIVAGE - CLIMAT - COLÈRE - COLIBRI (légende du...) - COLLABO - COMBAT -COMMUNISME - COMPASSION - COMPÉTITION - COMPLAISANCE - COMPLEXE - COMPLIQUÉ - COMPLOT - COMPORTEMENT - COMPRÉHENSION - CON (voir sot) - CONCIS - CONCURRENCE  - CONFIANCE - CONFLIT - CONFORMISME - CONFUSION - CONFUSIONNISME - CONGÉS PAYÉS- CONNAISSANCE - CONSCIENCE - CONSENSUS - CONSERVATISME - CONSOMMATION - CONSPIRATIONNISME  - CONTRADICTION - CONVAINCRE - CONVERGENCE - CONVICTION - CORDONNIER - CORRIDA - COUP D'ÉTAT - COUPABLE - COUPLE   - CRABE - CRÉATION  - CRÉDIBLE - CRÉDULITÉ - CRIME - CRISE - CRITIQUES - CROISSANCE - CROYANCE - CULPABILISER - CULTURE - CYNISME

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PAIX SOCIALE - PALESTINE - PANDÉMIE - PARESSE - PARLER - "PARLER VRAI" - PAROLES - PARTIE - PARTIS - PATRIARCAT - PATRIOTISME - PATRON - PAUVRE - PAUVRETÉ - PAYSAGE POLITIQUE - PÉDAGOGIE - PÉRENNE - PERSPECTIVE - PERTINENCE- PERVERSION - PESSIMISME - PEUPLE - PEUR - P.I.B. - PLANIFICATION - PLÉONEXIE - PHYSIQUE - PHILOSOPHIE - PHILOSOPHIE POLITIQUE - POLITESSE - POLITIQUE - POLITOLOGUE  - PONT - POPULISME - POSSIBLES - POSTULAT - POUVOIR - PRAGMATISME - PRAXIS - PRÉCARITÉ - PRÉJUGÉ - PRÉSIDENT - PRÉTENTION - PREUVE - PRINCIPE - PRINTEMPS ARABES - PRIVATISATION - PRIVILÈGES - PROCTOCRATIE - PRODUCTIVITÉ -PRODUIT - PROFIT - PROFITEUR - PROGRÈS - PROGRESSISME - PROLIXE - PROMESSES - PROPAGANDE - PROPOS - PROPRIÉTÉ – PROSTITUTION

QUESTION - QUÊTE

RACISME - RAISON - RAISONNABLE - RÂLER -RÉACTION - RÉALISME - RECHERCHE - RÉFLÉCHIR - RÉFLEXION - RÉFORME - RÉFORMISME - REGARD - RELATIVISER - RELATIVITÉ - RELIGION - RENTE - RÉPONSE - RÉPUBLIQUE - RÉSILIENCE - RÉSISTANCE - RESPONSABLE - RESSENTI - RESSAC - RETRAITÉ - RÊVE - REVENU UNIVERSEL - RÉVOLUTION, COLORÉE,  INDUSTRIELLE - RICAINS - RICHE (le) - RICHESSE -RIDICULE - RIRE - RISQUE - ROBOT - ROI - ROMANTISME - RUISSELLEMENT (théorie du)

SACRÉ - AGE  - SAGESSE - SALARIAGE - SALARIÉ - SAVOIR - SCULPTURE - SÉCESSION - SÉCURITÉ - SÉLECTION NATURELLE -  SÉMANTIQUE - SÉMITE - SÉRIEUX - SERVICE PUBLIC  - SEUL -SEXE - SEXISME - SHOAH - SI - SIDÉRATION - SIMPLISME - SIONISME - SLOGAN - SOCIALISME - SOCIÉTÉ - SOCIÉTÉ CIVILE - SOCIOLOGIE  - SOCIOLOGUE - SOLIDARITÉ - SOLUTION - SONDAGE  - SOT  - SOUMETTRE - SOUMISSION  - SOUVERAINISME - SPÉCIALISATION - SPECTACLE (société du) - SPIRITUEL - SPONSORING- SPONTANÉITÉ - SPORT - STATISTIQUES - SUBJECTIVITÉ - SUFFRAGE -SURRÉALISME - SYNDICALISME - SYSTÈME

TABLE RASE - TECHNOCRATE - TECHNOLOGIE - TERRE - TERRITOIRE - TERRORISME -  TINA - TOLÉRANCE - TORTUE - TRADITION - TRAHISON - TRAVAIL - TRICHEUR - TYRAN

UBUNTU - UNIVERS - UNIQUE - UNIVERSITÉ - USURE – UTOPIE

VALEUR - VANDALISME - VANITÉ - VÉRITÉ - VERTU - VIE - VIERGE - VIEUX - VIOLENCE - VOILE - VOTER  - VOYOU - VRAI - VULGARITÉ

WATERBOARDING - WOKE 

1 commentaire:

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L'objectif de ce blog est d'aborder la chose politique de façon la plus large hors tout conformisme idéologique.