Le 17 avril 1997, j’inaugurais le « Yacht
Trade International » à St-Tropez, premier et dernier salon de la
Grande Plaisance dans le cadre magique du Vieux Port hormis le "Rodriguez Rendez-vous" réservé à un seul brooker. Voila qui peut surprendre
ceux qui me connaissent de gauche et m’imaginent mal participer, activement qui
plus est, à l’étalage des caprices des nantis. Et pourtant… Ne serait-il pas contre-productif
pour notre cause que de cacher l’arrogance de la classe dominante et de ses
comparses ?...
Si le "Yacht" constitue l'emblème type de la richesse ostentatoire il constitue aussi un art de vivre qui n'est pas forcément celui de la haute. La plaisance, en général, est un monde à part, parfois marginal, souvent libertaire, toujours solidaire face aux éléments, trois disposition d'esprit qui me conviennent. Elles sont évidemment moins présentes, voir pas du tout, chez les riches armateurs battant pavillons de complaisance.
Qu’importe, aucun état d’âme à avoir avec ces gens, la mer ne leur appartient
pas et, au-delà de leur empreinte souvent kitsch et prétentieuse, la grande
plaisance représente avant tout un savoir faire dont ils ne font que jouir mais dont les artisans concernés peuvent être fiers.